Chronique
CHTHONIC - BATTLEFIELDS OF ASURA / Howling Bull Record 2018
Quoi qu'en disent les mauvaises langues, je n'écoute pas CHTHONIC que pour la belle Doris. Outre l’engagement de ses membres pour Amnesty International et les luttes qu’ils mènent en Thaïlande, le groupe verse dans ce qui est censé être du black metal. Mais voila on n’a pas les mêmes codes.
Cinq ans après « Bu-Tik » le groupe revient avec « Battlefields of Asura ».
Après une belle intro, assez bande annonce, le groupe envoi « The Silent One’s Torch ». Classique, avec un bon riff, un son puissant, je suis en terrain familier. Mais le clou s’enfonce un peu plus avec « Flames Upon The Weeping Winds », très orchestral et donc magique pour moi. Les graines plantées sur l’opus précédent semblent avoir bien poussé.
La grande force du groupe est d’incorporer dans un style extrême des sonorités asiatiques traditionnelles sans que ça choque. Là où certains groupes occidentaux vont s’essayer à des instruments ethniques pour changer et apporter un peu de nouveauté, CHTHONIC, eux, maîtrisent cet art. Et oui, c’est leur culture. Et à l’image de Orphaned Land, la symbiose opère à merveille.
Cette fusion est parfaitement identifiable sur « A Crimson Sky’s Command » où la tradition et la virtuosité métallique du groupe se mélangent pour ne former qu’un.
Mais malgré tout quelque chose m’empêche d’embrasser à bras ouvert ce groupe : le chant de Freddy Lim. Autant j’adore ses tons graves, caverneux, autant le chant aigu m’irrite assez rapidement. Malgré la grande musicalité ça terni un peu mon écoute par moment. Après ce n’est qu’une opinion personnelle.
Les compositions sont classiques dans la première partie de l’album, avec des titres comme « Taste of The Black Tears », très orchestral certes mais à l’architecture déjà connu. Mais bon quand c’est bon on pinaille pas ! Mais après un instrumental très… blues ambiant (si si!) nommé « Masked Faith », apaisant, inattendu, beau ; déboule un titre original car on croirait du Ensiferum avec ces chœurs guerriers. Indubitablement, « Carved in Bloodstone » restera mon excellente découverte de cet opus ! Vélocité, orchestrations, chœurs puissants, un bon résumé de l’album en somme.
Dernier morceau, et premier extrait de cet opus, « Millenia’s Faith Undone » clôture l’album de façon puissante et efficace. Enfin presque car il reste un morceau : « Autopoiesis » qui sonne très différent de l’introduction, un monde s’est écoulé. On est ici sur des sonorités métalliques, à la Matrix. Très bizarre vu le ton organique des symphonies utilisées tout au long de l’album. CHTHONIC se mettra à l’électro ? Réponse dans quelques années.
Honnêtement il faut plusieurs écoutes et un bon son pour profiter pleinement de cet album. Les compos de Jesse Liu sont carrées, techniques et mélodiques, les orchestrations et instruments traditionnels ne parasitent en rien le rendu. Seul bémol déjà évoqué plus haut : le chant par moment. Mais une fois embarqué dans la musiques ce ressenti s’estompe. Alors voyons plutôt le verre à moitié plein !
Cinq ans après « Bu-Tik » le groupe revient avec « Battlefields of Asura ».
Après une belle intro, assez bande annonce, le groupe envoi « The Silent One’s Torch ». Classique, avec un bon riff, un son puissant, je suis en terrain familier. Mais le clou s’enfonce un peu plus avec « Flames Upon The Weeping Winds », très orchestral et donc magique pour moi. Les graines plantées sur l’opus précédent semblent avoir bien poussé.
La grande force du groupe est d’incorporer dans un style extrême des sonorités asiatiques traditionnelles sans que ça choque. Là où certains groupes occidentaux vont s’essayer à des instruments ethniques pour changer et apporter un peu de nouveauté, CHTHONIC, eux, maîtrisent cet art. Et oui, c’est leur culture. Et à l’image de Orphaned Land, la symbiose opère à merveille.
Cette fusion est parfaitement identifiable sur « A Crimson Sky’s Command » où la tradition et la virtuosité métallique du groupe se mélangent pour ne former qu’un.
Mais malgré tout quelque chose m’empêche d’embrasser à bras ouvert ce groupe : le chant de Freddy Lim. Autant j’adore ses tons graves, caverneux, autant le chant aigu m’irrite assez rapidement. Malgré la grande musicalité ça terni un peu mon écoute par moment. Après ce n’est qu’une opinion personnelle.
Les compositions sont classiques dans la première partie de l’album, avec des titres comme « Taste of The Black Tears », très orchestral certes mais à l’architecture déjà connu. Mais bon quand c’est bon on pinaille pas ! Mais après un instrumental très… blues ambiant (si si!) nommé « Masked Faith », apaisant, inattendu, beau ; déboule un titre original car on croirait du Ensiferum avec ces chœurs guerriers. Indubitablement, « Carved in Bloodstone » restera mon excellente découverte de cet opus ! Vélocité, orchestrations, chœurs puissants, un bon résumé de l’album en somme.
Dernier morceau, et premier extrait de cet opus, « Millenia’s Faith Undone » clôture l’album de façon puissante et efficace. Enfin presque car il reste un morceau : « Autopoiesis » qui sonne très différent de l’introduction, un monde s’est écoulé. On est ici sur des sonorités métalliques, à la Matrix. Très bizarre vu le ton organique des symphonies utilisées tout au long de l’album. CHTHONIC se mettra à l’électro ? Réponse dans quelques années.
Honnêtement il faut plusieurs écoutes et un bon son pour profiter pleinement de cet album. Les compos de Jesse Liu sont carrées, techniques et mélodiques, les orchestrations et instruments traditionnels ne parasitent en rien le rendu. Seul bémol déjà évoqué plus haut : le chant par moment. Mais une fois embarqué dans la musiques ce ressenti s’estompe. Alors voyons plutôt le verre à moitié plein !
Critique : SBM
Note : 7.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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