Chronique
CHARON - SONGS FOR THE SINNERS / Spinefarm Records 2005
Décidément, la Finlande n’aura jamais si bien fait parler d’elle que ces derniers temps. Concerts de qualité de Sonata Arctica et Machine Men, tournée de Stratovarius qui approche, sortie de l’excellent « Are you dead yet ? » de Children of Bodom, best-of imminent de Nightwish… Que du lourd ! Ajoutons à cela, la sortie de « Songs for the sinners » de Charon et la boucle est bouclée. A savoir maintenant si cet opus va être du même acabit que les prestations (albums, best-of et donc concerts) de ses compatriotes. Vous verrez que la réponse est globalement plutôt positive.
Inévitablement mixé aux Finnvox Studios par le non moins inévitable Mikko Karmila (Nightwish, Children of Bodom, Sonata Arctica etc…), ce cinquième album sonne très goth-melodic metal. Charon s’est même offert en guest deux musiciens d’Amorphis, Santeri Kallio et Tomi Koivusaari, respectivement clavieriste et joueur de sitar, ainsi que Marko Manninen (Alamaailman Vasarat) au violoncelle. Sans oublier bien évidemment, la très talentueuse Jenny Heinonen en backing vocals.
Cette dernière commence d’ailleurs de fort belle manière sur la chanson d’ouverture « Colder ». En duo avec J-P Leppäluoto, ce morceau ne manque pas d’énergie et même si le duo peut rappeller par moments Evanescence, le timbre de voix très grave du chanteur donne une touche goth forte à propos dans une telle compo. Un très bon titre pour débuter. Le tempo s’accélère avec « Deep water » et mademoiselle Jenny Heinonen passe en backing vocals. Musicalement, ça sonne bien, tous les instruments ressortent impeccablement et c’est super entraînant. Mention spéciale à la rythmique basse (Teemu Hautamäki) et batterie (Antti Karihtala) qui est énergique et pas répétitive. Un peu dans la même veine, « Bullet » est un mid-tempo énervé. Musicalement assez sombre également, et malgré la voix grave de J-P, ce qui fait la force d’une telle compo (comme beaucoup d’autres dans l’album d’ailleurs), c’est son refrain enlevé et mélodique. Du pur régal.
« Rain », quant à elle, débute à son tour lentement avec un son très rock voire même country. Mais heureusement, le rythme s’accélère et ça dépote bien. La structure malheureusement semble être souvent la même sur plusieurs morceaux. A noter des guitares plus présentes (Lauri Tuohimaa et Pasi Sipilä) et un bon petit solo. On calme un peu le jeu avec « Air », la ballade de l’album. Jenny est de retour pour un magnifique duo avec J-P. Ultra mélancolique et super bien servi par les instruments à cordes, la mélodie est douce et ennivrante. Très joli. On revient une nouvelle fois à la structure basique, à savoir entame de morceau très lente, accélération sur le refrain, Jenny qui repasse en backing vocals et donc un nouveau mid-tempo enlevé à se mettre sous la dent, intitulé « She hates ». Ca peut paraître rengaine, mais force est de constater que ça marche.
« Ride on tears » est un morceau un peu plus speedé, où les musiciens semblent s’éclater. La batterie est super rythmée, les grattes énergiques et le chant de J-P très entraînant. Avec en sus la voix de Jenny qui donne à la fois plus de profondeur et de légèreté (dans le sens aérien) à la compo. Un titre taillé pour la scène à n’en pas douter. « Gray » continue dans l’énergie mais est plus sombre que le morceau précédent. Un titre bien puissant, dans la même veine que ceux du début de l’album. Pas très original mais efficace. Dans la même continuité, mais plus doux, « Rust », placé en avant dernière position de l’album, semble s’épuiser et s’essouffler en même temps que l’auditeur. Il faut l’avouer, il faut vraiment être attentif et être dans le trip de la musique proposée par Charon car même si les compos sont bonnes, le manque de variété de structure risque de faire décrocher certains auditeurs peu attentifs. La force du groupe devient là un risque à ne pas négliger si vous hésitez à vous procurer cet opus. Et ce n’est pas le dernier titre de l’album, à savoir « House of the silent » qui contredira ce sentiment. Un bon morceau mais c’est également le plus long de l’album. Sachant que c’est un mid-tempo lancinant, voire même presque une ballade, si vous avez déjà décroché sur la chanson précédente, je doute que cet ultime track vous plaise. Dommage car les guitaristes se régalent véritablement sur la fin de la compo.
Conclusion : Vous l’aurez compris, « Songs for the sinners » est un très bon album de goth-metal à consonance mélodique. Ses points forts sont assurément le son de l’album (le talent de Mikko Karmila n’est plus à démontrer), les magnifiques interprétations de J-P au chant (quelle voix tout de même !) et les sublimes et toujours justes interventions de Jenny Heinonen, que ce soit en duo ou en backing vocals. Cet album malgré certains titres très péchus et supers mélodiques, n’est réservé qu’aux fans du groupe et aux fans du genre, car pour les autres, il n’est malheureusement pas dur de décrocher (surtout sur la fin). Pour ceux qui veulent tout de même essayer, vous risquez d’être agréablement surpris car la qualité est quand même là.
