Chronique

Après deux premiers albums convaincants, Syd Kult nous propose aujourd’hui son troisième opus. Entre prog et metal, ce « Damnatio Memoriae » pourrait se révéler comme le chainon manquant entre Radiohead et Led Zep.

Syd Kult nous offre ici une œuvre qui doit tout autant au metal qu’au rock progressif ou encore au grunge. Des morceaux comme « Invisible Walls » ou « Ragged Flag » nous rappellent ainsi au bon souvenir de Alice in Chains et de Soundgarden avec une prog plus moderne.

« All Along the Way » ou « Deaf Call » ont quant à eux une connotation plus ouvertement 70’s et lorgnent avec une grande efficacité du côté de Led Zep. C’est bien simple, sur « Deaf Call » on a quasi l’impression de sentir les ombres de Robert Plant et de John Paul Jones planer au-dessus du titre. Si le groupe sonne donc très rockn’roll il s’avère tout aussi doué pour la balade à l’instar de ce délicieux « Bittersweet », autre beau moment du disque.

Mais c’est incontestablement lorsque le groupe s’oriente vers ses influences les plus ouvertement prog qu’il est le meilleur. Car si « Damnatio Memoriae » est un très bon album, c’est avec ces deux titres prog que sont « Alpha Orionis Supernova » et « Damnatio Memoriae » qu’il prend une saveur toute particulière.

Le premier est un instrumental planant et hypnotique qui sonne comme la bande originale d’un film de SF imaginaire.

Quant au second il est incontestablement le digne rejeton des meilleurs albums des Goblins, groupe progressif italien, auteur notamment des Bo des films de Dario Argento. Il y a en effet outre ce côté prog qui l’imprègne, un aspect bande originale de film d’horreur dans ce morceau qui en fait tout le charme. L’intro de ce titre donne la chair de poule tant elle s’avère flippante avec ses claviers quasi gothiques.

Avec ce troisième album très original et extrêmement varié Syd Kult montre qu’il est vraiment un groupe à suivre