Chronique
SHADE EMPIRE - SUNHOLY / Candlelight Records 2023
Les terres froides du Nord ont toujours été fertiles pour ce qui est des musiques extrêmes. Il y a toujours eu une grande scène finlandaise, fou est celui qui nierait ces faits. Bien que l’âge d’or soit certes légèrement derrière eux, voilà que revient un groupe qui, après six ans d’absence, décide de venir mettre un petit coup de poliche !
SHADE EMPIRE propose donc pour cette rentrée leur dernier méfait : « Sunholy », et là où le groupe est joueur c’est sur les influences. Pourquoi se cantonner au style qui a fait les lettres de noblesse de la Finlande, à savoir le death metal mélodique ? Pourquoi ne pas mettre un peu de tout ? Du symphonique, du black, du death ?
Voilà ce que propose le combo et ça met vraiment l’eau à la bouche !
On attaque direct et brut avec « In Amongst The Woods » avec un riff bien groovy et un chant guttural superbe de Henry Hämäläinen ! Des nappes de claviers épiques viennent sublimer l’ensemble pour le plus bel effet ! Ces dernières étant faites par Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse) ça ne m’étonne qu’à moitié. Les alternances growl/chant clair apportent un peu de légèreté même si Henry semble plus à son aise dans un registre extrême.
« The Apostle » démarre plus calmement, orchestral avec un chant plus clair avant de passer à quelque chose de plus malsain, plus black. Les influences se mélangent avec aisance et donne une richesse à la composition qui montre un travail de qualité. « This Coffin an Island », très aérien et un peu électro dans son commencement, laisse l’auditeur planer un peu dans des eaux calmes avant de vous expulser à coup de pieds au cul sur le refrain ! La claque arrive tout de suite !
Et là sans m’y attendre, un couplet au saxophone avec un chant féminin, très doux. Quelle surprise ! Excellent titre qui passe tout seul.
Le titre éponyme, très symphonique, balance du très très lourd ! Toujours dans cette alternance clair/guttural, tantôt death, tantôt black, on change sans cesse de registre vocal sur des blasts dévastateurs accompagnant un orchestre majestueux. Et si c’était ça la recette du bonheur ?
Il y a malgré la violence, une certaine forme de mélancolie qui se dégage de l’album. « Torn Asunder » le prouve avec certains passages chantés, doux et envoûtants. Le solo passe superbement bien, avec beaucoup de feeling, avant que les violons et l’orchestre termine ce morceau ô combien musical et beau. Magnifique fin !
« Par contre on est pas là pour enfiler des perles », c’est sûrement ce qu’a du se dire le groupe. Parce que juste après ils nous envoient un « Maroon » pur black metal (du moins au début) qui va mettre à mal vos cervicales ! Le morceau change, évolue, comme un corps au fil des saisons. Il n’y a pas (ou peu) de répétitivité dans les compositions, au diable le sempiternel schéma couplet/refrain, ici on laisse libre cours à son imagination et on laisse le morceau respirer, vivre. Bon sang, les gars connaissent vraiment leur came !
On poursuit notre voyage dans les terres de glace avec « All-Consuming Flames » , puissant, très musical avec un piano discret mais véritable clé de voûte de la composition, un solo et un pont avec le retour de ce saxophone, mais quel talent bon sang !! Que c’est bon !
« Profane Radiance » revient sur une ambiance purement black metal, avec une longue et lancinante intro, et des riffs extrêmement véloces ! Pur moment de headbang, le morceau est assez libérateur dans sa violence ! Mais jamais (et c’est la force du quintet) au détriment de la mélodie et de la musicalité !
Conclusion d’un grand moment avec le morceau le plus court, « Rite of Passage » très calme, limite rock, histoire de se quitter en douceur. Très sympathique après la déferlante que je viens de me prendre.
Pour une bonne découverte, ça c’est une bonne découverte !! Même en 2023 les groupes sont toujours capables de surprendre, d’innover (un peu) et de faire un travail de qualité. Même si purement concrètement, le groupe ne révolutionne pas les genre, il arrive à les mélanger avec maestria. Il aurait été facile de tomber dans certains pièges ou clichés, mais SHADE EMPIRE les a tous soigneusement évité, ce qui donne au final un album vivant, puissant, mélodique et violent. Excellent travail des finlandais qui ont encore de beaux jours devant eux !
