Chronique
SILENT VOICES - BUILDING UP THE APATHY / Replica Records 2006
Dans la grande famille du metal finlandais, je voudrais un groupe de speed ? Stratovarius présent ! Un groupe de black ? Kalmah présent ! Un groupe de symphonique ? Nightwish présent ! Un groupe de mélo ? Sonata Arctica présent ! Un groupe de death ? Children Of Bodom présent ! Un groupe de violoncelles ? Apocalyptica présent ! Un groupe de heavy monstrueux ? Lordi présent ! Un groupe de prog ? … Je répète un groupe de prog ??? Silent Voices présent… Eh oui, la Finlande a enfin son groupe de prog ! Même s’il semble faire le timide sur une scène nationale finlandaise de plus en plus impressionnante, par l’aspect quantitatif mais surtout qualitatif de ses groupes, Silent Voices n’a vraiment pas à rougir. Description d’un nouveau venu.
Déjà formé depuis 10 ans, le groupe risque de prendre véritablement son envol cette année avec son opus Building Up The Apathy. Ayant signé chez Replica Records, leur promotion a pour but de faire un véritablement buzz autour de ce groupe peu (re)connu. En attendant d’éventuels concerts que le groupe attend avec impatience (cf. interview de Michael Henneken). Le groupe s’articule donc principalement autour du chanteur Michael Henneken qui officie d’un registre Jorn Lande (qu’il a failli remplacer après son départ de Ark) / Andy Kuntz (Vanden Plas), l’autre membre important du groupe, et qui ramènera bon nombre de fans rien que par son nom, est le claviériste Henrik Kingenberg. Oui oui, le clavieriste de Sonata Arctica !
On commence donc de manière très … heavy ! Car oui, certes cet album est prog, mais il ne l’est pas seulement. Bref, varié mais tout de même homogène. Plusieurs éléments dans ce premier morceau « World’s end », comme du heavy cité plus haut, du mélodique sur le refrain entraînant et du jazz (!) sur le solo synthé d’Henrik. D’ailleurs, le bougre semble vraiment plus libre que sur Sonata Arctica et se lache littéralement sur ses soli. On enchaîne avec « Distorted », bon morceau dans un esprit à la Vanden Plas autant musicalement que vocalement. Plus agressif sur les vocaux et sur les riffs, qui a dit que le prog était soporifique ? :P. La chanson suivante part sur les mêmes bases avec des riffs tranchants et des nappes de claviers. Le refrain se veut, lui, beaucoup plus doux. Ce qui donne à « Once lost life » une variété et une richesse supplémentaire. Le solo de guitare de Timo Kauppinen est également très bien interprêté, crescendo il est à merveille suivi par celui d’Henrik. « Blood of Eden » commence de manière très sombre et Michael fait une prestation vocale impeccable à la fois hargneuse et mélodique, il varie les plaisirs à merveille ! Une chanson très ennivrante, presque malsaine, à la limite du doom. L’alternance clavecin atmosphérique et nappes de claviers oppressantes joue également beaucoup à l’ambiance de ce morceau.
Changement de rythme avec « Corridors », beacoup plus speed, c’est également la chanson la plus courte de l’album avec ses 6 minutes (tout de même :P). Mais elle aussi, a quand même droit à ses « surprises » comme le solo très inspiré de Timo, la patte d’Henrik que ce soit en nappes ou en soliste et également la lourde rythmique de Jukka-Pekka Koivisto et Pasi Kauppinen (respectivement batteur et bassiste du combo). On calme un peu le jeu avec « Hollowed » une ballade, un peu molle à mon goût. La grate sèche et les « sons » à la Dream Theater période Metropolis part.II (gens qui parlent, bruitages) relèvent heureusement un peu l’attention de l’auditeur. Le tempo re-accélère avec « The realm of flames ». Superbe solo de d’Henrik en milieu de morceau, imité par Timo quelques instants après. Un morceau assez entraînant, dans la veine de ceux du début de l’album, avec une nouvelle touche Vanden Plasienne pas déplaisante. On termine cet opus avec le track le plus long ,à savoir « Into the flow » et sa petite dizaine de minutes. Très bon morceau, très entraînant surtout sur le superbe refrain. Pour être franc, il relève quand même le niveau de cette fin de Building Up The Apathy. Sans cela, ma note aurait sans doute perdu une grosse étoile. Tant mieux donc pour eux et pour nous. Du prog dans toute sa splendeur : accélération, changement de rythmes, soli de synthé (magnifique d’ailleurs !). Silent Voices termine donc cet album de fort belle manière. Positif pour la suite.
