Chronique
MY DYING BRIDE - GHOST OF ORION / Nuclear Blast 2020
Les Britons de My Dying Bride viennent donc de nous offrir un opus de plus, galette qui aura fait attendre les fans 5 ans, donc on peut au moins se dire que niveau choix artistiques, le groupe a bien eu le temps de poser ce qu’il avait à dire sans être pressé par quoi que ce soit (enfin on présume, tout le monde ne fonctionne pas pareil, on a vu des artistes passer 15 ans en studio pour réellement bosser au dernier moment en 3 mois, tout ressemblance avec un groupe existant dont le nom peut être mis en boite serait totalement fortuit…). Y’avait-il de l’attente pour ce Ghost of Orion ? Mon dieu oui, les vrais groupes de doom ne sont pas tant légion, donc pour avoir sa dose de contemplatif dépressif (de qualité évidemment parce que faire de la daube jouée lentement ça on en trouve à la pelle) il faut en plus être patient (deux-trois Lexomil et le temps passe bien). Et contemplatif cet album l’est. On passe la barre des 7 minutes pour presque tous les titres, on est dans le poème lourd épique et lancinant, entre power ballad sur lande désertique avec option faucon maladif mourant majestueusement à nos pieds et doom écartelé avec hurlements rentrés et douleur dignement contenue dans des sanglots d’une rage pure et noble. C’est un petit monument du genre, le groupe a passé l’âge des expérimentations et là on est dans son ADN le plus pur et exemplaire.
Là, comme vous me voyez au bout de trois titres, j’irais bien me jeter d’une falaise en implorant les dieux de protéger ma tribu d’une invasion barbare (aucun rapport entre les deux actions, juste une façon de gagner du temps sur un emploi du temps chargé). Bon, dans un appartement c’est pas évident à réaliser donc je vais plutôt ouvrir une bière. Ça me permettra en plus d’écouter la fin de l’album. Sans rire c’est beau, et si le tempo est une chose qui pour vous ne doit pas dépasser 40bpm, on frise même la perfection et le son glacial et langoureux de l’ensemble porte un vrai romantisme tourmenté tout en restant surprenant. Le tempo de « Tired of tears », par exemple, à la fois lent et syncopé donne l’impression que le monde s’écroule toutes les mesures. C’est, je dirai… figural : Comme si chaque note avait été délibérément choisie pour que le malaise et la tristesse deviennent un compagnon de route qui ne cesse d’émerveiller par son inventivité.
Alors oui ok, si au vu du quotidien super jovial du metaleux/de l’humain moyen (oui il faut parfois savoir séparer le metaleu de l’homme, mais pas dans le désespoir abyssal), tu te dis que tu as besoin d’Ultra Vomit pour aller jusqu'à demain, évite cet album. Parce que bien évidement, dans magnifiquement triste, il y a triste et ça… c’est pas marrant. Et pas juste un peu tristoune, nan nan, baleze poignant. Par exemple : à la 5ème chanson (la très bien nommée : The long black land, un hymne qui parle, ni plus ni moins, de se retrouver face à son créateur) mon canari a essayé de se pendre en tressant ses vieilles plumes… (en 10 minutes, il a eu le temps de tresser une demie corde avec ses petites pattes musclées… comme quoi des fois, le temps c’est relatif). Cet album dans sa totalité est un hymne puissant, lourd, beau, poétique mais c’est pas rigolo pour deux sous (c’est pas lugubre ou pleurnichard non plus, plutôt éthéré et languide, le genre chagrin d’amour préraphaélite moderne).
Public averti uniquement (mais bon chacun fait ce qui lui plaît), mais par contre, les amateurs du genre seront hypnotisés par la chose pour au moins… 5 ans, le temps d’avoir droit à une suite si le groupe garde le même rythme.
Là, comme vous me voyez au bout de trois titres, j’irais bien me jeter d’une falaise en implorant les dieux de protéger ma tribu d’une invasion barbare (aucun rapport entre les deux actions, juste une façon de gagner du temps sur un emploi du temps chargé). Bon, dans un appartement c’est pas évident à réaliser donc je vais plutôt ouvrir une bière. Ça me permettra en plus d’écouter la fin de l’album. Sans rire c’est beau, et si le tempo est une chose qui pour vous ne doit pas dépasser 40bpm, on frise même la perfection et le son glacial et langoureux de l’ensemble porte un vrai romantisme tourmenté tout en restant surprenant. Le tempo de « Tired of tears », par exemple, à la fois lent et syncopé donne l’impression que le monde s’écroule toutes les mesures. C’est, je dirai… figural : Comme si chaque note avait été délibérément choisie pour que le malaise et la tristesse deviennent un compagnon de route qui ne cesse d’émerveiller par son inventivité.
Alors oui ok, si au vu du quotidien super jovial du metaleux/de l’humain moyen (oui il faut parfois savoir séparer le metaleu de l’homme, mais pas dans le désespoir abyssal), tu te dis que tu as besoin d’Ultra Vomit pour aller jusqu'à demain, évite cet album. Parce que bien évidement, dans magnifiquement triste, il y a triste et ça… c’est pas marrant. Et pas juste un peu tristoune, nan nan, baleze poignant. Par exemple : à la 5ème chanson (la très bien nommée : The long black land, un hymne qui parle, ni plus ni moins, de se retrouver face à son créateur) mon canari a essayé de se pendre en tressant ses vieilles plumes… (en 10 minutes, il a eu le temps de tresser une demie corde avec ses petites pattes musclées… comme quoi des fois, le temps c’est relatif). Cet album dans sa totalité est un hymne puissant, lourd, beau, poétique mais c’est pas rigolo pour deux sous (c’est pas lugubre ou pleurnichard non plus, plutôt éthéré et languide, le genre chagrin d’amour préraphaélite moderne).
Public averti uniquement (mais bon chacun fait ce qui lui plaît), mais par contre, les amateurs du genre seront hypnotisés par la chose pour au moins… 5 ans, le temps d’avoir droit à une suite si le groupe garde le même rythme.
Critique : Thomas Enault
Note : 7/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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