Chronique

Et bien on peut dire qu' Heathen sait prendre son temps pour pondre un album, car en 36 ans de carrière le groupe en est à son 4ème opus !! Originaires de la Bay Aera de San Francisco nos amis n'ont jamais réussi à franchir la barre fatidique que leurs acolytes de l'époque ont explosé et aujourd'hui à l'instar d'un Armored Saint, publient pour le plus grand bonheur de leurs fans et de ceux qui veulent du bon Trash pas trop agressif mais bien fichu. Ça tombe bien car moi j'aime ça, alors allons à la découverte de tout ça.

Ça commence calmement avec des arpèges en son clair pour l'intro « This rotting sphere », qui par la suite monte en puissance avant d'envoyer du bon métal comme on l'aime avec « The blight ». Un Trash à l'ancienne mais bien ancré dans l'ère moderne. Une entrée en matière qui fait le job.
A la suite « Empire of the blind » continue dans un mid tempo qui sent la testostérone. Un titre puissant mais qui reste mélodique surtout grâce au chant de David R White. Un petit « Dead and gone » arrive et poursuit cet opus dans la même veine. Malgré la qualité des titres présents le manque de changement de rythme nuit à l'ensemble : dommage.
Une guitare lead entame « Sun in my hand » qui se veut plus mélodique même si elle n'en n'oublie pas les grosses guitares pachydermiques. Un titre qui reste dans la mémoire. « Blood to be let » apporte enfin un peu de rythme à cet album. Un titre qui sans tout déchirer sur son passage donne bien envie de secouer la tête !
On garde le rythme avec un « In black » bien vindicatif. Ici l'essence même du Trash coule dans ses veines !!
Intro calme pour « Shrine of apathy » qui se présente comme la ballade de cet opus. Un peu de douceur dans ce monde de riffs acérés. Sans être exceptionnelle elle passe bien et ne plombe en rien l'album. « Devour » prend le relais avec un titre rentre dedans qui fait le taf et prouve que malgré les années notre groupe à encore les crocs !!
La guitare s'affole pour « A find red mist », une instrumentale qui envoie du bois et permet aux guitaristes de faire étale de leurs jeux.
On retrouve David R White pour un « The gods divide » qui déboîte sévère ! Enfin un titre en mode dévastation ! Ici le mot Trash prend toute sa dimension !! C'est par une outro que ce clôt cet opus « Monument to ruin », un doux moment qui reprend les arpèges du début. En espérant ne pas attendre 10 ans pour avoir la suite.

Conclusion : pour son retour aux affaires Heathen aura su créer un opus efficace qui ravira les fans de Trash à l'ancienne. Malgré tout il manque un petit quelque chose pour lui permettre d’être réellement plus marquant et de leur permettre de s'inscrire dans une division supérieure.