Chronique
A.C.O.D. - THE DIVINE TRIUMPH / Jive Epic - Sony Music Entertainment 2018
Malgré le départ de ses deux guitaristes, le trio restant, composé de Fred (chant), Jérôme (basse) et Raph (batterie), nous revient avec un album que les plus optimistes d’entre nous n’auraient jamais imaginé être aussi impressionnant. En effet, le successeur de II The Maelstrom vient de supplanter ce dernier assez violemment. Intitulé The Divine Triumph, la victoire était forcément au rendez-vous, même si l’adversité n’a pas épargné A.C.O.D. cette année. Contre vents et marées, tel Poséidon, célèbre Dieu au trident, les Marseillais continuent de voguer vers le succès.
Dream team
Un ensemble d’individualités ne fait pas une équipe, mais A.C.O.D. a réussi à rebondir de très belle manière en s’entourant de personnes compétentes et motivées. Si l’enregistrement (chant, guitare et basse) reste confié à Shawter (Dagoba) via son Eagle Black Studio, la batterie a, quant à elle, été enregistrée au Pulse Studio ; le mix et le master ont été gérés au Fascination Street Studio par Linus Corneliusson et Jens Bogren.
Niveau zicos, Matthieu Asselberghs (Nightmare, Sangdragon) assure avec brio (avec qui ?) à la guitare, autant en rythmique qu’en solo (« Tristis unda »). En peu de temps, le guitariste se sera fondu à merveille dans le style A.C.O.D., bravo à lui ! Egalement, le boulot de Richard « Fixhead » (Tamtrum) effectué sur les orchestrations et les samples est à saluer (j’y reviendrai plus tard). Enfin, la « garde rapprochée » du combo fait le taf avec Xel (management), Laura Bosq (make-up) et Sarah Lechat Price (guest pour les clips). Pour terminer la revue d’effectif, les pros doivent, évidemment, être mis en lumière, avec Nicolas Sénégas (photo), Roger Wessier (Replica Promotion), Igor Omodeï (clips) et Paolo Girardi (artwork).
Du travail en profondeur
Voilà pour la forme, passons maintenant au fond. On le sent à la première écoute (et également via tous les visuels du groupe), rien n’a été laissé au hasard. Un travail en profondeur a été réalisé pour offrir un concept cohérent et sincère au « nouveau » A.C.O.D.. Cela passe donc par la forme (comme vu plus haut), mais musicalement, tout a été fait avec passion et, soyons clair d’entrée, voici le meilleur album composé et joué par des musiciens au sommet de leur art, tout simplement. Le chant de Fred est violent, hargneux, possédé et maîtrisé (« Omnes tenebrae »), allant même jusqu’à proposer des passages parlés (« Road to nowhere ») et un titre « calme », voire intimiste avec « Fleshcell ». Les parties de batterie de Raph sont époustouflantes, ça bastonne, ça blaste, mais ça groove toujours (« The divine triumph », « Sanity falls ») ; le démarrage de « Beyond depths » (Ndlr : mon titre préféré) ne peut, en effet, laisser insensible, avec ce riff martial batterie/basse, également présent sur « Between worlds ». Quant à Jérôme justement, sa basse ronronne comme jamais. Ça sent le surmix, mais put*** ça vaut le coup ! Et preuve que les musicos sont complètement décomplexés et certains de leur force, le bassiste envoie l’organique thème principal et un solo qui dépote sur « Broken eyes », exercice peu usité dans le death mélo, il me semble.
...pour affirmer son style
Si l’ensemble peut faire penser à du black metal, le propos reste tout de même death. Les superbes orchestrations de « Fixhead » ajoutent à la musique d’A.C.O.D. un certain chainon manquant. Ses samples (final de « Omnes tenebrae »), mais également ses parties de piano (« Sleeping shores »), confèrent une profondeur et une grandiloquence (sans être trop pompeux) qui enrichissent et créent une dimension cinématographique (« L’ascension des abysses ») qui correspond parfaitement au propos des Marseillais. De plus, certains riffs prennent encore plus de puissance car ils sont tantôt agrémentés de nappes de claviers, et parfois restent dans leur forme la plus brute qui soit (« Between worlds »). De ce fait, le cordon musical (trop visible pour certains) avec Dagoba est ici bien coupé et les teintes de metalcore ont été remplacées par un melodeath à la fois prog et symphonique, se rapprochant donc bien plus de Septicflesh que de leurs voisins phocéens. En même temps, le drapeau grec ressemble à celui de Marseille et un titre du combo hellénique se nomme « Dante’s inferno », qui est le thème central de The Divine Triumph. CQFD.
Conclusion :
A.C.O.D. nous livre là un album qui fera forcément date dans la discographie du combo marseillais. C’est clair, le groupe a trouvé sa voie, pavée de sincérité, de passion et de talent(s). Puissance, noirceur, mélodies et orchestrations font désormais passer A.C.O.D. d’un grand cru à un millésimé. Point.
