Chronique

DIABLES DE LA GARRIGUE - DIABLES DE LA GARRIGUE / Autoproduction 2018

Composé de membres de Goulamas’K, les Diables de la Garrigue sortent aujourd’hui leur premier album. Un disque on ne peut plus original, c’est le moins que l’on puisse dire car on y entend un mélange de metal, d’électro et de musiques traditionnelles. Les musiciens du groupe jouent notamment de la gralla, sorte de haut-bois catalan, un instrument qui était utilisé au moyen-âge pour faire fuir les mauvais esprits.

Cela n’empêche pas les guitares de rugir et l’on pense souvent, musicalement, à Rammstein. Il y a d’ailleurs comme chez les allemands un sens du spectacle évident chez ces héraultais car leurs concerts sont des shows aussi haut en couleur que ceux de leurs homologues d’outre-rhin avec déguisements, maquillages et light-show féeriques.

Ce premier album est composé de dix morceaux, longs pour la plupart, à l’intérieur desquels plusieurs styles musicaux coexistent et se télescopent sans que cela ne nuise à la musique. Toutes les compos sont instrumentales, aucun titre n’est chanté. La puissance musicale est clairement présente tout au long des morceaux qui composent le disque et les solos ne sont jamais superflus (« Gatar »).

Si on pense souvent à Rammstein, on peut aussi évoquer les Bérurier Noir et les Ramoneurs de Menhir. S’il faut dans un premier temps s’habituer à ce mélange entre gralla et grosses guitare, morceaux après morceaux, on entre progressivement dans l’univers du groupe et au final ce premier album s’avère une vraie découverte.

Il est assez rare d’entendre des disques comme celui-ci qui savent avec intelligence réconcilier tradition et modernité.
 
Critique : Pierre Arnaud
Note : 8/10
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