Chronique

VICTOR SMOLSKI - GUITAR FORCE / Massacre records 2023

Le génial guitariste Russe revient avec un nouvel album solo. Enfin nouveau pas tant que ça car de l’aveu de son créateur c’est plus une sorte de Best of/Compile de travaux réalisés lors de sa carrière, plus des reprises de morceaux de Jean Sebastian Bach. Allons voir de quoi ça a l’air...

Une grosse basse bien puissante nous ouvre “Guitar force” puis la guitare du maître de cérémonie arrive et rappelle quel formidable joueur il est. Un titre puissant qui mélange des idées plus ou moins déjà vues. 10 minutes qui annoncent la couleur : il n'est pas là pour rigoler. “Bought And Sold (Instrumental Version)” apporte juste comme son nom l’indique de la guitare à la place du chant de ce titre d’Almanac. Un exercice qu’on peut trouver intéressant comme pas du tout.
World Of Inspiration”, continue le travail instrumental de notre bonhomme avec des idées piochées de ci de là dans ses différents travaux antérieurs, surtout ceux de Rage et Almanac. Une sorte de compile en 15 minutes, qui se termine avec “Darkness” en forme d’outro. Bien fait mais à nouveau on peut se poser la question de l'intérêt.
Et ce n’est pas “Self-Blinded Eyes (Instrumental Version)” d’Almanac, qui va nous aider. Alors attention notre homme a tout à fait le droit de faire cela et on a tout à fait le droit d’y trouver son compte, je me pose juste la question du pourquoi ? “Satisfied (Instrumental Version)” du dernier Almanac est à son tour instrumentalisé (ou je l’utilise dans les deux sens) et dur d’en dire quelque chose de constructif. Oui les idées utilisées par Victor Smolski sont très intéressantes mais est-ce suffisant??
Place à la musique classique avec tout d’abord “Chapter 3 (Concert For Violin & Oboe With Orchestra)”qui permet à Victor de s’exprimer dans le deuxième style qu’il adore et dans lequel il excelle à nouveau. “Bourree (Suite 2)” fait pareil mais en version bien plus métal ! Ici je trouve de l'intérêt musical : enfin !! “Menuet (Suite 2)” termine la partie classique dans une version acoustique/électrique de toute beauté !
On termine avec la déjà instrumentale “Unity” de l’album du même nom de Rage, qui n’apporte pas grand chose de plus à l’original.

Conclusion : est-ce du à un manque d’inspiration, une volonté de faire un état des lieux que cet opus !? Un chant du cygne peut être ?? Voilà bien ce qui m’a trotté dans la tête durant toute l’écoute de cet album. Le talent indéniable de Victor n’est pas en cause loin de là et c’est toujours un plaisir de l’entendre jouer, mais le but m’échappe totalement.
 
Critique : Guillaume
Note : 6/10
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