Chronique

Le claviériste héros revient 9 années après son dernier opus solo, nous présenter sa suite. Occupé avec entre autre Black Country Communion et Sons Of Appolo, Derek revient accompagné par la légende des fûts Simon Phillips (Toto entre autre) et évidement une pléiade d'invités, nous proposer un voyage instrumental, qui s'annonce déjà intense.

La title track ouvre le bal avec du gros son et des envolées clavier, guitare (Zakk Wylde) basse (Billy Sheehan) sur un groove d'enfer en mode Boogie endiablé. Une entrée en matière efficace et rentre dedans qui ne laisse pas indifférent !! On poursuit avec « Empyrean Sky » qui est dans la plus pure tradition de notre homme. Un titre progressif à l'ancienne qui permet de mettre son immense talent en évidence. A noter la participation de son nouvel ami Ron Thal pour un duel de haut vol.
En parlant de haut vol « Clouds of Ganymede » permet à l'immense Steve Vai de faire parler sa verve dans un titre qui lui est entièrement dédié. Un moment intense de musique !! « Dragonfly » arrive avec un piano agressif très Jazzy. Un power trio qui annonce du lourd tant chaque musicien est à son sommet.
« Temple of Helios » reprend avec du rock prog presque 70', qui rappelle Kansas voir Yes. Un changement de style mais qui ne choque en rien tant notre homme maîtrise ces différentes approches.
Place à une reprise de Buddy Miles avec « Them Changes » interprétée par Joe Bonamassa qui s'en sort très bien (le contraire aurait été cocasse). Un autre univers exécuté de main de maître. Avant que le jazz progressif de « Octopus Pedigree » n'arrive et rappelle fortement Planet X. Un exercice de style plutôt stérile mais qui arrive toute de même à tirer son épingle du jeu.
Enfin un petit tour vers le Brésil avec « Pesadelo » et un Kiko Loureiro impliqué qui nous régale de son jeu aussi bien métal qu'acoustique (encore un immense 6 cordistes que notre Brésilien adoré).

Conclusion : Derek n'a pas toujours été très égal dans ses efforts solos mais ici c'est dans le haut du panier qu'on peut classer The Phoenix. Un album où le clavier est maître et surtout l'amour de la musique bien faite. A ne pas bouder.