Chronique
FETAL BLOOD EAGLE - INDOCTRINATE / Listenable records 2022
Voici dans les bacs un side project de musiciens confirmés qui envoient un death metal moderne très groovy, au triple gras graisseux de couenne au beurre. Parce que le gras, c’est la vie, et la vie, c’est sain. Ce groupe compose autour de son atout majeur à savoir sa double origine américaine et européenne qui combine efficacité et technicité pour en faire un bon album “listenable”.
Pour se faire une idée de cet album, un tour chez les groupes “sources” s’est imposé. Les vocalises de Sven De Caluwé chez Aborted m’ont rappelé qu’il fallait être d’une sacrée mauvaise humeur de cochon pour écouter ça, tandis que les autres, en provenance de groupes moins connus Solium Fatalis, Unflesh, ou encore Necronomichris sonnent assez retro dans leur production, froid, avec des vocalistes qui penche vers les aigues. Fetal Blood Eagle est un peu l’antithèse tout ça. La production est moderne, p@$#µ% de soignée, Sven De Caluwé propose une vraie palette de chant growl, la partie rythmique est solide et entraînante, et enfin le lead tient la route, ne proposant des solis que quand cela en vaut la peine. La première impression est donc une très bonne impression.
Une grande qualité de cet album, c’est le contrôle. Le groupe prône la lenteur et la lisibilité, c’est de là qu’il tire toute sa puissance. La partie rythmique est maîtrisée à 200%, ça ne part pas dans tous les sens, les variations sont suffisantes pour des titres sortent clairement du lot, les accélérations placées au bon moment pour apporter du punch. Razorwire Communion, est un exemple de titre qui virerait presque au hardcore, grâce à plus de deux minutes un riff pachydermique, qui prépare une fin de titre explosive et tout en maîtrise, avec des variations dans la vitesse, le niveau de la double pédale, et bien sûr un petit solo pour mettre un peu de punch.
Qui dit lenteur, dit d’abuser un peu des harmoniques et de la dissonance. Abortion dumpster overload et Cinder Block Suicide sonne un peu cringe avec des effets d’une autre époque, avec un lead de guitare composé sans aucune considération mélodique. Pourtant, même là, la machinerie du groupe fonctionne plutôt bien et l’écart est pardonné ; on peut toujours se dire que c’est une licence poétique.
Au bout du compte, Indoctrinate s’avère être un banger. Faire simple et ne rien laisser au hasard paye. L’accroche des titres permet d’aller dénicher de bonnes idées de riffs et donner un deuxième souffle à cet album, voir même, le rendre addictif.
Line-up
Sven De Caluwé : Chant
Jim Gregory : Guitare
Ryan Reeves : Guitare
Lenny Patterson : Basse
Kendall “Pariah” Divoll : Batterie
Tracklist
1)Necromorphic Illumination
2)Hate Fucked Face
3)Razorwire Communion
4)Caverns of Deformulated Flesh
5)Only Meth is Real
6)Devoid of Corrosive Form
7)Abortion Dumpster Overload
8)Injected Larvae of the Hive Mind
9)Decompression Disembowlement
10)Cinder Block Suicide
Pour se faire une idée de cet album, un tour chez les groupes “sources” s’est imposé. Les vocalises de Sven De Caluwé chez Aborted m’ont rappelé qu’il fallait être d’une sacrée mauvaise humeur de cochon pour écouter ça, tandis que les autres, en provenance de groupes moins connus Solium Fatalis, Unflesh, ou encore Necronomichris sonnent assez retro dans leur production, froid, avec des vocalistes qui penche vers les aigues. Fetal Blood Eagle est un peu l’antithèse tout ça. La production est moderne, p@$#µ% de soignée, Sven De Caluwé propose une vraie palette de chant growl, la partie rythmique est solide et entraînante, et enfin le lead tient la route, ne proposant des solis que quand cela en vaut la peine. La première impression est donc une très bonne impression.
Une grande qualité de cet album, c’est le contrôle. Le groupe prône la lenteur et la lisibilité, c’est de là qu’il tire toute sa puissance. La partie rythmique est maîtrisée à 200%, ça ne part pas dans tous les sens, les variations sont suffisantes pour des titres sortent clairement du lot, les accélérations placées au bon moment pour apporter du punch. Razorwire Communion, est un exemple de titre qui virerait presque au hardcore, grâce à plus de deux minutes un riff pachydermique, qui prépare une fin de titre explosive et tout en maîtrise, avec des variations dans la vitesse, le niveau de la double pédale, et bien sûr un petit solo pour mettre un peu de punch.
Qui dit lenteur, dit d’abuser un peu des harmoniques et de la dissonance. Abortion dumpster overload et Cinder Block Suicide sonne un peu cringe avec des effets d’une autre époque, avec un lead de guitare composé sans aucune considération mélodique. Pourtant, même là, la machinerie du groupe fonctionne plutôt bien et l’écart est pardonné ; on peut toujours se dire que c’est une licence poétique.
Au bout du compte, Indoctrinate s’avère être un banger. Faire simple et ne rien laisser au hasard paye. L’accroche des titres permet d’aller dénicher de bonnes idées de riffs et donner un deuxième souffle à cet album, voir même, le rendre addictif.
Line-up
Sven De Caluwé : Chant
Jim Gregory : Guitare
Ryan Reeves : Guitare
Lenny Patterson : Basse
Kendall “Pariah” Divoll : Batterie
Tracklist
1)Necromorphic Illumination
2)Hate Fucked Face
3)Razorwire Communion
4)Caverns of Deformulated Flesh
5)Only Meth is Real
6)Devoid of Corrosive Form
7)Abortion Dumpster Overload
8)Injected Larvae of the Hive Mind
9)Decompression Disembowlement
10)Cinder Block Suicide
Critique : Weska
Note : 7/10
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