Chronique

DESCENSUM - CONJURE POSSESSIONS / Autoproduction 2021

Miguel Esparza, ex Arkaik continue avec ce nouveau projet dans ce qu’il a toujours affectionné : le death progressif. Epaulé par Adham Kaddour à la guitare, Descensum nous offre ici un premier EP qui de par sa durée ressemble plus un mini-album qu’à un EP et à son écoute on ne peut que s’en réjouir.

« Conjure possessions » est un disque fascinant tant il ouvre de possibles. Dès les premières notes de l’instrumental « A Past Erased » qui inaugure l’EP, on sait que l’on va partir pour un beau voyage. A aucun moment, comme c’est malheureusement trop souvent le cas dans le tech/death, la technique n’est là pour épater l’auditeur. Elle est au contraire constamment mise au service des morceaux comme sur cet intro splendide de « Insurgence ». A ce tech/death majestueux où l’on sent des musiciens virtuoses, le combo américano-égyptien ajoute un côté symphonique qui fait des merveilles : l’outro de « Ere the Infinite Void » est à cet égard une merveille. Il se dégage de l’ensemble du disque un côté féerique et fantastique qui charme incontestablement l’oreille et qui fait que ce groupe mérite vraiment son patronyme.

Descensum sait en outre tout au long des plages qui composent cet opus être à la fois mélodique et agressif : « Sisters ov the Fire » balance constamment entre agressivité et mélodie avec une maestria rare. Et lorsque le groupe est brutal, il sait l’être vraiment comme sur cet impressionnant « Sorcery Recoil » qui conclut le disque. Titre sur lequel on a plaisir à retrouver Travis Bartosek du groupe de death/core US Abiotic. Un morceau vraiment surprenant et magique qui réussit à combiner dans un même élan death/core, tech/death, metal syphonique et Bo de film d’horreur. Les dernières notes de claviers ont un côté transylvanien qui font frémir et ne donnent qu’une envie : réecouter cet EP depuis son début. Un disque vraiment marquant.
 
Critique : Pierre Arnaud
Note : 9/10
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