Chronique

NIGHTFALL - AT NIGHT WE PREY / Season Of Mist 2021

Légende du metal grec (avec Septicflesh et Rotting Christ), Nightfall n’avait plus donné de nouvelles depuis « Cassiopeia » en 2013. Il faut dire que son leader Efthimis a traversé une dépression sévère qui l’avait quelque peu éloigné de la musique (même si son nouveau projet The Slayerking lui avait permis de sortir la tête de l’eau).

On est donc d’autant plus heureux de les retrouver aujourd’hui. Et l’on ne sait si Efthimis a réussi à vaincre ses démons intérieurs (c’est tout le mal qu’on lui souhaite) mais une chose est sûre : il nous revient en grande forme musicale. Près de trente ans après « Parade into Centuries » Nightfall montre avec ce nouvel opus que le groupe a toujours des choses à dire.

Dès « Killing Moon » qui ouvre l’album, on sent un groupe sûr de son fait, uni, soudé et qui dégage une énergie communicative. Rien d’étonnant à cela lorsque l’on connait le nouveau line-up de Nightfall, peut-être le meilleur de toute l’Histoire du groupe avec le retour de Mike Galiatsos, guitariste originel du groupe au bercail et l’apport du très talentueux batteur de Septicflesh, Fotis Benardo. Tout au long de l’album on va avoir cette impression d’un gang prêt à en découdre et Dieu que cela fait du bien.

Nightfall continue de nous offrir ce death/metal mélodique qu’on leur connait. Mais avec un côté plus abrupt qui fait toute la force du disque. Cet album a été voulu comme un retour aux sources du metal et cela s’entend : « At Night we prey » est un disque plein de rage et de fureur.

Efthimis exorcise tout au long du disque ses démons intérieurs et l’on sait à quel point la thérapie par la musique reste l’une des plus efficaces. Le leader de Nightfall nous offre des textes profonds sur la dépression qui l’ont sans doute aidé et qui à coup sûr aideront nombre d’auditeurs qui ont pu souffrir de cette grave maladie.

Musicalement « At Night We Prey » est un très grand disque. Efthimis a gommé de la production les synthés qui envahissaient un peu trop « Cassiopeia » pour se concentrer sur les guitares. Et celles de ce « At Night We prey » sont superbes. Quant aux parties vocales elles sont toutes aussi réussies avec un Efthimis au sommet de sa forme.

Un retour marquant donc pour ce groupe qui aura marqué l’histoire du metal hellénique et qui à l’écoute de ce disque va le marquer encore pour de nombreuses années.
 
Critique : Pierre Arnaud
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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