Chronique

Le combo de power metal allemand revient pour son deuxième opus The Annihilation. Fondé en 2012, le groupe a sorti son premier album Opus I : All my Kingdoms en février 2013. Sur celui-ci, on a pu constater que la force du groupe était d’allier de grands airs de classique à la sauce metal. Voyons si cela fonctionne toujours sur ce deuxième album !

On débute les choses sérieuses avec None shall sleep et effectivement, avec un titre pareil, on ne s’endormira pas ! Rythme effréné, voix grave, refrain entraînant, si le groupe reste sur sa lancée, ça promet d’être intéressant ! On constatera ensuite qu’on ne ralentit pas la cadence sur Into Doom, les chœurs apportent une touche plus légère pour contraster avec la batterie survoltée et les riffs incisifs. Ah, là voilà la marque de fabrique du groupe, un petit passage des « 4 Saisons » de Vivaldi (« l’Eté » plus exactement), sur un solo endiablé. C’est surprenant et vraiment agréable ! On s’enflammera encore un peu plus sur Purpose of a Virgin Mind. Voilà un titre qui reste en tête, moins de grande démonstration à la guitare, mais les riffs et le refrain sont tout simplement efficaces ! Quelques notes de piano (du Chopin, il me semble), pour débuter Hijacked by Unicorns, un morceau plus brut, sans conteste, faisant même penser à du stoner pendant les couplets. Il dénote quelque peu des précédents titres, ce qui le rend déconcertant et j’avoue que cela me plaît quand un groupe ne se cantonne pas à ce qu’il maîtrise le mieux et se laisse porter par d’autres « styles ». Et bim ! Un petit coup de Beethoven et de sa « 5ème Symphonie » pour le titre éponyme The Annihilation, deuxième surprise : les couplets chantés à la sauce « James Hetfield ». Avec ses touches mélodiques, puis plus incisives, lourdes, ce titre est vraiment très intéressant ! Le groupe nous laisse entrevoir ici une jolie palette de musicalités différentes ! Paradoxalement, j’ai l’impression qu’on baisse en intensité sur le titre Wake up Now, il est assurément plus sombre, mais moins dynamique que le précédent… A broken Taboo nous fait voyager à travers les plaines verdoyantes d’Irlande, c’est indéniable ! On se laisse transporter, c’est apaisant et puissant à la fois ! Un duo avec une voix angélique, bref, un bien joli moment ! Puis on continuera avec un morceau encore très relaxant : The Awakening, on prolonge notre voyage qui se fera encore en duo. C’est très doux, très agréable ! Sur A Battle against all Hope, terminé la détente ! Voici un morceau bien énervé, comme si les musiciens s’étaient réveillés, et qu’ils voulaient tout-à-coup, lâcher leur hargne ! Pour la suite… surprise : A Look insisde est en fait une version plus metal du titre A broken Taboo, même riffs, mêmes paroles, mais en plus envenimé ... Sympa cette version ! Encore une facette à découvrir du groupe sur Metal Daze. Direct, gras, ça sonne très heavy metal. Comme c’est un style qui me correspond plus à vrai dire, c’est donc le morceau que j’ai préféré de l’album … Et nous conclurons cet opus par The Look inside (orchestral version), qui dure …. 14 minutes … Vous l’aurez compris, c’est la version orchestrée du titre A Look inside, elle-même version metal du titre A broken Taboo… Harmonieuse version … Mais… Troisième version d’un même morceau quand même …

Conclusion : Un album qui passe à toute vitesse ! Et puis avouons-le, incorporer des grands classiques à des morceaux de metal, c’est ingénieux et original ! Le gros bémol pour ma part : un seul morceau détourné de trois façons différentes (dont l’une durant 14 minutes), cela me semble franchement trop et limite tiré par les cheveux pour un album qui contient 12 titres … ça en devient presque lassant et c’est bien dommage …