Chronique
AVATAR - DANCE DEVIL DANCE / Black Waltz Records 2023
Après une période à voler sous le radar, à proposer un titre par ci, un titre par là, je commençais à me languir qu' AVATAR nous offre une nouvelle œuvre.
Après un succès explosif avec « Feathers & Flesh » et l'univers de « Avatar Country », le combo suédois a décidé, comme Johannes me l'avait annoncé, de faire un virage à 180°. Ainsi « Hunter Gatherer », plus sombre et violent tranchait radicalement avec la légèreté indéniable de son aîné.
Après plusieurs mois enfermés dans une bicoque paumé quelque part dans la pampa, le groupe a composé à l'ancienne, sans artifices, pour rendre hommage et redonner son âme au heavy metal. C'est ce que j'apprécie particulièrement chez ce groupe : il ne prend rien pour acquis et cherche toujours une façon de se challenger ou de ne jamais copier deux fois le même album, et ça c'est admirable ! Chaque offrande est unique et apporte son lot de surprises.
Là ils veulent donner envie d'headbanger, de bouger, et oui, même danser. Nos démons vont ils faire quelques pas avec ce « Dance Devil Dance » ? Réponse dans une heure. (Alors une heure pour moi mais vous c'est tout de suite!)
Vendredi 10 février 2023, 10 a.m (yeah you know it) je suis devant la FNAC en attendant que les portes ouvrent pour que je puisse récupérer mon précieux dû. N'ayant écouté aucun des extraits proposé depuis quelques mois j'arrive donc vierge sur cet opus. (Oui ça va hein…)
S’ouvrant sur le titre éponyme, on reconnaît directement la patte du groupe sur ses lignes de guitares. Johannes est très en voix et se fait même plaisir en côtoyant le timbre de Rob Halford. Li titre est assez entraînant et effectivement donne envie de bouger. Il en sera de même pour « Chimp Mosh Pit » très groovy de part son riff et la batterie. On sent la continuité de « Hunter Gatherer » sur le son mais ça sera le seul point commun. Oui c’est plus violent mais ici les titres semblent plus mûrs et aboutis. « Valley of Disease » par exemple déboule directement dans quelque chose de massif et pesant, sans se chercher. Pas de clair obscur avec un mélange de brutalité et de légèreté. Non on reste dans du gros son directement envoyé dans la face. Machine à destruction de cervicale en somme.
« On The Beach » a un riff très similaire mais diffère par son changement plus marqué du tempo et de la vocalise de Johannes. Bon solo et cette non linéarité appréciable car elle montre qu’il y a effectivement un réel travail de fond sur l’album. Une vraie recherche d’identité. J’aime bien « Do You Feel in Control » parce que je vois clairement que je ne contrôle plus ma nuque. Le riff est gras, appuyé et la batterie de John impeccable. Le morceau est court et extrêmement direct comme un uppercut (ou j’ai fait exprès).
On arrive à quelque chose de plus fun et « léger » avec « Gotta Wanna Riot » qui à n’en pas douter passera magnifiquement en live ! Quel groove sur ce titre. A la mi-album environ je confirme que le groupe a voulu faire quelque chose de direct, violent et brutal. Peu de soli, pas de longues intros ou de break alambiqué. On taille direct dans le lard parce qu’on aime ça et que le gras c’est la vie.
Ça n’empêche pas d’avoir des morceaux un poil plus « complexes » et peaufinés comme l’excellent « The Dirt I’m Buried In ». Entre métal et rock, une guitare plus claire, plus mélodique, j’avoue que ça fait du bien après le matraquage du début d’album. Ce morceau aurait pu figurer sur « Avatar Country » sans problème. Je suis moins fan de « Clouds Dipped In Chrome » qui bourrine purement et simplement mais sans vraiment d’âme. Le riff est pas exceptionnel et ne me transcende pas. Ce qui n’est pas le cas de « Hazmat Suit ». Très bonnes lignes mélodiques, un Avatar moderne mais qui a cette empreinte du combo si savoureuse. Le titre beaucoup plus calme qu’est « Train » est pour moi un titre un peu schizophrène. Il y a de très bonnes choses mais le rendu est… bizarre. Ça sent le bon vieux rock joué dans un bar miteux du Texas avec une lumière tamisées, des vieilles tables en bois et un bon bourbon pour passer le tout. Mais ça s’écoute plutôt bien en fin de compte.
Et pour terminer on a droit au morceau en duo avec Lzzy Hale : « Violence No Matter What ». Et je dois dire que le titre passe bien. Lzzy prouve une fois de plus qu ‘elle est une excellente chanteuse et la juxtaposition avec Johannes est superbe. Excellent pour terminer en violence un album sombre.
Avatar continue d’explorer et d’expérimenter. On dirait l’époque « Black Waltz » mais avec plus de chant clair et un tournant plus groovy. Je suis assez content du résultat malgré un petit manque de mélodie au détriment de l’agressivité. Effectivement l’album est lourd, maltraite les cervicales mais la folie psychédélique du groupe qui faisait son identité jusque là semble s’effacer. Mais je respecte parce que le groupe est en constante évolution là où il aurait été très facile de céder à la facilité. In fine l’album sera plus cohérent et solide que « Hunter Gatherer » où le combo expérimentait vraiment son virage à 180°. Johannes a su également respecter les limites de sa voix et ne pas trop monter dans les aigus, ce qui a causé quelques soucis (pou moi) dans l’écoute du précédent opus.
