Chronique
SOEN - LOTUS / Silver Lining Music 2019
Après Cognitve en 2012, Tellurien en 2014 et Lykaia en 2017, voici Lotus, sorti en février dernier, par le combo suédois Soen.
Longtemps comparé à Tool, le groupe a, au fil des albums, travaillé son style pour se détacher de cette « étiquette ». (Je trouve qu’il y a quand même bien pire comme comparaison).
Je me demande s’ils ont réussi cette mission avec ce nouvel opus
Il débute avec Opponent , plutôt pêchu, agrémenté d’une voix mélodieuse, mais pour avoir écouté d’autres morceaux des précédents albums, je la trouve trop « propre ». Malgré cela, ce premier morceau envoi bien. C’est une basse omniprésente qui donnera le ton de Lascivious , ce qui est fort agréable, disons-le, avec un solo de guitare apportant encore un peu plus de profondeur ici. Martyrs est quant à lui plus violent, avec son duo basse/batterie engendrant une touche assez sombre. Le titre éponyme Lotus est une ballade, une très jolie ballade, offerte par des soli de guitare saisissant, touchant même. Le changement est radical avec Covenant, probablement le titre le plus énergique de cet album. On sent des musiciens plus présents peut-être sur ce morceau, c’est moins axé sur un seul, ou deux instruments, ils envoient tous ensemble et tout au long de celui-ci. C’est probablement pour cela qu’il semble plus lourd ! Malheureusement, cette énergie se perdra quelque peu sur la suite… Penance est également une ballade, mais celle-ci beaucoup moins prenante presque trop « simpliste » dans sa globalité (bien qu’il y ait tout de même quelques passages intéressants), mais cela la fait totalement trainer en longueur. Le constat restera le même pour le titre suivant River. Rival sera plus dynamique, mais les deux précédents morceaux m’ayant fait perdre le fil, il me faudra quelques instants pour accrocher. Ce titre est pourtant sympa, mais une chose me gêne, plus les morceaux défilent, plus j’ai l’impression que la voix du chanteur est comme « robotisée », elle me semblait beaucoup plus brute sur les précédents albums ! Celui-ci se terminera par Lunacy et pour être honnête, j’appréhende, car j’ai vu qu’il durait plus de huit minutes et certains ne duraient que cinq ou six minutes mais semblaient beaucoup plus longs que le temps affiché…. Eh bien, non ! Pas de quoi s’affoler, c’est une belle clôture et on peut s’en rendre compte dès les premières secondes. C’est intense, empli d’émotion, doux par son chant et musclé par son instru, l’outro est mélodique à souhait.
Conclusion : On ne va pas se mentir, Lotus ne sera pas le meilleur album de Soen. Cependant, il est agréable à écouter, on se laisse transporter malgré deux titres bien en-dessous des autres. On y retrouve leurs influences « Tooliennes », c’est indéniable, mais il est moins prononcé qu’auparavant et on sent que Soen trouve petit à petit son propre style.
Longtemps comparé à Tool, le groupe a, au fil des albums, travaillé son style pour se détacher de cette « étiquette ». (Je trouve qu’il y a quand même bien pire comme comparaison).
Je me demande s’ils ont réussi cette mission avec ce nouvel opus
Il débute avec Opponent , plutôt pêchu, agrémenté d’une voix mélodieuse, mais pour avoir écouté d’autres morceaux des précédents albums, je la trouve trop « propre ». Malgré cela, ce premier morceau envoi bien. C’est une basse omniprésente qui donnera le ton de Lascivious , ce qui est fort agréable, disons-le, avec un solo de guitare apportant encore un peu plus de profondeur ici. Martyrs est quant à lui plus violent, avec son duo basse/batterie engendrant une touche assez sombre. Le titre éponyme Lotus est une ballade, une très jolie ballade, offerte par des soli de guitare saisissant, touchant même. Le changement est radical avec Covenant, probablement le titre le plus énergique de cet album. On sent des musiciens plus présents peut-être sur ce morceau, c’est moins axé sur un seul, ou deux instruments, ils envoient tous ensemble et tout au long de celui-ci. C’est probablement pour cela qu’il semble plus lourd ! Malheureusement, cette énergie se perdra quelque peu sur la suite… Penance est également une ballade, mais celle-ci beaucoup moins prenante presque trop « simpliste » dans sa globalité (bien qu’il y ait tout de même quelques passages intéressants), mais cela la fait totalement trainer en longueur. Le constat restera le même pour le titre suivant River. Rival sera plus dynamique, mais les deux précédents morceaux m’ayant fait perdre le fil, il me faudra quelques instants pour accrocher. Ce titre est pourtant sympa, mais une chose me gêne, plus les morceaux défilent, plus j’ai l’impression que la voix du chanteur est comme « robotisée », elle me semblait beaucoup plus brute sur les précédents albums ! Celui-ci se terminera par Lunacy et pour être honnête, j’appréhende, car j’ai vu qu’il durait plus de huit minutes et certains ne duraient que cinq ou six minutes mais semblaient beaucoup plus longs que le temps affiché…. Eh bien, non ! Pas de quoi s’affoler, c’est une belle clôture et on peut s’en rendre compte dès les premières secondes. C’est intense, empli d’émotion, doux par son chant et musclé par son instru, l’outro est mélodique à souhait.
Conclusion : On ne va pas se mentir, Lotus ne sera pas le meilleur album de Soen. Cependant, il est agréable à écouter, on se laisse transporter malgré deux titres bien en-dessous des autres. On y retrouve leurs influences « Tooliennes », c’est indéniable, mais il est moins prononcé qu’auparavant et on sent que Soen trouve petit à petit son propre style.
Critique : Anais
Note : 7.5/10
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