Chronique
DIABLO SWING ORCHESTRA - SWAGGER AND STROLL DOWN THE RABBIT HOLE / Candlelight Records 2021
Si je vous dit « The end is the beginning is the end ». Vous allez me dire Smashing Pumpkins. Non, il ne s’agit pas d’un album pour Halloween, et non, il ne s’agit pas de parler de cette daube de Batman Forever. Je m’explique.
Il y a de ça quelques temps, et quatre ans après la sortie du génial « Pacifisticuffs », Diablo Swing Orchestra annonce la sortie de son nouvel album « Swagger and stroll down the rabbit hole » et dévoile son premier extrait « War painted Valentine ». C’est là que les choses s’animent: un clip complètement barré pour une chanson qui l’est tout autant. Une addiction se fait et un couplet narré par un robot parle de cessez le feu (ndlr: Ceasefire). A ce moment là ça n’interpelle pas forcément (ce qui est normal). Un peu plus tard, je reçois l’album et le lance…
Autant le dire, dès le début de ce « Sightseeing in the apocalypse » deux choses se passent. Tout d’abord c’est l’explosion avec cette émulsion musicale. C’est léger, porteur, mélodique et berceur comme si c’était la fin alors qu’en fait ce n’est que le commencement. Curiosité oblige je me plonge un peu plus dans la liste des chansons et me rend compte que le titre final se nomme « Overture to a ceasefire », mais je ne l’écoute pas, attendant la déroulement de ce nouvel opus. Mais vous voyez où je veux en venir ? Un « overture » pour le final et un titre de fin pour début. Un choix judicieux et aussi délicat qui montre tout le travail de fond du groupe.
Retour à l’album et donc, après le premier single, l’enchaînement des deux autres singles qui il faut le dire, sont non seulement totalement différents niveaux styles musicaux mais sont tout aussi barrés et addictifs musicalement parlant. Le premier, enfin le second est « Celebremos lo inevitable » totalement chanté en espagnol et sur lequel Kristin est captivante dans cet ode à la fête des morts / à l’après vie. Kraken (la mascotte) nous le montre dans le clip. Le troisième single « Speed dating an arsonist » vous perdra complètement. Nouveau registre plus jazzy et moins rock metal mais totalement déjanté. Ce qui est dingue c’est que l’on est rapidement accroc à cette ambiance, et l’on a cette envie spontanée de suivre ce rythme enflammé avec notre corps, ce sans même y réfléchir. En tout cas, ça donne la patate et l’on ne s’en plaindra pas.
Une nouvelle fois n’est pas coutume, le groupe nous prend à contre pied sur « Jig of the century » avec une ambiance plus dansante et guillerette menée par Daniel au chant. On est dans un rock(abilly) qui pourrait être conçu pour les fêtes de fin d’année de par son air et ses chœurs. Bien entendu le passage instrumental viendra dénoter avec l’esprit global histoire de ne pas nous laisser sur nos acquis.
« The sound of an unconditional surrender » débute de manière délicate et sereine, rappelant ce que fait Apocalyptica. C’est posé voir hypnotisant par moment avec ces envolées et toujours la voix de Kristin et sa puissante délicatesse omniprésente.
On parlait de déjanté ? « Malign monologues » est un titre de swing rock sur lequel Daniel et le groupe nous plongent dans un nouveau moment évasif complexe mais à la fois accessible. Et c’est là que c’est fort, car les non initiés aux codes du swing / jazz peuvent apprécier tout l’art, la technique et la précision des musiciens dans ce titre en majorité instrumental mais diablement bon. « Out came the hummingbirds » plus percutant nous fait revenir dans un univers plus rock metal tout aussi percutant que le premier single, sur lequel le refrain pop metal mené par Kristin nous replongera dans les années 90 alors que le reste plus agressif sera un retour vers le futur.
