Chronique
ALLEGAEON - APOPTOSIS / Metal blade records 2019
Il aura fallu ce cinquième album et une plus grande reconnaissance à l'échelle internationale pour qu'on s'intéresse enfin à Allegaeon, prononcez E-lidgieunn. Ce groupe de tech-death mélodique américain, du Colorado précisemment, se maintient depuis près de dix ans chez la major Metal blade records. Bullshit commerciale ou découverte de l'année, c'était un peu la question qui sous-tendait nos discussions avec SBM. Car quand les sobriquets mélangent « technical », « melodic » et « progressive », il y a de quoi se méfier du marketing et de la presse.
Le curseur est pourtant bien placé, Apoptosis n'est pas qu'un album de tech-death et ne rentre ni vraiment dans le standard canadien qui porte aujourd'hui la scène, ni vraiment dans le sillage d'Obscura. Au cœur de la différence, des solis écris, pensés et amenés comme des solis de genres tradionnels de heavy/power. Allegeon ne verse pas que dans la démonstration, mais recherche une esthétique et une ambiance.
Cela reste donc organique, ce qui pour la blagounette colle bien à une tracklist qui semble tirée d'un Larousse biologique.
Organique, la musique l'est au point de ne rien cacher de ces origines américaines. Il y a très peu de touches européennes ou scandinaves dans les compositions. Il ne faut donc pas imaginer un groupe de death mélodique avec une composante technique, ni même l'inverse. Néanmoins, certaines introductions et outroductions très bien travaillées évoquent les meilleurs morceaux du metalcore moderne, qui, lui, doit tout à la Suède de Göteborg. Mais encore une fois, l'ADN Allegaeon est américano-américain.
Côté influence, il fau surtout se pencher sur leur voisin canadien. Dans les codes même du tech-death. D'ailleurs rien n'a été sacrifié. Le même soin a été apporté à la précision des instruments et aux caractères ambitieux des compositions, tant dans l'exécution que dans la production. La basse trouve ainsi une place de choix, ce qui est suffisamment rare pour être souligné, sans toutefois devenir une marque de fabrique comme Beyond Creation. Bref, c'est du très beau et très bon travail.
Pas de compromission donc, mais un compromis bien trouvé entre la technicité et l'écoutabilité, ce qui permet à des oreilles novices de mettre un premier pied dans cet univers si particulier du tech-death. Donc ceux qui ont trouvé des influences progressives, j'aimerais bien leur demander en personne où ils ont choppé ça. Cependant, ce qui peut-être reproché à Allegaeon est la restriction de la palette du chanteur à son growl classique, alors que celui-ci ne distingue pas de n'importe quel autre dans le même genre. La réussite sur les rares interventions en chant clair ou en chant groin-de-cochon suggère que le groupe pourrait aller encore plus loin.
Une fois qu'on a arrêté de faire les fines bouches, Apoptosis se révèle comme une des meilleures réussite de l'année et comptera dans le top 10 de deux d'entre-nous. Le groupe et les équipes du label ont très bien choisis les titres qui représentent l'album sur YouTube, et donc nous ne saurons que vous conseiller d'écouter Extremophile (B) et Stellar Tidal Disruption.
Line-up
Greg Burgess : guitares
Michael Stancel : guitares
Riley McShane : chant
Brandon Park : batterie
Brandon Michael : basse
Tracklist
1. Parthenogenesis
02. Interphase // Meiosis
03. Extremophiles (B)
04. The Secular Age
05. Exothermic Chemical Combustion
06. Extremophiles (A)
07. Metaphobia
08. Tsunami And Submergence
09. Colors Of The Currents
10. Stellar Tidal Disruption
11. Apoptosis
Date de sortie : 19 avril 2019
Recommandations
L'album Resurect du groupe français The walking dead orchestra.
L'album Immersion du groupe ukrainien Irreversible Mechanism.
Le curseur est pourtant bien placé, Apoptosis n'est pas qu'un album de tech-death et ne rentre ni vraiment dans le standard canadien qui porte aujourd'hui la scène, ni vraiment dans le sillage d'Obscura. Au cœur de la différence, des solis écris, pensés et amenés comme des solis de genres tradionnels de heavy/power. Allegeon ne verse pas que dans la démonstration, mais recherche une esthétique et une ambiance.
Cela reste donc organique, ce qui pour la blagounette colle bien à une tracklist qui semble tirée d'un Larousse biologique.
Organique, la musique l'est au point de ne rien cacher de ces origines américaines. Il y a très peu de touches européennes ou scandinaves dans les compositions. Il ne faut donc pas imaginer un groupe de death mélodique avec une composante technique, ni même l'inverse. Néanmoins, certaines introductions et outroductions très bien travaillées évoquent les meilleurs morceaux du metalcore moderne, qui, lui, doit tout à la Suède de Göteborg. Mais encore une fois, l'ADN Allegaeon est américano-américain.
Côté influence, il fau surtout se pencher sur leur voisin canadien. Dans les codes même du tech-death. D'ailleurs rien n'a été sacrifié. Le même soin a été apporté à la précision des instruments et aux caractères ambitieux des compositions, tant dans l'exécution que dans la production. La basse trouve ainsi une place de choix, ce qui est suffisamment rare pour être souligné, sans toutefois devenir une marque de fabrique comme Beyond Creation. Bref, c'est du très beau et très bon travail.
Pas de compromission donc, mais un compromis bien trouvé entre la technicité et l'écoutabilité, ce qui permet à des oreilles novices de mettre un premier pied dans cet univers si particulier du tech-death. Donc ceux qui ont trouvé des influences progressives, j'aimerais bien leur demander en personne où ils ont choppé ça. Cependant, ce qui peut-être reproché à Allegaeon est la restriction de la palette du chanteur à son growl classique, alors que celui-ci ne distingue pas de n'importe quel autre dans le même genre. La réussite sur les rares interventions en chant clair ou en chant groin-de-cochon suggère que le groupe pourrait aller encore plus loin.
Une fois qu'on a arrêté de faire les fines bouches, Apoptosis se révèle comme une des meilleures réussite de l'année et comptera dans le top 10 de deux d'entre-nous. Le groupe et les équipes du label ont très bien choisis les titres qui représentent l'album sur YouTube, et donc nous ne saurons que vous conseiller d'écouter Extremophile (B) et Stellar Tidal Disruption.
Line-up
Greg Burgess : guitares
Michael Stancel : guitares
Riley McShane : chant
Brandon Park : batterie
Brandon Michael : basse
Tracklist
1. Parthenogenesis
02. Interphase // Meiosis
03. Extremophiles (B)
04. The Secular Age
05. Exothermic Chemical Combustion
06. Extremophiles (A)
07. Metaphobia
08. Tsunami And Submergence
09. Colors Of The Currents
10. Stellar Tidal Disruption
11. Apoptosis
Date de sortie : 19 avril 2019
Recommandations
L'album Resurect du groupe français The walking dead orchestra.
L'album Immersion du groupe ukrainien Irreversible Mechanism.
Critique : Weska
Note : 8/10
Site du groupe : Page facebook
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