Chronique
SATURNALIA TEMPLE - GRAVITY / Listenable records 2020
Saturnalia Temple est un trio suédois qui s'est ancré durablement dans ma playlist. Mélange d'occultisme et d'alcoolisme, sa musique Stoner/Doom, teintée d'une sorte de black des cavernes, accompagne ces moments de la vie où, quand tout est à chier, il est important de savoir toucher le fond. A cinq battements par minutes. Alors je jette ma dernière boite de Lexomil et de Xanax, et j'ouvre mon navigateur internet sur... putain je vois pas où est le nom de l'album...
Oui, faut pas compter sur les artworks de ce groupe pour être explicite. Mais là, ils ont fait un effort, ça ressemble à un trou noir, il peut donc s'appeler Gravity. Le concep' de l'objet en lui-même, c'est que quand vous êtes dedans, il n'est pas possible d'en sortir. Ce à quoi j'enchaîne par "il faudrait déjà rentrer". Et là, c'est sans moi les gars. Revenir dans du classique inspiré des seventies, c'est tellement fait et refait que je ne saisie pas l'intérêt de la démarche. En comparaison du travail fait sur l'album précédent To the other, c'est trop régressif.
Concrètement, et c'est d'ailleurs indiqué dans le communiqué du groupe, Saturnalia Temple a ressorti son vieux matos des seventies, en datation carbone 14, soit des pédales fuzz wah de première génération et des amplis de papy. Avec ça les mecs se sont dit "On va faire le meilleurs album de notre vie". Alors c'est vrai que le rendu sonore est particulièrement bon, et les intro/outro en drone-métal c'est assez chouette. Mais fallait-il pour autant aller dans le rétro et s'y complaire au bon d'intituler le premier titre Saturnalia Temple ? Il est très bien pour du stoner/doom, le chant lancinant en voix claire fonctionnement. Style seventies, un certain côté Electric Wizard, revient, mais c'est à la fois commun et loin du souvenir laissé par l'album To the other.
Cette construction très classique s'articule autour d'un riff monolithique central, peu perturbé par les fioritures, et d'un solo, lui aussi, classique. Côté voix, le chant tout juste éraillé qui prendra le relai pour la majorité de l'album n'est pas dans la débauche, dans la menace, ou dans le chaos, il est dans l'incantation. Dans le cérémonial. Et j'y suis complètement insensible.
Ainsi, Gravity ne m'apporte pas ce que je viens chercher en écoutant Saturnalia Temple. Je n'y trouve cette ambiance si perturbante aux notes de black et de blues capable de procurer la mise en abyme qui empêche de sortir du trou noir. Je n'y trouve pas non plus une pointe d'originalité qui le mettrait dans les rangs des bons albums du genre. Non là, immédiatement, et très subjectivement, je passe à autre chose.
Line up :
Tommie Eriksson - Chant, guitare.
Peter Karlsson - Basse
Kennet Granholm - Batterie
Tracklist
1)Tordyvel
2)Saturnalia Temple
3)Gravity
4)Elyzian Fields
5)Between The Worlds
6)Bitter Taste
7)Oannes
8)Alpha Drakonis
Oui, faut pas compter sur les artworks de ce groupe pour être explicite. Mais là, ils ont fait un effort, ça ressemble à un trou noir, il peut donc s'appeler Gravity. Le concep' de l'objet en lui-même, c'est que quand vous êtes dedans, il n'est pas possible d'en sortir. Ce à quoi j'enchaîne par "il faudrait déjà rentrer". Et là, c'est sans moi les gars. Revenir dans du classique inspiré des seventies, c'est tellement fait et refait que je ne saisie pas l'intérêt de la démarche. En comparaison du travail fait sur l'album précédent To the other, c'est trop régressif.
Concrètement, et c'est d'ailleurs indiqué dans le communiqué du groupe, Saturnalia Temple a ressorti son vieux matos des seventies, en datation carbone 14, soit des pédales fuzz wah de première génération et des amplis de papy. Avec ça les mecs se sont dit "On va faire le meilleurs album de notre vie". Alors c'est vrai que le rendu sonore est particulièrement bon, et les intro/outro en drone-métal c'est assez chouette. Mais fallait-il pour autant aller dans le rétro et s'y complaire au bon d'intituler le premier titre Saturnalia Temple ? Il est très bien pour du stoner/doom, le chant lancinant en voix claire fonctionnement. Style seventies, un certain côté Electric Wizard, revient, mais c'est à la fois commun et loin du souvenir laissé par l'album To the other.
Cette construction très classique s'articule autour d'un riff monolithique central, peu perturbé par les fioritures, et d'un solo, lui aussi, classique. Côté voix, le chant tout juste éraillé qui prendra le relai pour la majorité de l'album n'est pas dans la débauche, dans la menace, ou dans le chaos, il est dans l'incantation. Dans le cérémonial. Et j'y suis complètement insensible.
Ainsi, Gravity ne m'apporte pas ce que je viens chercher en écoutant Saturnalia Temple. Je n'y trouve cette ambiance si perturbante aux notes de black et de blues capable de procurer la mise en abyme qui empêche de sortir du trou noir. Je n'y trouve pas non plus une pointe d'originalité qui le mettrait dans les rangs des bons albums du genre. Non là, immédiatement, et très subjectivement, je passe à autre chose.
Line up :
Tommie Eriksson - Chant, guitare.
Peter Karlsson - Basse
Kennet Granholm - Batterie
Tracklist
1)Tordyvel
2)Saturnalia Temple
3)Gravity
4)Elyzian Fields
5)Between The Worlds
6)Bitter Taste
7)Oannes
8)Alpha Drakonis
Critique : Weska
Note : 4/10
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