Chronique
ALAN PARSONS - THE SECRET / Frontiers Music 2019
Alan Parson is back après 15 ans de silence. C’est en soi un évènement qui mérite qu’on en cause, quand bien même il n’aurait sorti qu’un single. Là c’est une galette d’une quarantaine de minutes qui débarque, avec une pelleté d’invités et la sensation que ces 15 ans n’ont pas existé pour le maitre forgeur de son qui a accouché d’Abbey Road pour les Beatles, du Dark side of the Moon pour Pink Floyd et d’un paquet d’autres bijoux de son pour autant lui-même que les autres. Parfois quand on lit le CV d’un mec, on se dit que les fées n’ont pas touché tous les berceaux pareil. Alors par contre la Métal police va venir me chercher des poux parce que s’il y a bien une chose que je peux vous garantir, c’est que ce skeud est garanti zéro pour cent de Metal, même pas un bout de mercure… On peut au mieux arguer que le son est nickel et que s’il était sorti en 82 il aurait été disque d’or.
Au-delà de ces approximations foireuses et inconséquentes la seule raison pour laquelle je chronique ce disque c’est qu’on est un paquet dans les murs de SDM (comme on dit quand on est intime) à grave kiffer le prog. C’est comme ça c’est une question d’ADN de vibration que sais-je. Quand le nom Alan Parson est sorti dans les nouveautés on a eu (pas tous mais presque) un mouvement de la tête qui sort de la torpeur et de la foule et qui disait miam. Donc je me lance et dès la première écoute, je me dis que le grand Alan a peut-être péché par gourmandise mais tant pis. Pourquoi gourmandise ? Parce que le son de cette chose est un exemple. Il en a parsemé sa discographie mais là encore on touche au sublime. C’est plus de la démo, c’est de l’orfèvrerie.
Faire un album de cette trempe avec des chœurs des cuivres, des cordes, des voix (y’a un paquet de guests chanteurs entre autres) de la profondeur de l’espace des fréquences amples et moelleuses, un orage... A une époque où le blaireau moyen écoute des mp3 sur deezer… C’est un peu servir de la confiture de caviar à des cochons dont on aurait arraché la langue… Oui c’est à ce point là. On pourrait reprocher à sa majesté Parson de ne pas avoir évolué depuis les années 80, de sortir un album que Paul Mc Cartney aurait pu signer en guest avec Foreigner en 84 (mais somme toute est-ce vraiment un défaut ?). Il faut avouer que le monsieur n’a pas besoin de sortir de la musique, poser son nom une fois tous les deux ans sur n’importe quelle prod lui permettant de vivre plus longtemps que la plupart des cadres supérieurs de la marque à la pomme un jour de sortie de « voyelle télégraphe ». Non, là on a clairement un mec qui avait tenté un truc expérimental il y a 15 ans et s’est dit que quitte à passer du temps en studio pour lui-même, autant refaire du bon vieux Alan Parsons époque « Project » en se faisant plaisir avec des potes (en vrac, Steve Hackett, Jason Mraz, Lou Gramm, Jeff Kollman, Vinnie Colaiuta, Nathan East, bref des inconnus « pas du tout » à compter leurs heures de studios en années bien remplies…)
Traduction, on peut penser en écoutant cet album qu’il est un poilichon ringard (ça sent le vieux par moment quand même et c’est un peu le défaut du truc) mais au fond c’est un bon album d’Alan Parsons aussi pour ce défaut. Et, ce côté kitsch assumé du mec qui se contrefout des modes et fait ce qu’il veut, c’est assez punk comme attitude pour être plaisant (non l’album n’est pas punk mais sortir des ballades avec solo de saxophone en 2019 c’est super transgressif).
Seule contrainte : écouter cet album sur un vrai système d’enceintes digne de ce nom sinon vous passerez à côté de la moitié du boulot. Et mention spéciale à « One note symphony » qui est à la fois un cours de son et d’écriture de chanson qui défonce tout.
Au-delà de ces approximations foireuses et inconséquentes la seule raison pour laquelle je chronique ce disque c’est qu’on est un paquet dans les murs de SDM (comme on dit quand on est intime) à grave kiffer le prog. C’est comme ça c’est une question d’ADN de vibration que sais-je. Quand le nom Alan Parson est sorti dans les nouveautés on a eu (pas tous mais presque) un mouvement de la tête qui sort de la torpeur et de la foule et qui disait miam. Donc je me lance et dès la première écoute, je me dis que le grand Alan a peut-être péché par gourmandise mais tant pis. Pourquoi gourmandise ? Parce que le son de cette chose est un exemple. Il en a parsemé sa discographie mais là encore on touche au sublime. C’est plus de la démo, c’est de l’orfèvrerie.
Faire un album de cette trempe avec des chœurs des cuivres, des cordes, des voix (y’a un paquet de guests chanteurs entre autres) de la profondeur de l’espace des fréquences amples et moelleuses, un orage... A une époque où le blaireau moyen écoute des mp3 sur deezer… C’est un peu servir de la confiture de caviar à des cochons dont on aurait arraché la langue… Oui c’est à ce point là. On pourrait reprocher à sa majesté Parson de ne pas avoir évolué depuis les années 80, de sortir un album que Paul Mc Cartney aurait pu signer en guest avec Foreigner en 84 (mais somme toute est-ce vraiment un défaut ?). Il faut avouer que le monsieur n’a pas besoin de sortir de la musique, poser son nom une fois tous les deux ans sur n’importe quelle prod lui permettant de vivre plus longtemps que la plupart des cadres supérieurs de la marque à la pomme un jour de sortie de « voyelle télégraphe ». Non, là on a clairement un mec qui avait tenté un truc expérimental il y a 15 ans et s’est dit que quitte à passer du temps en studio pour lui-même, autant refaire du bon vieux Alan Parsons époque « Project » en se faisant plaisir avec des potes (en vrac, Steve Hackett, Jason Mraz, Lou Gramm, Jeff Kollman, Vinnie Colaiuta, Nathan East, bref des inconnus « pas du tout » à compter leurs heures de studios en années bien remplies…)
Traduction, on peut penser en écoutant cet album qu’il est un poilichon ringard (ça sent le vieux par moment quand même et c’est un peu le défaut du truc) mais au fond c’est un bon album d’Alan Parsons aussi pour ce défaut. Et, ce côté kitsch assumé du mec qui se contrefout des modes et fait ce qu’il veut, c’est assez punk comme attitude pour être plaisant (non l’album n’est pas punk mais sortir des ballades avec solo de saxophone en 2019 c’est super transgressif).
Seule contrainte : écouter cet album sur un vrai système d’enceintes digne de ce nom sinon vous passerez à côté de la moitié du boulot. Et mention spéciale à « One note symphony » qui est à la fois un cours de son et d’écriture de chanson qui défonce tout.
Critique : Thomas Enault
Note : 8/10
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