Chronique
OVTRENOIR - FIELDS OF FIRE / ConSouling Sounds 2020
Composée de la fine fleur du post-metal français puisque Ovtrenoir compte notamment dans ses rangs, William Lacalmontie, Dehn Sora (Throane, Treha Sektori), Julien Taubregeas (The Great Divide) et Olivier Dubuc de Maudits pour les live, le groupe tire son nom des fameux outrenoirs de Soulages. A l'écoute de cet album, on comprend aisément pourquoi. « Fields of Fire » crée en effet le même émerveillement que la vision d'une peinture du maitre avec cette sensation que du noir le plus profond sortira la lumière.
Ce premier album qui suit un premier EP paru en 2016 et un single en 2018 n'est pas un disque facile. C'est un disque qui se mérite, qu'il faut savoir apprivoiser, qu'il faut écouter, laisser reposer puis réécouter pour en comprendre toute la richesse. La musique d' Ovtrenoir est à ce point immersive qu'elle demande de nombreuses écoutes pour en faire ressortir toute la sève contenue en elle.
Les parisiens réussissent ce paradoxe de combiner une approche massive, quasi monolithique du son avec une atmosphère aérée, agrémentée d'éléments drone et de parties accoustiques. Cela donne une impression de clair-obscur qui se révèle particulièrement réussie. Oser mêler une lourdeur sludge pachydermique à des passages atmosphériques est particulièrement osée mais c'est ce mélange qui donne toute sa saveur à l'opus.
Ovtrenoir nous offre un disque particulièrement audacieux car il ne se contente pas de délivrer ici les recettes traditionelles du post-metal. Certes « Fields of Fire » s'inscrit clairement dans le genre, aucun doute là-dessus, mais il couvre une palette musicale bien plus large : post-metal donc mais aussi sludge, post hard-core, post-black, drone, post-noise...
Ovtrenoir s'avère ainsi capable de passer d'un superbe titre à la Neurosis : « Wires » à un morceau accoustique comme « Kept Afloat » sans que l'on ne trouve rien à redire.
Si « Fields of Fire » n'incite guère à l'optimisme et vous fera plonger au cœur des ténébres, la musique proposée par Ovtrenoir réussit la gageure de créer dans le même temps une sorte d'illumination mystique qui ressemble fort à quelque chose que l'on pourrait nommer félicité.
Si l'album ne compte aucun temps mort et se révèle superbe de bout en bout, il parvient à certains moments à s'élever encore plus haut dans les cieux : « Echoes » est une merveille absolue à la noirceur éclatante, la voix psalmodié de William Lacalmontie à la fin de « I made my heart a field of fire » procure des frissons et la répétition hypnotique des riffs sur « Slumber » qui clôt l'album s'avère d'une rare intensité.
Ovtrenoir nous offre avec ce premier album un grand disque. Un album aussi beau que les noir-lumière de Soulages, sombre et lumineux à la fois.
Ce premier album qui suit un premier EP paru en 2016 et un single en 2018 n'est pas un disque facile. C'est un disque qui se mérite, qu'il faut savoir apprivoiser, qu'il faut écouter, laisser reposer puis réécouter pour en comprendre toute la richesse. La musique d' Ovtrenoir est à ce point immersive qu'elle demande de nombreuses écoutes pour en faire ressortir toute la sève contenue en elle.
Les parisiens réussissent ce paradoxe de combiner une approche massive, quasi monolithique du son avec une atmosphère aérée, agrémentée d'éléments drone et de parties accoustiques. Cela donne une impression de clair-obscur qui se révèle particulièrement réussie. Oser mêler une lourdeur sludge pachydermique à des passages atmosphériques est particulièrement osée mais c'est ce mélange qui donne toute sa saveur à l'opus.
Ovtrenoir nous offre un disque particulièrement audacieux car il ne se contente pas de délivrer ici les recettes traditionelles du post-metal. Certes « Fields of Fire » s'inscrit clairement dans le genre, aucun doute là-dessus, mais il couvre une palette musicale bien plus large : post-metal donc mais aussi sludge, post hard-core, post-black, drone, post-noise...
Ovtrenoir s'avère ainsi capable de passer d'un superbe titre à la Neurosis : « Wires » à un morceau accoustique comme « Kept Afloat » sans que l'on ne trouve rien à redire.
Si « Fields of Fire » n'incite guère à l'optimisme et vous fera plonger au cœur des ténébres, la musique proposée par Ovtrenoir réussit la gageure de créer dans le même temps une sorte d'illumination mystique qui ressemble fort à quelque chose que l'on pourrait nommer félicité.
Si l'album ne compte aucun temps mort et se révèle superbe de bout en bout, il parvient à certains moments à s'élever encore plus haut dans les cieux : « Echoes » est une merveille absolue à la noirceur éclatante, la voix psalmodié de William Lacalmontie à la fin de « I made my heart a field of fire » procure des frissons et la répétition hypnotique des riffs sur « Slumber » qui clôt l'album s'avère d'une rare intensité.
Ovtrenoir nous offre avec ce premier album un grand disque. Un album aussi beau que les noir-lumière de Soulages, sombre et lumineux à la fois.
Critique : Pierre Arnaud
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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