« Dance Devil Dance »… Je ne sais pas si vous danserez à proprement parler mais vous allez bouger ça c’est sûr. Vivement le live !!
Après un succès explosif avec « Feathers & Flesh » et l'univers de « Avatar Country », le combo suédois a décidé, comme Johannes me l'avait annoncé, de faire un virage à 180°. Ainsi « Hunter Gatherer », plus sombre et violent tranchait radicalement avec la légèreté indéniable de son aîné.
Après plusieurs mois enfermés dans une bicoque paumé quelque part dans la pampa, le groupe a composé à l'ancienne, sans artifices, pour rendre hommage et redonner son âme au heavy metal. C'est ce que j'apprécie particulièrement chez ce groupe : il ne prend rien pour acquis et cherche toujours une façon de se challenger ou de ne jamais copier deux fois le même album, et ça c'est admirable ! Chaque offrande est unique et apporte son lot de surprises.
Là ils veulent donner envie d'headbanger, de bouger, et oui, même danser. Nos démons vont ils faire quelques pas avec ce « Dance Devil Dance » ? Réponse dans une heure. (Alors une heure pour moi mais vous c'est tout de suite!)
Vendredi 10 février 2023, 10 a.m (yeah you know it) je suis devant la FNAC en attendant que les portes ouvrent pour que je puisse récupérer mon précieux dû. N'ayant écouté aucun des extraits proposé depuis quelques mois j'arrive donc vierge sur cet opus. (Oui ça va hein…)
S’ouvrant sur le titre éponyme, on reconnaît directement la patte du groupe sur ses lignes de guitares. Johannes est très en voix et se fait même plaisir en côtoyant le timbre de Rob Halford. Li titre est assez entraînant et effectivement donne envie de bouger. Il en sera de même pour « Chimp Mosh Pit » très groovy de part son riff et la batterie. On sent la continuité de « Hunter Gatherer » sur le son mais ça sera le seul point commun. Oui c’est plus violent mais ici les titres semblent plus mûrs et aboutis. « Valley of Disease » par exemple déboule directement dans quelque chose de massif et pesant, sans se chercher. Pas de clair obscur avec un mélange de brutalité et de légèreté. Non on reste dans du gros son directement envoyé dans la face. Machine à destruction de cervicale en somme.
« On The Beach » a un riff très similaire mais diffère par son changement plus marqué du tempo et de la vocalise de Johannes. Bon solo et cette non linéarité appréciable car elle montre qu’il y a effectivement un réel travail de fond sur l’album. Une vraie recherche d’identité. J’aime bien « Do You Feel in Control » parce que je vois clairement que je ne contrôle plus ma nuque. Le riff est gras, appuyé et la batterie de John impeccable. Le morceau est court et extrêmement direct comme un uppercut (ou j’ai fait exprès).
On arrive à quelque chose de plus fun et « léger » avec « Gotta Wanna Riot » qui à n’en pas douter passera magnifiquement en live ! Quel groove sur ce titre. A la mi-album environ je confirme que le groupe a voulu faire quelque chose de direct, violent et brutal. Peu de soli, pas de longues intros ou de break alambiqué. On taille direct dans le lard parce qu’on aime ça et que le gras c’est la vie.
Ça n’empêche pas d’avoir des morceaux un poil plus « complexes » et peaufinés comme l’excellent « The Dirt I’m Buried In ». Entre métal et rock, une guitare plus claire, plus mélodique, j’avoue que ça fait du bien après le matraquage du début d’album. Ce morceau aurait pu figurer sur « Avatar Country » sans problème. Je suis moins fan de « Clouds Dipped In Chrome » qui bourrine purement et simplement mais sans vraiment d’âme. Le riff est pas exceptionnel et ne me transcende pas. Ce qui n’est pas le cas de « Hazmat Suit ». Très bonnes lignes mélodiques, un Avatar moderne mais qui a cette empreinte du combo si savoureuse. Le titre beaucoup plus calme qu’est « Train » est pour moi un titre un peu schizophrène. Il y a de très bonnes choses mais le rendu est… bizarre. Ça sent le bon vieux rock joué dans un bar miteux du Texas avec une lumière tamisées, des vieilles tables en bois et un bon bourbon pour passer le tout. Mais ça s’écoute plutôt bien en fin de compte.
Et pour terminer on a droit au morceau en duo avec Lzzy Hale : « Violence No Matter What ». Et je dois dire que le titre passe bien. Lzzy prouve une fois de plus qu ‘elle est une excellente chanteuse et la juxtaposition avec Johannes est superbe. Excellent pour terminer en violence un album sombre.
Avatar continue d’explorer et d’expérimenter. On dirait l’époque « Black Waltz » mais avec plus de chant clair et un tournant plus groovy. Je suis assez content du résultat malgré un petit manque de mélodie au détriment de l’agressivité. Effectivement l’album est lourd, maltraite les cervicales mais la folie psychédélique du groupe qui faisait son identité jusque là semble s’effacer. Mais je respecte parce que le groupe est en constante évolution là où il aurait été très facile de céder à la facilité. In fine l’album sera plus cohérent et solide que « Hunter Gatherer » où le combo expérimentait vraiment son virage à 180°. Johannes a su également respecter les limites de sa voix et ne pas trop monter dans les aigus, ce qui a causé quelques soucis (pou moi) dans l’écoute du précédent opus.
« Dance Devil Dance »… Je ne sais pas si vous danserez à proprement parler mais vous allez bouger ça c’est sûr. Vivement le live !!
Critique : SBM
Note : 8.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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