Chronique
PARLOR - COMMENTS / Source Atone Records 2021
Yann, Arthur, Boris et Guillaume ne communiquent pas spécialement sur leur nom (aucun dossier de presse ni aucune mention sur leurs différents réseaux), mais quand on cherche, on trouve. Faut avouer que quand tu fais du Chaotic Hardcore, le prénom franchouillard à l’international ce n’est pas forcément hyper porteur. Quoiqu’en fait si, on s’en fout, Jean Gonzague à la limite ça la foutrait mal, mais ce serait du snobisme à l’envers. Parlor est un groupe français, pire dirais-je un groupe parisien. Et en fait c’est une très bonne nouvelle parce que c’est un très bon groupe de brutes épaisses qui sait écrire de bonnes chansons, cruelles et alambiquées avec des textes pas cons qu’on a reçues avec le pack presse. Comme quoi, même s’ils se cachent un peu, ils ont envie qu’on les découvre pour ce qui est le plus important : leur musique dans sa complexité.
Après un premier EP autoprod en 2017 « Zamizdat et un LP : « Softly » en 2019, ils reviennent avec une régularité d’horloge avec un EP enregistré au studio St Marthe (un endroit qu’il est bien) par Francis Caste (qui leur a fait un son de mule d’une épaisseur tangible tout en laissant des espaces dignes de canyons pendant une tempête).
On ne met que très rarement des EP en avant (parce qu’on est des vieux cons je présume). Pourtant, c’est un format passionnant le EP, encore plus sur des musiques extrêmes : parce que ça impacte. Pas d’artifice, pas de longueur, pas de choix excessif à faire, juste une urgence compacte et froide envoyée comme un direct au bide.
Dans ce oh combien bien-nommé « Comments » le quatuor parisien se confronte au réseaux dans leur horreur désincarnée, (instacat mais pas que). En fait la métaphore numérique englobe les 6 titres de façon plus ou moins directe. Ce serait comme confier la comm’ d’internet à Shawn Crahan en lui laissant une liberté totale… Ici on a donc la division France qui produit un magnifique effort où l’angoisse réussit à devenir aussi tangible qu’un tiroir de bureau méthodiquement asséné sur le crâne d’un chef de service abusif. C’est à la fois cathartique, réjouissant et délicieusement horrible.
Au fond il y a peu de choses à en dire, il faut juste l’écouter. Si eux ne cherchent pas à parler d’autre chose que de leur musique c’est qu’il y a une raison. On se fout de qui ils sont, on se fout d’où ils viennent, la musique est là et elle suffit amplement à combler tous les vides qu’ils laissent sciemment.
Dans un genre très diffèrent (mais vraiment très très, ce serait comme comparer Chantal Goya à Robb Flynn, oui je sais cette comparaison ne sert à rien à part à avoir la joie morbide de dire Chantal Goya dans une chronique parlant du renouveau de la scène Hardcore et ça, c’est somme toute ce que je pouvais faire de plus chaotique). - M - n’a même pas eu besoin d’avoir un prénom pour faire de la zic, on leur souhaite autant de succès, ce serait mérité.
Après un premier EP autoprod en 2017 « Zamizdat et un LP : « Softly » en 2019, ils reviennent avec une régularité d’horloge avec un EP enregistré au studio St Marthe (un endroit qu’il est bien) par Francis Caste (qui leur a fait un son de mule d’une épaisseur tangible tout en laissant des espaces dignes de canyons pendant une tempête).
On ne met que très rarement des EP en avant (parce qu’on est des vieux cons je présume). Pourtant, c’est un format passionnant le EP, encore plus sur des musiques extrêmes : parce que ça impacte. Pas d’artifice, pas de longueur, pas de choix excessif à faire, juste une urgence compacte et froide envoyée comme un direct au bide.
Dans ce oh combien bien-nommé « Comments » le quatuor parisien se confronte au réseaux dans leur horreur désincarnée, (instacat mais pas que). En fait la métaphore numérique englobe les 6 titres de façon plus ou moins directe. Ce serait comme confier la comm’ d’internet à Shawn Crahan en lui laissant une liberté totale… Ici on a donc la division France qui produit un magnifique effort où l’angoisse réussit à devenir aussi tangible qu’un tiroir de bureau méthodiquement asséné sur le crâne d’un chef de service abusif. C’est à la fois cathartique, réjouissant et délicieusement horrible.
Au fond il y a peu de choses à en dire, il faut juste l’écouter. Si eux ne cherchent pas à parler d’autre chose que de leur musique c’est qu’il y a une raison. On se fout de qui ils sont, on se fout d’où ils viennent, la musique est là et elle suffit amplement à combler tous les vides qu’ils laissent sciemment.
Dans un genre très diffèrent (mais vraiment très très, ce serait comme comparer Chantal Goya à Robb Flynn, oui je sais cette comparaison ne sert à rien à part à avoir la joie morbide de dire Chantal Goya dans une chronique parlant du renouveau de la scène Hardcore et ça, c’est somme toute ce que je pouvais faire de plus chaotique). - M - n’a même pas eu besoin d’avoir un prénom pour faire de la zic, on leur souhaite autant de succès, ce serait mérité.
Critique : Thomas Enault
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
Vues : 5727 fois