Conclusion : Silent Voices semble avoir toutes les cartes en main pour faire parler d’eux et en bien. Signature chez Replica Records, musiciens talentueux et certains reconnus (particulièrement Henrik), prog de qualité. La Finlande s’est batie une solide réputation de talentueux groupes (voir liste dans mon intro), ce serait bien que Silent Voices profite de cet engouement et aie le vent en poupe de manière à percer en Europe. Croisons les doigts pour une éventuelle tournée en nos terres, qui serait vraiment la prochaine étape et ferait enfin reconnaître le groupe à échelle supérieure. Avec Sonata Arctica ?…
Déjà formé depuis 10 ans, le groupe risque de prendre véritablement son envol cette année avec son opus Building Up The Apathy. Ayant signé chez Replica Records, leur promotion a pour but de faire un véritablement buzz autour de ce groupe peu (re)connu. En attendant d’éventuels concerts que le groupe attend avec impatience (cf. interview de Michael Henneken). Le groupe s’articule donc principalement autour du chanteur Michael Henneken qui officie d’un registre Jorn Lande (qu’il a failli remplacer après son départ de Ark) / Andy Kuntz (Vanden Plas), l’autre membre important du groupe, et qui ramènera bon nombre de fans rien que par son nom, est le claviériste Henrik Kingenberg. Oui oui, le clavieriste de Sonata Arctica !
On commence donc de manière très … heavy ! Car oui, certes cet album est prog, mais il ne l’est pas seulement. Bref, varié mais tout de même homogène. Plusieurs éléments dans ce premier morceau « World’s end », comme du heavy cité plus haut, du mélodique sur le refrain entraînant et du jazz (!) sur le solo synthé d’Henrik. D’ailleurs, le bougre semble vraiment plus libre que sur Sonata Arctica et se lache littéralement sur ses soli. On enchaîne avec « Distorted », bon morceau dans un esprit à la Vanden Plas autant musicalement que vocalement. Plus agressif sur les vocaux et sur les riffs, qui a dit que le prog était soporifique ? :P. La chanson suivante part sur les mêmes bases avec des riffs tranchants et des nappes de claviers. Le refrain se veut, lui, beaucoup plus doux. Ce qui donne à « Once lost life » une variété et une richesse supplémentaire. Le solo de guitare de Timo Kauppinen est également très bien interprêté, crescendo il est à merveille suivi par celui d’Henrik. « Blood of Eden » commence de manière très sombre et Michael fait une prestation vocale impeccable à la fois hargneuse et mélodique, il varie les plaisirs à merveille ! Une chanson très ennivrante, presque malsaine, à la limite du doom. L’alternance clavecin atmosphérique et nappes de claviers oppressantes joue également beaucoup à l’ambiance de ce morceau.
Changement de rythme avec « Corridors », beacoup plus speed, c’est également la chanson la plus courte de l’album avec ses 6 minutes (tout de même :P). Mais elle aussi, a quand même droit à ses « surprises » comme le solo très inspiré de Timo, la patte d’Henrik que ce soit en nappes ou en soliste et également la lourde rythmique de Jukka-Pekka Koivisto et Pasi Kauppinen (respectivement batteur et bassiste du combo). On calme un peu le jeu avec « Hollowed » une ballade, un peu molle à mon goût. La grate sèche et les « sons » à la Dream Theater période Metropolis part.II (gens qui parlent, bruitages) relèvent heureusement un peu l’attention de l’auditeur. Le tempo re-accélère avec « The realm of flames ». Superbe solo de d’Henrik en milieu de morceau, imité par Timo quelques instants après. Un morceau assez entraînant, dans la veine de ceux du début de l’album, avec une nouvelle touche Vanden Plasienne pas déplaisante. On termine cet opus avec le track le plus long ,à savoir « Into the flow » et sa petite dizaine de minutes. Très bon morceau, très entraînant surtout sur le superbe refrain. Pour être franc, il relève quand même le niveau de cette fin de Building Up The Apathy. Sans cela, ma note aurait sans doute perdu une grosse étoile. Tant mieux donc pour eux et pour nous. Du prog dans toute sa splendeur : accélération, changement de rythmes, soli de synthé (magnifique d’ailleurs !). Silent Voices termine donc cet album de fort belle manière. Positif pour la suite.
Conclusion : Silent Voices semble avoir toutes les cartes en main pour faire parler d’eux et en bien. Signature chez Replica Records, musiciens talentueux et certains reconnus (particulièrement Henrik), prog de qualité. La Finlande s’est batie une solide réputation de talentueux groupes (voir liste dans mon intro), ce serait bien que Silent Voices profite de cet engouement et aie le vent en poupe de manière à percer en Europe. Croisons les doigts pour une éventuelle tournée en nos terres, qui serait vraiment la prochaine étape et ferait enfin reconnaître le groupe à échelle supérieure. Avec Sonata Arctica ?…
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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