« Snake oil baptism » continue cette avancée rock jazzy alléchante aux inspirations de INXS mais avec ce petit plus perché et vibrant que le groupe a, et qui fait que l’on en devient tellement accroc que l’on se perd dans cette musique hypnotique.
« Les invulnérables » n’est malheureusement pas chantée en français comme « Celebremos lo inevitable » l’a été en espagnol. En dehors de ça, son intro épique et grandiose peut être perçue comme un hommage à notre si beau pays. Ces invulnérables sont un hymne à l’amour, lent et mélancolique, savoureux sur lequel Daniel et Kristin se donnent la réplique comme deux amants se déclarant leur flamme. Je t’aime - moi non plus.
Au tour maintenant de « Saluting the reckoning », plus rock jazz années 70, qui aurait pu avoir sa place dans la bande son de Pulp Fiction, et sur lequel John Travolta et Uma Thurman auraient pu danser. Ambiance garantie ! « The prima Donna gauntlet » plus moderne, est un mid tempo mené par Daniel qui s’envole sur le refrain volontairement façonné à la Muse de part son effet sur la voie et de par la tonalité vocale choisit. Au tour du morceau final (?) « Overture to a ceasefire » de retentir. Et là effectivement ce pouvait être soit l’intro soit la conclusion car à travers son aspect mélodique, endiablé il peut faire office des deux en même temps, et c’est fort - très fort ! Car au lieu de se dire, ok c’est la fin, on en redemande encore tellement l’adrénaline revient.
Que dire si ce n’est qu’avec ce « Swagger and Stroll down the rabbit hole », le groupe est allé au delà de mes espérances. Pacifisticuffs m’avait déjà mis une bonne grosse claque et je n’en attendait pas autant sur ce disque. Le groupe m’a pris à contre pied et prouve que leur potentiel créatif est sans fin, pouvant fusionner rock, metal, jazz, swing et tout autre style ensemble pour faire un album qui peut paraître décousu au premier abord mais qui au final, s’y on se penche vraiment sur le sujet, est en totale harmonie à travers ses treize morceaux.
Soyons aussi honnête: on commence ET on finit l’album en écoutant « Sightseeing in the apocalypse ». Il n’y a pas d’autre alternative !
Il y a de ça quelques temps, et quatre ans après la sortie du génial « Pacifisticuffs », Diablo Swing Orchestra annonce la sortie de son nouvel album « Swagger and stroll down the rabbit hole » et dévoile son premier extrait « War painted Valentine ». C’est là que les choses s’animent: un clip complètement barré pour une chanson qui l’est tout autant. Une addiction se fait et un couplet narré par un robot parle de cessez le feu (ndlr: Ceasefire). A ce moment là ça n’interpelle pas forcément (ce qui est normal). Un peu plus tard, je reçois l’album et le lance…
Autant le dire, dès le début de ce « Sightseeing in the apocalypse » deux choses se passent. Tout d’abord c’est l’explosion avec cette émulsion musicale. C’est léger, porteur, mélodique et berceur comme si c’était la fin alors qu’en fait ce n’est que le commencement. Curiosité oblige je me plonge un peu plus dans la liste des chansons et me rend compte que le titre final se nomme « Overture to a ceasefire », mais je ne l’écoute pas, attendant la déroulement de ce nouvel opus. Mais vous voyez où je veux en venir ? Un « overture » pour le final et un titre de fin pour début. Un choix judicieux et aussi délicat qui montre tout le travail de fond du groupe.
Retour à l’album et donc, après le premier single, l’enchaînement des deux autres singles qui il faut le dire, sont non seulement totalement différents niveaux styles musicaux mais sont tout aussi barrés et addictifs musicalement parlant. Le premier, enfin le second est « Celebremos lo inevitable » totalement chanté en espagnol et sur lequel Kristin est captivante dans cet ode à la fête des morts / à l’après vie. Kraken (la mascotte) nous le montre dans le clip. Le troisième single « Speed dating an arsonist » vous perdra complètement. Nouveau registre plus jazzy et moins rock metal mais totalement déjanté. Ce qui est dingue c’est que l’on est rapidement accroc à cette ambiance, et l’on a cette envie spontanée de suivre ce rythme enflammé avec notre corps, ce sans même y réfléchir. En tout cas, ça donne la patate et l’on ne s’en plaindra pas.
