Chronique
ARKAN - LILA H / Autoproduction 2020
Quinze ans après ses débuts, Arkan est devenu l'un des fleurons du metal oriental. Le groupe nous revient aujourd'hui avec ce cinquième album qui s'avère tout aussi bon que son prédécesseur, « Kelem ». Le disque est très différent et plus dur que n'était « Kelem », sans doute par rapport à l'histoire qu'il raconte : la décennie noire algérienne.
« Lilah H » est en effet un concept album autour de cette guerre civile qui aura fait plus de 100 000 morts, basé sur les souvenirs d'enfance et d'adolescence de Mus (guitare) et Samir (basse).
Avec «Dusk to dawn » qui ouvre l'album, on entre dans le vif du sujet avec un morceau qui bastonne très dur avant qu'une certaine douceur ne pointe tout aussi brutalement le bout de son nez. Tout l'album va connaître ce balancement permanent ( et réussi) entre death brutal et passages mélodiques. La dualité du chant, avec ce très beau duo que forme Manuel et Florent fonctionne à merveille tout au long de l'album. On s'étonne d'ailleurs de cette facilité qu'a le groupe de passer d'un death devastateur avec chant growlé à passages mélodiques avec chant clair. Et en plus, cela fonctionne à merveille à chaque fois.
Les orchestrations orientales ne sont pas là pour faire joli ou servir à la décoration. Au contraire, l'utilisation du oud, du mandole algérien, du tabla sont un véritable plus. On se demande comment le responsable du mix à réussi à les intégrer si parfaitement à un son de guitares et de batterie si dévastateur.
On est impressionné par ce mélange permanent de puissance et de mélancolie, illustrés à la perfection par des titres comme « Broken Existencies » ( dont le refrain est un must) ou « Crawl » ( qui sent bon l'Orient), deux des sommets du disque.
Arkan est devenu aujourd'hui une véritable machine. On sent un groupe qui a atteint sa pleine maturité. Il n'y a qu'à entendre des morceaux comme « Black Decade » ou « My Son » qui ont tout de « tubes » potentiels et mériteraient mille fois de passer à la radio.
Après « My Son », l'album qui a été plutôt sombre jusqu'à présent, bascule dans un registre plus léger et lumineux à partir de « Remembrance » qui introduit en accoustique le titre final divisé en plusieurs parties ( un classique chez Arkan). Après les ténèbres de la guerre arrive toujours l'espoir de la paix et ce final est là pour l'annoncer.
« Lilah H » est un grand album mais aussi un disque important car il s'avère être un véritable devoir de mémoire. A écouter et enseigner.
« Lilah H » est en effet un concept album autour de cette guerre civile qui aura fait plus de 100 000 morts, basé sur les souvenirs d'enfance et d'adolescence de Mus (guitare) et Samir (basse).
Avec «Dusk to dawn » qui ouvre l'album, on entre dans le vif du sujet avec un morceau qui bastonne très dur avant qu'une certaine douceur ne pointe tout aussi brutalement le bout de son nez. Tout l'album va connaître ce balancement permanent ( et réussi) entre death brutal et passages mélodiques. La dualité du chant, avec ce très beau duo que forme Manuel et Florent fonctionne à merveille tout au long de l'album. On s'étonne d'ailleurs de cette facilité qu'a le groupe de passer d'un death devastateur avec chant growlé à passages mélodiques avec chant clair. Et en plus, cela fonctionne à merveille à chaque fois.
Les orchestrations orientales ne sont pas là pour faire joli ou servir à la décoration. Au contraire, l'utilisation du oud, du mandole algérien, du tabla sont un véritable plus. On se demande comment le responsable du mix à réussi à les intégrer si parfaitement à un son de guitares et de batterie si dévastateur.
On est impressionné par ce mélange permanent de puissance et de mélancolie, illustrés à la perfection par des titres comme « Broken Existencies » ( dont le refrain est un must) ou « Crawl » ( qui sent bon l'Orient), deux des sommets du disque.
Arkan est devenu aujourd'hui une véritable machine. On sent un groupe qui a atteint sa pleine maturité. Il n'y a qu'à entendre des morceaux comme « Black Decade » ou « My Son » qui ont tout de « tubes » potentiels et mériteraient mille fois de passer à la radio.
Après « My Son », l'album qui a été plutôt sombre jusqu'à présent, bascule dans un registre plus léger et lumineux à partir de « Remembrance » qui introduit en accoustique le titre final divisé en plusieurs parties ( un classique chez Arkan). Après les ténèbres de la guerre arrive toujours l'espoir de la paix et ce final est là pour l'annoncer.
« Lilah H » est un grand album mais aussi un disque important car il s'avère être un véritable devoir de mémoire. A écouter et enseigner.
Critique : Pierre Arnaud
Note : 8.5/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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