Chronique

THY ART IS MURDER - HUMAN TARGET / Nuclear Blast 2019

En l'espace d'une décennie les australiens de THY ART IS MURDER ont su s’imposer dans la sphère deathcore avec une musique directe et brutale. Et en l’an de grâce 2019 ils continuent d’écraser les tympans sur leur passage.
Ayant envie de changement musical je me tourne ces derniers temps vers ces styles plus extrêmes et c’est en quasi novice que cette chronique de « Human Target » sera faite.
J’avais déjà par le passé écouté quelques bribes de ce que le groupe proposait et j’avais trouvé ça trop brouillon, trop bourrin pour faire bourrin. Mais là l’opportunité s’est présenté et j’ai commencé à me pencher sur le sujet avec une oreille neuve.

Le titre éponyme se lance dans une brutalité exemplaire et montre que le groupe n’est pas là pour enfiler des perles. Le chant ultra caverneux de Chris est puissant et pose la base de l’album : tout dans ta face !
« New Gods » et son thème d’actualité qui me parle est un exemple frappant de ce que le groupe nous livre sur l’album tout comme le « Death Squad Anthem ». Des riffs lourds et pesants, un chant ultra caverneux et de l’énergie illimitée.
En soit musicalement ce n’est pas très compliqué ni technique, seul le riff de « Make America Hate Again » me rappellera un peu certains riffs de MachineHead mais la plupart des titres sont très similaires.

« Eternal Suffering » et son ambiance plus mid tempo et sombre offre une cassure quasi nécessaire après le déluge que l’on vient de se prendre.
Malgré un son uni, certaines ambiances se détachent comme par exemple « Atonement » qui offre un peu plus de mélancolie et l’exécution vocale de Chris rend hommage à la composition.
La production est au poil sur tout les points. Mais ce qui bloque un peu l’écoute du novice que je suis c’est cette simplicité d’écriture. Mais attention je conçois aussi la musique comme une entité faisant naître des émotions et durant l’écoute de cet album je dois dire que j’ai évacué pas mal de choses.
Et il y a des passages plus travaillés comme l’intro de « Eye For An Eye » qui me rappelle étrangement une intro de Behemoth.

L’album passe assez vite (environ quarante minutes) et je dois dire que ou il est loin d’être parfait mais cet album a au moins rempli sa mission : un exutoire parfait pour ceux qui doivent évacuer. Leur musique fait du bien au moral et c’est exactement ce que je cherchais !
On est dans un rentre dedans assumé et je pense que ça va pas mal claquer en live si vous voulez mon avis.
 
Critique : SBM
Note : 7/10
Site du groupe : Site Officiel
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