Chronique
SOULFLY - RITUAL / Nuclear blast 2018
Difficile de trouver les mots pour introduire Max Cavalera. C'est personnage presque sacré mais qui n'échappe pas à la critique en raison d'une carrière très remplie, et donc jalonnée de choses moyennes, et de certaines carrément médiocres. La crainte d'un mauvais skeud plane donc sur Ritual où Soulfly profite du vingtième anniversaire pour faire un album-synthèse. Les brésiliens nous promettent en effet de ponctuer le Thrash/Death retrouvé de vibrations hardcore et groovy, limite Nu-métal, du tout début de carrière.
L'artwork semble avoir été penser pour évoquer cette synthèse. Le même dessinateur avait en effet peint l'album précédent, Archangel, au style Renaissance, comme pour renouer définitivement avec le Thrash/Death de la période Sepultura. La même patte graphique est présente sur Ritual, mais son changement couleur et cette scène tribale évoque bien les premiers pas de Max Cavalera en solo.
Construit à cette image, l'album parvient à garder la marque de fabrique du groupe tout en forçant le trait sur de nombreux titres un peu cliché. Ritual, le titre éponyme, démarre l'album les deux pieds dans la période Primitive à coup de cri primal et de "rapapapura boula" machin-chose. Cependant, Soulfly a bien mûri et apporte désormais de l'air et de l'énergie variété au travers d'un solo effréné et d'un riffing au diapason des racines death du groupe. De la même façon Dead behind the eyes catapulte dans le groove métal le plus moderne, en compagnie de Randy Blythe de Lamb of God, pour ensuite revenir sur du hardcore beatdown et des expérimentations sonores du début de carrière.
La synthèse n'exclut cependant pas l'expérimentation et les clins d'oeil. Aidé en production par Josh Wilbur (Lamb of God, Killer Be Killed, Goijra), le groupe a poussé vers les extrêmes sur Under rapture, un titre particulièrement rugueux et violent grâce à l'invité Ross Dolan, du groupe de Brutal death métal Immolation. Feedback! réussi à calquer sur Soulfly tous les codes de Mötorhead façon Soulfly et son refrain "um, dois, três, quatro, not a fucking regret" rend glorieusement hommage à Lemmy Kilmister. Quant au gros headbanger de l'album, Bite the bullet, il se révèle être du Sepultura en puissance puisqu'il évoque sans ambigüité War for territory.
Seule une certaine hétérogéneité dans le propos et le contenu rend la première écoute difficile, notamment pour ceux qui pousseront l'écoute jusqu'à l'instrumentale. Soulfly XI propose pour la première fois un solo de saxophone langoureux. Intéressant, mais de prime abord totalement hors sujet. Mais tout cumulé, Ritual compte parmi ce que le groupe a fait de mieux tout au long de sa carrière. Moins nuancé et plus enragé que son prédécesseur, il confirme un virage sans nostalgie dans le métal extrême initié sur Sepultura, et retrouvé avec Cavalera Conspiracy, et associe habilement, comme promis, des codes propres à Soulfly.
Line-up
Max Cavalera : chant, guitares
Marc Rizzo : guitare
Mike Leon : basse
Zyon Cavalera : batterie
Tracklist
01. Ritual
02. Dead Behind The Eyes (feat. Randy Blythe)
03. The Summoning
04. Evil Empowered
05. Under Rapture (feat. Ross Dolan)
06. Demonized
07. Blood On The Street
08. Bite The Bullet
09. Feedback!
10. Soulfly XI
L'artwork semble avoir été penser pour évoquer cette synthèse. Le même dessinateur avait en effet peint l'album précédent, Archangel, au style Renaissance, comme pour renouer définitivement avec le Thrash/Death de la période Sepultura. La même patte graphique est présente sur Ritual, mais son changement couleur et cette scène tribale évoque bien les premiers pas de Max Cavalera en solo.
Construit à cette image, l'album parvient à garder la marque de fabrique du groupe tout en forçant le trait sur de nombreux titres un peu cliché. Ritual, le titre éponyme, démarre l'album les deux pieds dans la période Primitive à coup de cri primal et de "rapapapura boula" machin-chose. Cependant, Soulfly a bien mûri et apporte désormais de l'air et de l'énergie variété au travers d'un solo effréné et d'un riffing au diapason des racines death du groupe. De la même façon Dead behind the eyes catapulte dans le groove métal le plus moderne, en compagnie de Randy Blythe de Lamb of God, pour ensuite revenir sur du hardcore beatdown et des expérimentations sonores du début de carrière.
La synthèse n'exclut cependant pas l'expérimentation et les clins d'oeil. Aidé en production par Josh Wilbur (Lamb of God, Killer Be Killed, Goijra), le groupe a poussé vers les extrêmes sur Under rapture, un titre particulièrement rugueux et violent grâce à l'invité Ross Dolan, du groupe de Brutal death métal Immolation. Feedback! réussi à calquer sur Soulfly tous les codes de Mötorhead façon Soulfly et son refrain "um, dois, três, quatro, not a fucking regret" rend glorieusement hommage à Lemmy Kilmister. Quant au gros headbanger de l'album, Bite the bullet, il se révèle être du Sepultura en puissance puisqu'il évoque sans ambigüité War for territory.
Seule une certaine hétérogéneité dans le propos et le contenu rend la première écoute difficile, notamment pour ceux qui pousseront l'écoute jusqu'à l'instrumentale. Soulfly XI propose pour la première fois un solo de saxophone langoureux. Intéressant, mais de prime abord totalement hors sujet. Mais tout cumulé, Ritual compte parmi ce que le groupe a fait de mieux tout au long de sa carrière. Moins nuancé et plus enragé que son prédécesseur, il confirme un virage sans nostalgie dans le métal extrême initié sur Sepultura, et retrouvé avec Cavalera Conspiracy, et associe habilement, comme promis, des codes propres à Soulfly.
Line-up
Max Cavalera : chant, guitares
Marc Rizzo : guitare
Mike Leon : basse
Zyon Cavalera : batterie
Tracklist
01. Ritual
02. Dead Behind The Eyes (feat. Randy Blythe)
03. The Summoning
04. Evil Empowered
05. Under Rapture (feat. Ross Dolan)
06. Demonized
07. Blood On The Street
08. Bite The Bullet
09. Feedback!
10. Soulfly XI
Critique : Weska
Note : 8/10
Site du groupe : Page Facebook
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