Inévitablement mixé aux Finnvox Studios par le non moins inévitable Mikko Karmila (Nightwish, Children of Bodom, Sonata Arctica etc…), ce cinquième album sonne très goth-melodic metal. Charon s’est même offert en guest deux musiciens d’Amorphis, Santeri Kallio et Tomi Koivusaari, respectivement clavieriste et joueur de sitar, ainsi que Marko Manninen (Alamaailman Vasarat) au violoncelle. Sans oublier bien évidemment, la très talentueuse Jenny Heinonen en backing vocals.
Cette dernière commence d’ailleurs de fort belle manière sur la chanson d’ouverture « Colder ». En duo avec J-P Leppäluoto, ce morceau ne manque pas d’énergie et même si le duo peut rappeller par moments Evanescence, le timbre de voix très grave du chanteur donne une touche goth forte à propos dans une telle compo. Un très bon titre pour débuter. Le tempo s’accélère avec « Deep water » et mademoiselle Jenny Heinonen passe en backing vocals. Musicalement, ça sonne bien, tous les instruments ressortent impeccablement et c’est super entraînant. Mention spéciale à la rythmique basse (Teemu Hautamäki) et batterie (Antti Karihtala) qui est énergique et pas répétitive. Un peu dans la même veine, « Bullet » est un mid-tempo énervé. Musicalement assez sombre également, et malgré la voix grave de J-P, ce qui fait la force d’une telle compo (comme beaucoup d’autres dans l’album d’ailleurs), c’est son refrain enlevé et mélodique. Du pur régal.
« Rain », quant à elle, débute à son tour lentement avec un son très rock voire même country. Mais heureusement, le rythme s’accélère et ça dépote bien. La structure malheureusement semble être souvent la même sur plusieurs morceaux. A noter des guitares plus présentes (Lauri Tuohimaa et Pasi Sipilä) et un bon petit solo. On calme un peu le jeu avec « Air », la ballade de l’album. Jenny est de retour pour un magnifique duo avec J-P. Ultra mélancolique et super bien servi par les instruments à cordes, la mélodie est douce et ennivrante. Très joli. On revient une nouvelle fois à la structure basique, à savoir entame de morceau très lente, accélération sur le refrain, Jenny qui repasse en backing vocals et donc un nouveau mid-tempo enlevé à se mettre sous la dent, intitulé « She hates ». Ca peut paraître rengaine, mais force est de constater que ça marche.
« Ride on tears » est un morceau un peu plus speedé, où les musiciens semblent s’éclater. La batterie est super rythmée, les grattes énergiques et le chant de J-P très entraînant. Avec en sus la voix de Jenny qui donne à la fois plus de profondeur et de légèreté (dans le sens aérien) à la compo. Un titre taillé pour la scène à n’en pas douter. « Gray » continue dans l’énergie mais est plus sombre que le morceau précédent. Un titre bien puissant, dans la même veine que ceux du début de l’album. Pas très original mais efficace. Dans la même continuité, mais plus doux, « Rust », placé en avant dernière position de l’album, semble s’épuiser et s’essouffler en même temps que l’auditeur. Il faut l’avouer, il faut vraiment être attentif et être dans le trip de la musique proposée par Charon car même si les compos sont bonnes, le manque de variété de structure risque de faire décrocher certains auditeurs peu attentifs. La force du groupe devient là un risque à ne pas négliger si vous hésitez à vous procurer cet opus. Et ce n’est pas le dernier titre de l’album, à savoir « House of the silent » qui contredira ce sentiment. Un bon morceau mais c’est également le plus long de l’album. Sachant que c’est un mid-tempo lancinant, voire même presque une ballade, si vous avez déjà décroché sur la chanson précédente, je doute que cet ultime track vous plaise. Dommage car les guitaristes se régalent véritablement sur la fin de la compo.
Conclusion : Vous l’aurez compris, « Songs for the sinners » est un très bon album de goth-metal à consonance mélodique. Ses points forts sont assurément le son de l’album (le talent de Mikko Karmila n’est plus à démontrer), les magnifiques interprétations de J-P au chant (quelle voix tout de même !) et les sublimes et toujours justes interventions de Jenny Heinonen, que ce soit en duo ou en backing vocals. Cet album malgré certains titres très péchus et supers mélodiques, n’est réservé qu’aux fans du groupe et aux fans du genre, car pour les autres, il n’est malheureusement pas dur de décrocher (surtout sur la fin). Pour ceux qui veulent tout de même essayer, vous risquez d’être agréablement surpris car la qualité est quand même là.
Note : 8/10
Site du groupe : Site officel du groupe
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