Tracklist :
L’ascension des abysses
Omnes tenebrae
Road to nowhere
Broken eyes
Between worlds
Tristis unda
Sanity falls
The divine triumph
Fleshcell
Beyond depths
Sleeping shores
Dream team
Un ensemble d’individualités ne fait pas une équipe, mais A.C.O.D. a réussi à rebondir de très belle manière en s’entourant de personnes compétentes et motivées. Si l’enregistrement (chant, guitare et basse) reste confié à Shawter (Dagoba) via son Eagle Black Studio, la batterie a, quant à elle, été enregistrée au Pulse Studio ; le mix et le master ont été gérés au Fascination Street Studio par Linus Corneliusson et Jens Bogren.
Niveau zicos, Matthieu Asselberghs (Nightmare, Sangdragon) assure avec brio (avec qui ?) à la guitare, autant en rythmique qu’en solo (« Tristis unda »). En peu de temps, le guitariste se sera fondu à merveille dans le style A.C.O.D., bravo à lui ! Egalement, le boulot de Richard « Fixhead » (Tamtrum) effectué sur les orchestrations et les samples est à saluer (j’y reviendrai plus tard). Enfin, la « garde rapprochée » du combo fait le taf avec Xel (management), Laura Bosq (make-up) et Sarah Lechat Price (guest pour les clips). Pour terminer la revue d’effectif, les pros doivent, évidemment, être mis en lumière, avec Nicolas Sénégas (photo), Roger Wessier (Replica Promotion), Igor Omodeï (clips) et Paolo Girardi (artwork).
Du travail en profondeur
Voilà pour la forme, passons maintenant au fond. On le sent à la première écoute (et également via tous les visuels du groupe), rien n’a été laissé au hasard. Un travail en profondeur a été réalisé pour offrir un concept cohérent et sincère au « nouveau » A.C.O.D.. Cela passe donc par la forme (comme vu plus haut), mais musicalement, tout a été fait avec passion et, soyons clair d’entrée, voici le meilleur album composé et joué par des musiciens au sommet de leur art, tout simplement. Le chant de Fred est violent, hargneux, possédé et maîtrisé (« Omnes tenebrae »), allant même jusqu’à proposer des passages parlés (« Road to nowhere ») et un titre « calme », voire intimiste avec « Fleshcell ». Les parties de batterie de Raph sont époustouflantes, ça bastonne, ça blaste, mais ça groove toujours (« The divine triumph », « Sanity falls ») ; le démarrage de « Beyond depths » (Ndlr : mon titre préféré) ne peut, en effet, laisser insensible, avec ce riff martial batterie/basse, également présent sur « Between worlds ». Quant à Jérôme justement, sa basse ronronne comme jamais. Ça sent le surmix, mais put*** ça vaut le coup ! Et preuve que les musicos sont complètement décomplexés et certains de leur force, le bassiste envoie l’organique thème principal et un solo qui dépote sur « Broken eyes », exercice peu usité dans le death mélo, il me semble.
...pour affirmer son style
Si l’ensemble peut faire penser à du black metal, le propos reste tout de même death. Les superbes orchestrations de « Fixhead » ajoutent à la musique d’A.C.O.D. un certain chainon manquant. Ses samples (final de « Omnes tenebrae »), mais également ses parties de piano (« Sleeping shores »), confèrent une profondeur et une grandiloquence (sans être trop pompeux) qui enrichissent et créent une dimension cinématographique (« L’ascension des abysses ») qui correspond parfaitement au propos des Marseillais. De plus, certains riffs prennent encore plus de puissance car ils sont tantôt agrémentés de nappes de claviers, et parfois restent dans leur forme la plus brute qui soit (« Between worlds »). De ce fait, le cordon musical (trop visible pour certains) avec Dagoba est ici bien coupé et les teintes de metalcore ont été remplacées par un melodeath à la fois prog et symphonique, se rapprochant donc bien plus de Septicflesh que de leurs voisins phocéens. En même temps, le drapeau grec ressemble à celui de Marseille et un titre du combo hellénique se nomme « Dante’s inferno », qui est le thème central de The Divine Triumph. CQFD.
Conclusion :
A.C.O.D. nous livre là un album qui fera forcément date dans la discographie du combo marseillais. C’est clair, le groupe a trouvé sa voie, pavée de sincérité, de passion et de talent(s). Puissance, noirceur, mélodies et orchestrations font désormais passer A.C.O.D. d’un grand cru à un millésimé. Point.
Tracklist :
L’ascension des abysses
Omnes tenebrae
Road to nowhere
Broken eyes
Between worlds
Tristis unda
Sanity falls
The divine triumph
Fleshcell
Beyond depths
Sleeping shores
Critique : Secret Sfred
Note : 9/10
Site du groupe : Facebook officiel du groupe
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