Chronique

LAST TEMPTATION - LAST TEMPTATION / EAR Music 2019

Quand un guitariste Français ( Peter Scheithauer) expatrié aux USA depuis plus de 30 ans décide de fonder un groupe avec le légendaire et trop discret Bob Daisley (Ex Ozzy Osbourne, Ex Gary Moore) ça donne Last Temptation. Accompagnés de El Butcho (Ex Watcha, Yann Armellino) au chant et Viny Appice (Ex Black Sabbath...) à la batterie ainsi qu'un invité surprise avec Don Airey (Deep Purple) au clavier, ça donne plus qu'envie de s'y plonger.

On débute donc avec un « I win, I lose » qui montre vers quoi notre groupe tend ! Un hard/métal mélodique directement influencé par les années 80, coincé entre Ozzy Osbourne (surtout le chant) et Dokken. Le jeu de guitare de Peter Scheithauer rappelle fortement un mélange entre Yngwie Malmsteen et Chris Impellitteri, du shred sans concession. On poursuit dans la même veine avec « Bring Your Light Out » qui passe bien. Il faut quand même avouer que musicalement le groupe n'apporte pas grand chose et que les solos à la vitesse de la lumière ne sont pas accrocheurs non plus.
L'ultra heavy « Blow a Fuse » arrive et évolue en du plus rythmé. Une sorte de Stoner efficace avec cette voix rampante qui fait le taf. Voilà une bonne surprise. « Never Say Goodbye » sent la ballade à plein nez avec pareil titre. Et bien non ici c'est encore une fois un titre lourd de chez lourd que voilà. Mais ici pas d'accélération ou de moment pour souffler, juste cette oppressante ambiance.
On lâche rien avec « This Is How I Am », qui sans lâcher les chevaux montre plus de rythme. Un titre moyen auquel rien d'exceptionnel n'arrive. L'ombre de Black Sabbath s’abat sur « Faster and Faster » qui pourrait faire partie de la famille à Tony Iommy. Un moment presque gênant tant il manque de personnalité.
Encore un gros riff musclé à la Zakk Wylde pour « Locked up in Myself », pachydermique à souhait avec un chant aérien bien senti. Une sorte de sous Ozzy Osbourne. « Nobody Is Free » confirme que le groupe veut rester dans l'ombre de Sabbath sans trop vouloir voir s'il y a autre chose à faire. Dommage car le casting donnait envie, mais pour faire ça je ne vois pas trop l’intérêt.
Un orgue malsain nous ouvre « Coming for You » qui envoie un peu plus et redonne un peu d'espoir. Un moment plus plaisant qui permet de respirer un peu, avant un « Hell Is Walking in My Shoes », qui est du Black Label Society ou je n'y connaît rien !! Le même style de riff, de groove, la même façon de chanter !! Et bien quel beau plagiat les amis !! Heureusement que la fin arrive avec la bien nommée « The Exit », qui étrangement sonne différent du reste comme si c'était plus une démo. Un tite avec une ombre Deep Purple sympa mais pas de quoi casser ni même abîmer la patte d'un canard !

Conclusion : pour son premier album le groupe a voulu se faire plaisir en redessinant sa musique avec une production moderne mais au final n'arrive guère à atteindre un objectif plus constructif. Pas mauvais mais pas exceptionnel non plus. Réservé aux nostalgiques des 80' et de Black Sabbath, voir d'Ozzy Osbourne.
 
Critique : Guillaume
Note : 6/10
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