Chronique
BORKNAGAR - TRUE NORTH / Century Media 2019
Borknagar. Onzième album. Première chronique des seigneursdumetal. On y reviendra. C'est avant tout le premier album sans Vintersorg, au chant depuis presque vingt ans, parti pour des raisons de santé. Qu'à cela ne tienne, les norvégiens ont déjà tout ce qu'il faut pour inscrire ce nouvel album dans les tops albums de l'année, sans rien sacrifier à la formule black slash folk slash progressive slash avant-garde.
Pourquoi un billet maintenant ? Parce que l'album Epic sorti en 2004 m'a fâché, étant à mon goût insipide et mal produit, alors que l'offre mélo/sympho saturait le marché du métal extrême. Mais ça, c'était avant que le flow de Deezer me propose le titre Frostrite, de l'album Urd sorti en 2012. Une voix reconnaissable entre mille, une nostalgie des meilleures lignes de chant clair du black métal, celles de Dimmu Borgir. ICS Vortex. Borknagar redevenait un groupe à suivre. Et ce nouvel album, une affaire personnelle.
ICS Vortex / Lars A. Nedland, duo de chant au sommet
Tout fini et tout commence par Voices, le titre outro, le slow qui relance chaque écoute grâce à une magnifique performance de Lars A. Nedland, un des deux chanteurs Solefald. True north révèle un duo dont la superposition des voix donne un résultat qui mérite d'écouter car tout versent dans le dissonant, l'opéra, le bizarre, le j'ai envie de re-écouter. La pause offerte par l'autre slow, Wild father's heart, est tout simplement sublime.
Une telle force de frappe en voix claire fait oublier les racines black métal. Et c'est normal. A l'exception du titre Thunderous qui oppose la fureur des éléments au folklore nordique, la vision du compositeur Øystein G. Brun est plus orienté folk et avant-garde. Up north est en ce sens la proposition la plus libérée du groupe, reprennant à l'orgue une structure black métal sympho' des années 90' sans une once de chant guttural. Mieux, Vortex s'aligne sur le timbre de voix de Ralf Gyllenhammar de Mustasch. Un ressenti renforcé par des phases plus rock, plus directe.
Entre ces deux titres, il y a le reste, décomposés en de nombreuses phases indescriptibles et qui ne s'essouflent pas à l'écoute répétée. Parler de phase, et non de composition, c'est mettre le doigt sur la richesse musicale proposée par True North qui atteint le point critique où il n'est plus possible de parler de genre autrement qu'en métant des "slash" comme dans mon introduction. C'est du métal norvégien. Un métal chanté en voix claire et gutturale qui doit tout à un duo de chanteur unique en son genre. Juste un putain d'album de métal.
A ranger avec les albums de la décennie, juste à côté, ni au dessus, ni en dessous, de E de Enslaved.
Date de sortie : 27/09/2019
Line-up
Øystein G. Brun- Guitares
Simen Hestnaes "ICS Vortex" - Chant, basse
Lars A. Nedland "Lazare" – Chant, claviers
Jostein Thomassen - Guitares
Bjørn Dugstad Rønnow - Batterie
Tracklist
01.Thunderous
02,Up North
03,The Fire That Burns
04,Lights
05,Wild Father's Heart
06,Mount Rapture
07,Into the White
08,Tidal
09. Voices
Pourquoi un billet maintenant ? Parce que l'album Epic sorti en 2004 m'a fâché, étant à mon goût insipide et mal produit, alors que l'offre mélo/sympho saturait le marché du métal extrême. Mais ça, c'était avant que le flow de Deezer me propose le titre Frostrite, de l'album Urd sorti en 2012. Une voix reconnaissable entre mille, une nostalgie des meilleures lignes de chant clair du black métal, celles de Dimmu Borgir. ICS Vortex. Borknagar redevenait un groupe à suivre. Et ce nouvel album, une affaire personnelle.
ICS Vortex / Lars A. Nedland, duo de chant au sommet
Tout fini et tout commence par Voices, le titre outro, le slow qui relance chaque écoute grâce à une magnifique performance de Lars A. Nedland, un des deux chanteurs Solefald. True north révèle un duo dont la superposition des voix donne un résultat qui mérite d'écouter car tout versent dans le dissonant, l'opéra, le bizarre, le j'ai envie de re-écouter. La pause offerte par l'autre slow, Wild father's heart, est tout simplement sublime.
Une telle force de frappe en voix claire fait oublier les racines black métal. Et c'est normal. A l'exception du titre Thunderous qui oppose la fureur des éléments au folklore nordique, la vision du compositeur Øystein G. Brun est plus orienté folk et avant-garde. Up north est en ce sens la proposition la plus libérée du groupe, reprennant à l'orgue une structure black métal sympho' des années 90' sans une once de chant guttural. Mieux, Vortex s'aligne sur le timbre de voix de Ralf Gyllenhammar de Mustasch. Un ressenti renforcé par des phases plus rock, plus directe.
Entre ces deux titres, il y a le reste, décomposés en de nombreuses phases indescriptibles et qui ne s'essouflent pas à l'écoute répétée. Parler de phase, et non de composition, c'est mettre le doigt sur la richesse musicale proposée par True North qui atteint le point critique où il n'est plus possible de parler de genre autrement qu'en métant des "slash" comme dans mon introduction. C'est du métal norvégien. Un métal chanté en voix claire et gutturale qui doit tout à un duo de chanteur unique en son genre. Juste un putain d'album de métal.
A ranger avec les albums de la décennie, juste à côté, ni au dessus, ni en dessous, de E de Enslaved.
Date de sortie : 27/09/2019
Line-up
Øystein G. Brun- Guitares
Simen Hestnaes "ICS Vortex" - Chant, basse
Lars A. Nedland "Lazare" – Chant, claviers
Jostein Thomassen - Guitares
Bjørn Dugstad Rønnow - Batterie
Tracklist
01.Thunderous
02,Up North
03,The Fire That Burns
04,Lights
05,Wild Father's Heart
06,Mount Rapture
07,Into the White
08,Tidal
09. Voices
Critique : Weska
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook
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