Une nouvelle fois n’est pas coutume, le groupe nous prend à contre pied sur « Jig of the century » avec une ambiance plus dansante et guillerette menée par Daniel au chant. On est dans un rock(abilly) qui pourrait être conçu pour les fêtes de fin d’année de par son air et ses chœurs. Bien entendu le passage instrumental viendra dénoter avec l’esprit global histoire de ne pas nous laisser sur nos acquis.
« The sound of an unconditional surrender » débute de manière délicate et sereine, rappelant ce que fait Apocalyptica. C’est posé voir hypnotisant par moment avec ces envolées et toujours la voix de Kristin et sa puissante délicatesse omniprésente.
On parlait de déjanté ? « Malign monologues » est un titre de swing rock sur lequel Daniel et le groupe nous plongent dans un nouveau moment évasif complexe mais à la fois accessible. Et c’est là que c’est fort, car les non initiés aux codes du swing / jazz peuvent apprécier tout l’art, la technique et la précision des musiciens dans ce titre en majorité instrumental mais diablement bon. « Out came the hummingbirds » plus percutant nous fait revenir dans un univers plus rock metal tout aussi percutant que le premier single, sur lequel le refrain pop metal mené par Kristin nous replongera dans les années 90 alors que le reste plus agressif sera un retour vers le futur.
« Snake oil baptism » continue cette avancée rock jazzy alléchante aux inspirations de INXS mais avec ce petit plus perché et vibrant que le groupe a, et qui fait que l’on en devient tellement accroc que l’on se perd dans cette musique hypnotique.
« Les invulnérables » n’est malheureusement pas chantée en français comme « Celebremos lo inevitable » l’a été en espagnol. En dehors de ça, son intro épique et grandiose peut être perçue comme un hommage à notre si beau pays. Ces invulnérables sont un hymne à l’amour, lent et mélancolique, savoureux sur lequel Daniel et Kristin se donnent la réplique comme deux amants se déclarant leur flamme. Je t’aime - moi non plus.
Au tour maintenant de « Saluting the reckoning », plus rock jazz années 70, qui aurait pu avoir sa place dans la bande son de Pulp Fiction, et sur lequel John Travolta et Uma Thurman auraient pu danser. Ambiance garantie ! « The prima Donna gauntlet » plus moderne, est un mid tempo mené par Daniel qui s’envole sur le refrain volontairement façonné à la Muse de part son effet sur la voie et de par la tonalité vocale choisit. Au tour du morceau final (?) « Overture to a ceasefire » de retentir. Et là effectivement ce pouvait être soit l’intro soit la conclusion car à travers son aspect mélodique, endiablé il peut faire office des deux en même temps, et c’est fort - très fort ! Car au lieu de se dire, ok c’est la fin, on en redemande encore tellement l’adrénaline revient.
Que dire si ce n’est qu’avec ce « Swagger and Stroll down the rabbit hole », le groupe est allé au delà de mes espérances. Pacifisticuffs m’avait déjà mis une bonne grosse claque et je n’en attendait pas autant sur ce disque. Le groupe m’a pris à contre pied et prouve que leur potentiel créatif est sans fin, pouvant fusionner rock, metal, jazz, swing et tout autre style ensemble pour faire un album qui peut paraître décousu au premier abord mais qui au final, s’y on se penche vraiment sur le sujet, est en totale harmonie à travers ses treize morceaux.
Soyons aussi honnête: on commence ET on finit l’album en écoutant « Sightseeing in the apocalypse ». Il n’y a pas d’autre alternative !
Critique : Lionel
Note : 9.5/10
Site du groupe : Page Facebook du groupe
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