Chronique

DELAIN - HUNTER\'S MOON / Napalm Records 2019

Bien qu'un album soit prévu d'ici la fin d'année, DELAIN offre ici à l'instar de « Lunar Prelude », sorti en 2016, un avant goût de ce que les fans vont entendre. De même cet EP ++ nommé « Moon’s Hunter » sera le troisième volet de la trilogie initiée par « Lunar Prelude » et suivi par le très bon album (cette fois) « Moonbathers ».
Alors oui faire patienter ses fans avec un EP et un Bluray c’est bien… Mais sortir l’album quelques mois après ça fait passer les fans pour des vaches à lait, même si ce n’est pas l’intention initiale.
Je ne reparlerai plus de cet aspect mercantile et me focaliserai sur l’aspect musical. Vous répondrez ainsi à cette question : « Cet offrande mérite-t-elle mes deniers ? »

Cet EP nous offre quatre nouveaux titres et quelques titres live extraits de la tournée « Dance Macabre ». On commence par le premier extrait et objet d’un clip : « Masters Of Destiny ». On est d’entrée de jeu dans du bon Delain ! On reconnaît cette atypicité propre au groupe, ce mélange d’ambiances et d’influences, passant de moments plus posés avec un piano à des moments épiques chargés d’orchestrations. Charlotte chante à merveille dans chaque registre, et pousse des vocalises de toute beauté. Excellente entrée en matière, et ce n’est que le début.

Le titre éponyme « Hunter’s Moon » marquera mon premier « What The Fuck », à savoir que le morceau redémarre légèrement comme un morceau de Delain du précédent opus, mais là un bon gros growl des familles déboule ! Et oui Timo Somers, le guitariste a décidé d’investir un peu plus le devant de la scène. Et la puissance qu’il apporte au morceau est loin d’être négligeable. Le refrain est prenant, avec une rythmique très appuyée, et le growl enfonce le clou ! J’adore !
On passe assez vite par « Silence is Mine », car il ne dure que deux minutes trente… Malgré tout il est puissant, avec une dualité claviers / gros riff. Ça martèle bien comme il faut entre des passages chantés plus posés. Bon moment mais pas aussi bon que les précédents essais.
On termine la partie nouveauté avec un morceau burné et assez électro : « Art Kills ». Le morceau est heavy à souhait avec un chant guttural de Timo bien plus caverneux ! La basse de Otto mettra vos cervicales à mal pendant le morceau mais ça vaudra le coup ! Et putain quel bon solo de gratte !!

« So far, so good » comme on dit ! S’en suit maintenant la partie live que vous retrouverez en CD et sur le Bluray (les deux sont dans la même édition quoi qu’il arrive).
Marco Hietala (Nightwish) sera le parrain de cette édition car il apparaît sur six des dix morceaux…
Le très bon « Hands Of Gold » aura comme guest sur la partie growl Georges Oosthoek (Orphanage). Le morceau envoie toujours autant ! Puis « Dance Macabre » arrive avec une version plus inattendu, plus… féerique de part son intro. Ça sera le dernier extrait du dernier album avec « Scandal ». Dommage pour « Fire Is Mine » qui manque à l’appel.
Ainsi, comme je le disais plus haut, Marco se taille la part du lion sur cet épisode live avec des titres comme « Nothing Left », « Control The Storm » ou encore le plus que classique « The Gathering ».

Le son du ce live est très bon, et attention je ne juge ici que la qualité audio, n’ayant pas accès à la vidéo. Mais après avoir vu le groupe quelques fois en live, je ne peux que faire confiance à la formation pour délivrer un live de qualité.
Alors chacun aura sa propre réponse mais si vous me demandez mon avis, je vous répondrai que oui pour seize euros cette offrande vaut son pesant d’or ! Et vu la voie artistique empruntée par le groupe sur les nouvelles compositions, je peux vous dire que j’ai hâte d’écouter le prochain album !
 
Critique : SBM
Note : 8.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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