Chronique

EDGUY – ROCKET RIDE / NUCLEAR BLAST 2006

Quelques mois après leur très bon EP “Superheroes” nos joyeux loufoques débarquent avec leur 7eme album à la pochette hilarante. Une nouvelle preuve que nos Allemand ont encore beaucoup de chose à dire .
 
Début calme au piano pour « Sacrifice » avant l’entrée de la guitare, pour un gros titre qui démarre fort cet opus, mais ne vous attendez pas à un Babylon ou un Mysteria car là c’est plus une pièce progressive qui vous est offerte. Un mélange entre de doux moments calmes, et d’autres bien métal, le tout surplombé par un refrain 100% efficace du pur Edguy ! A noter aussi un joli break presque mélancolique : du grand art. Ouf quel début !
Poursuivons avec la titre track est son intro inspirée par Van Halen. Première constatation, le groupe nous montre un visage plus hard rock, enfin là pour l’intro, car la suite se déroule tel un missile en plein vol. Un pur titre speed mais avec un je ne sais quoi de nouveau. Une chanson bien sympatoche, qui devrait faire son effet en live. « Wasted time » arrive sur une petite montée en puissance qui déboule sur un bien bon titre décapant et entraînant, avec là encore quelques passages plus calmes bien sentis. Le refrain, c’est du Edguy assuré qui fera bon reprendre en live, du pur du dur, un futur hymne !
Maintenant place à une des agréable surprise de cet album : « Matrix ». Un titre aux sonorités modernes sur un fond très Sammet. Une bizarrerie qui devient un des hauts moments de l’album, surtout grâce, une nouvelle fois à un refrain calibré pour cartonner le genre qui te trotte dans la tête toute la journée. Ce mid tempo aux grosses guitares et au gros synthé pourrait rappeler par moment le travail de Rammstein (le chant Allemand en moins) une agréable surprise, pleine de bonne intention. « Return to the tribe » commence elle aussi sur des sonorités modernes avant d’être finalement le titre le plus Edguy de cette galette. Un pur Speed comme on les aime, qui ravira les fans les plus vieux, avec en prime un solo bien délire (une guitare qui chante et qui rigole c’est pas toujours qu’on entend ça).
Moment calme avec l’intro de « The asylum » très jolie, elle se laisse déguster semblablement à une belle ballade, comme le petit Tobias sait nous les concoctés, puis les guitares arrivent et chamboulent tout. Un mid tempo puissant avec encore ces mélanges calme/métal. Un refrain gavé de chœur, un chant irréprochable bref une nouvelle fois rien à reprocher, du bien bon travail comme le groupe nous y habitue depuis un bon moment !
Et là, place à la vrai ballade, étrangement moins émouvante que de coutume, ce « Save me » lorgne par moment vers un Bon Jovi avec ces airs de ballade folk. N’empêche un moment agréable qui change un peu et fait son petit effet. Aller, on repart de plus belle avec « Catch of the century » là encore du pur Edguy, remuant et plaisant. La fin est énorme avec un Tobias qui s’énerve tout seul devant son micro et un Sascha (Paeth) qui tente de le calmer et de lui faire remarqué que la chansons est finie : bien rigolos.
« Out of vogue » poursuit avec allégresse (tien je ne la connais pas, elle est célibataire ?). Un titre toujours dans le plus pur esprit Edguy. Bon pour ce qui attende que je dise que le groupe fait toujours la même chose, ils se sont trompé de crémerie et devraient aller voir ailleurs.
Bon ça c’est fait, place au titre du EP « Superheroes » qui passe très bien avec son coté délire.
Deuxième surprise avec ce « Trinidad » une sorte de métal exotique avec ses relents de musique antillaise top délire et méchamment bien fichue qui donne une ambiance totalement ensoleillée, et ce refrain super avec les vahinés qui font la la la en fond : super kitch ; et totalement énorme un autre haut moment de l’album !! A écouter sans modération pour tout ce bonheur procuré.                          
Dernier titre et autre grand moment avec la folle « Fucking with fire (hair force one) » un titre hard rock/métal énorme. Un refrain digne des Saxons des 80’ enfin bref une chanson qui met le feu et conclut de fort belle manière cet album surprenant.
Petit bonus avec une version sympa du « Land of the miracle » enregistré au Brésil, rien de bien intéressent mais bon…      
 
Conclusion : Edguy nous sort encore un album fort en émotion, avec quelques titres bien surprenant, d’autres bien habituels, mais rien de mauvais loin de là. Un album très séduisant, armé d’une prod en béton armé, réalisé par le grand Sascha Paeth qui ravira les fans et peut être ramènera ceux qui se sont perdu depuis quelque temps.   
Prêt pour le décollage ?
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
Site du groupe : site officiel de Edguy
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