Chronique
PEARL JAM - GIGATON / Monkeywrench Records 2020
Près de trente ans après leurs débuts et sept après leur dernier disque « Lightning Bolt » , Pearl Jam nous revient enfin. Ce « Gigaton » était très attendu au tournant alors qu'en est-il de cet album, onzième de leur longue carrière ?
Un groupe après vingt, trente ans d'existence perd souvent de sa veine créatrice. Ceux qui ont le courage d'écouter les albums des Stones de la fin des années 80-début 90 le savent mieux que quiconque. Première nouvelle, Pearl Jam évite cet écueil et ce n'est pas rien. Certes le groupe n'a plus depuis longtemps le son grunge qui a fait sa renommée mais s'il reproduisait à l'identique une formule qui avait fait mouche en 92 aujourd'hui ne friserait-il pas le ridicule ?
Le combo propose désormais un son à mi chemin du classic rock et de l'americana et cela leur sied bien. C'est peut être lorsque le groupe lorgne vers Springsteen qu'il sonne le mieux : « Seven o'clock » et encore davantage « Comes then Goes » sont d'incontestables réussites. Le groupe n'est pas mauvais non plus lorsqu'il nous offre du Pearl Jam classique avec « Who Ever Said », « Superblood Wolfmoon » ou « Quick Escape », ce dernier agrémenté de superbes solos.
Surtout Pearl Jam tout au long de ce disque cherche à innover, à ne jamais se répéter. On est ainsi très étonné d'entendre un morceau comme « Dance of the clairvoyants » qui avec sa basse funky semble tout droit échappé du répertoire de Talking Heads. Même si le titre possède un côté un peu kitsch 80's, il se révèle néanmoins plus que plaisant à l'oreille.
L'une des grandes forces du disque réside tout au long des plages qui le compose dans la voix d'Eddie Vedder. A cinquante ans passé elle est aujourd'hui celle de la maturité. Que ce soit sur les morceaux les plus rocks ou sur les ballades ( comme sur la très belle « Alright »), sa voix fait constamment des merveilles.
Tout n'est certes pas parfait dans cet album : « Never Destination », par exemple est du rock US sans grande subtilité mais cela pèse peu au regard du reste des compos.
L'album se conclut sur un superbe « River Cross », diatribe anti Trump, et morceau particulièrement poignant.
Au final, « Gigaton » est un disque très convaincant. L'album idéal à écouter sur les highway lorsque nous pourrons de nouveau respirer le grand air.
Un groupe après vingt, trente ans d'existence perd souvent de sa veine créatrice. Ceux qui ont le courage d'écouter les albums des Stones de la fin des années 80-début 90 le savent mieux que quiconque. Première nouvelle, Pearl Jam évite cet écueil et ce n'est pas rien. Certes le groupe n'a plus depuis longtemps le son grunge qui a fait sa renommée mais s'il reproduisait à l'identique une formule qui avait fait mouche en 92 aujourd'hui ne friserait-il pas le ridicule ?
Le combo propose désormais un son à mi chemin du classic rock et de l'americana et cela leur sied bien. C'est peut être lorsque le groupe lorgne vers Springsteen qu'il sonne le mieux : « Seven o'clock » et encore davantage « Comes then Goes » sont d'incontestables réussites. Le groupe n'est pas mauvais non plus lorsqu'il nous offre du Pearl Jam classique avec « Who Ever Said », « Superblood Wolfmoon » ou « Quick Escape », ce dernier agrémenté de superbes solos.
Surtout Pearl Jam tout au long de ce disque cherche à innover, à ne jamais se répéter. On est ainsi très étonné d'entendre un morceau comme « Dance of the clairvoyants » qui avec sa basse funky semble tout droit échappé du répertoire de Talking Heads. Même si le titre possède un côté un peu kitsch 80's, il se révèle néanmoins plus que plaisant à l'oreille.
L'une des grandes forces du disque réside tout au long des plages qui le compose dans la voix d'Eddie Vedder. A cinquante ans passé elle est aujourd'hui celle de la maturité. Que ce soit sur les morceaux les plus rocks ou sur les ballades ( comme sur la très belle « Alright »), sa voix fait constamment des merveilles.
Tout n'est certes pas parfait dans cet album : « Never Destination », par exemple est du rock US sans grande subtilité mais cela pèse peu au regard du reste des compos.
L'album se conclut sur un superbe « River Cross », diatribe anti Trump, et morceau particulièrement poignant.
Au final, « Gigaton » est un disque très convaincant. L'album idéal à écouter sur les highway lorsque nous pourrons de nouveau respirer le grand air.
Critique : Pierre Arnaud
Note : 8/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
Vues : 5737 fois