Chronique

Parmi la pléiade de sorties d’albums de ce mois printanier, un album a attiré mon attention de par ses membres. Ce New Horizon à la base est un projet mené par Jona Tee, guitariste du groupe H.E.A.T, qui avait dans l’idée de faire un disque façon all-star singer avec un chanteur différent par chanson. Au moment des premiers enregistrements, premiers essais, son ex partenaire Erik Grönwall (Il vient de quitter le groupe H.E.A.T) rentre en studio pour les maquettes de deux titres. Et ça ‘match’ comme si les charbons ardents des enfers n’étaient encore pas assez chauds ! Vous l’avez compris les deux frères d’armes ont à ce moment là décidé d’unir leur forces une nouvelle fois, ce dans le plus grand secret et voilà que NEW HORIZON né, et propose ce GATE OF THE GODS.

Bien entendu il y a toujours une méfiance vis à vis des projets parallèles de membres d’un même groupe. Autant le dire immédiatement, dès l’intro « A new horizon » on sent que les choses vont se faire en Grand, avec un grand G. Et ça ne loupe pas, le premier morceau et single « We Unite » met rapidement les points sur les I. Le mélange heavy / power metal est à son apogée, appuyé par un Erik impeccable et imbattable (ce n’est pas pour rien qu’il vient tout juste de prendre le poste de chanteur au sein du groupe Skid Row). Les chœurs sur le refrain font de cet univers musical une pièce encore plus profonde et alléchante. Cette mise en bouche car oui, ce ne sont vraiment que les prémices et on est déjà scotché. Les deux autres singles choisis « Stronger Than Steel » et « Event Horizon » sont comme des pieds de nez à certains de leurs compères suédois (que nous ne nommerons pas ici), montrant qu’il est encore possible de faire du power metal classique et guerrier tout en ayant ce brin de fraîcheur, cette motivation sans se parodier, cette énergie de faire du Power Metal de haute volée comme pendant sa période des glorieuses des années 2000.

Mais je vous dirais que se cantonner aux single serait vraiment simpliste car ce disque est une grosse bombe. Parmi les six autres morceaux non dévoilés sous forme deux singles, se cachent pour moi les deux pépites de ce premier effort. Commençons par « Stardust ». Titre racé, dynamique et captivant à souhait qui vers ses trois quart ralentit, nous plongeant dans un moment mélodique doux, juste avant une retour explosif percutant qui laissera cette sensation de j’en veux encore dans la tête. Et c’est d’ailleurs ce que le duo arrive à faire encore et encore, ce jusqu’à la fin, avec le titre éponyme « Gate Of The Gods » qui au delà de ses quasi huit minutes est plein de surprises. On y retrouve tous les codes du genre certes, mais aux trois quart du morceau, tout explose. Erik se transcende, offrant du ligne vocale d’un autre monde, appuyé par toute la technique / efficacité côté composition de Jona Tee pour un titre épique dans tous les sens du terme.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins: ce disque est tout simplement LA claque de ce premier trimestre et sera sans aucun doute dans le trio de tête du top 10 de cette année. Rien n’est à jter, pas même un moment d’égarement, de lassitude. Tout y est.
Pour lui enlever la première place il va falloir taper, haut, très haut ! Un incontournable de votre CDthèque de Heavy / Power Metal.