SHADE EMPIRE propose donc pour cette rentrée leur dernier méfait : « Sunholy », et là où le groupe est joueur c’est sur les influences. Pourquoi se cantonner au style qui a fait les lettres de noblesse de la Finlande, à savoir le death metal mélodique ? Pourquoi ne pas mettre un peu de tout ? Du symphonique, du black, du death ?
Voilà ce que propose le combo et ça met vraiment l’eau à la bouche !
On attaque direct et brut avec « In Amongst The Woods » avec un riff bien groovy et un chant guttural superbe de Henry Hämäläinen ! Des nappes de claviers épiques viennent sublimer l’ensemble pour le plus bel effet ! Ces dernières étant faites par Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse) ça ne m’étonne qu’à moitié. Les alternances growl/chant clair apportent un peu de légèreté même si Henry semble plus à son aise dans un registre extrême.
« The Apostle » démarre plus calmement, orchestral avec un chant plus clair avant de passer à quelque chose de plus malsain, plus black. Les influences se mélangent avec aisance et donne une richesse à la composition qui montre un travail de qualité. « This Coffin an Island », très aérien et un peu électro dans son commencement, laisse l’auditeur planer un peu dans des eaux calmes avant de vous expulser à coup de pieds au cul sur le refrain ! La claque arrive tout de suite !
Et là sans m’y attendre, un couplet au saxophone avec un chant féminin, très doux. Quelle surprise ! Excellent titre qui passe tout seul.
Le titre éponyme, très symphonique, balance du très très lourd ! Toujours dans cette alternance clair/guttural, tantôt death, tantôt black, on change sans cesse de registre vocal sur des blasts dévastateurs accompagnant un orchestre majestueux. Et si c’était ça la recette du bonheur ?
Il y a malgré la violence, une certaine forme de mélancolie qui se dégage de l’album. « Torn Asunder » le prouve avec certains passages chantés, doux et envoûtants. Le solo passe superbement bien, avec beaucoup de feeling, avant que les violons et l’orchestre termine ce morceau ô combien musical et beau. Magnifique fin !
« Par contre on est pas là pour enfiler des perles », c’est sûrement ce qu’a du se dire le groupe. Parce que juste après ils nous envoient un « Maroon » pur black metal (du moins au début) qui va mettre à mal vos cervicales ! Le morceau change, évolue, comme un corps au fil des saisons. Il n’y a pas (ou peu) de répétitivité dans les compositions, au diable le sempiternel schéma couplet/refrain, ici on laisse libre cours à son imagination et on laisse le morceau respirer, vivre. Bon sang, les gars connaissent vraiment leur came !
On poursuit notre voyage dans les terres de glace avec « All-Consuming Flames » , puissant, très musical avec un piano discret mais véritable clé de voûte de la composition, un solo et un pont avec le retour de ce saxophone, mais quel talent bon sang !! Que c’est bon !
« Profane Radiance » revient sur une ambiance purement black metal, avec une longue et lancinante intro, et des riffs extrêmement véloces ! Pur moment de headbang, le morceau est assez libérateur dans sa violence ! Mais jamais (et c’est la force du quintet) au détriment de la mélodie et de la musicalité !
Conclusion d’un grand moment avec le morceau le plus court, « Rite of Passage » très calme, limite rock, histoire de se quitter en douceur. Très sympathique après la déferlante que je viens de me prendre.
Pour une bonne découverte, ça c’est une bonne découverte !! Même en 2023 les groupes sont toujours capables de surprendre, d’innover (un peu) et de faire un travail de qualité. Même si purement concrètement, le groupe ne révolutionne pas les genre, il arrive à les mélanger avec maestria. Il aurait été facile de tomber dans certains pièges ou clichés, mais SHADE EMPIRE les a tous soigneusement évité, ce qui donne au final un album vivant, puissant, mélodique et violent. Excellent travail des finlandais qui ont encore de beaux jours devant eux !
Critique : SBM
Note : 9/10
Site du groupe : Site Officiel
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