Chronique
BRUCE DICKINSON - THE MANDRAKE PROJECT / BMG Records 2024
A moins de vivre dans un abri anti-atomique vous êtes sûrement au courant que Maître BRUCE DICKINSON a sorti son nouvel album solo, 19 ans après le très bon « Tyranny Of Souls ».
Ce « The Mandrake Project » a été composé, pensé, modifié sur toute cette période, et l’on est tous heureux de revoir Roy Z à la guitare. Ce projet va au-delà du simple album, de la simple musique car il va de paire avec un comics qui illustre l’ambiance globale de ce « projet ».
L’occultisme y a une part importante, ce sujet étant cher à l’auteur (il n’y a qu’à voir le film « Chemical Wedding » sur Aleister Crowley pour être convaincu) que l’on peut aussi voir dans les clips proposés.
S’ouvrant sur « Afterglow of Ragnarok », on sent direct la patte du Maître, et le son de l’album précédent. Il y a cette lourdeur, cette noirceur palpable sur le titre qui nous plonge directement dans le vif du sujet. L’ambiance change un peu sur « Many Doors To Hell » avec des sonorités plus rock, plus légères que l’on aurait pu entendre sur « Tattooed Millionaire ». Le morceau est entraînant, mélodique et Bruce impérial au chant (comme on peut s’y attendre). On continue en terre encore un peu connue avec « Rain On The Graves », heavy, théâtral, avec toujours cette ambiance mystique, cette sensation de surnaturel. Roy Z sait toujours aussi bien envoyer des riffs percutants, puissant mais imprégnés de feeling. Entre vocalises impériales et rires diaboliques, Bruce montre ici qu’il est roi dans son terrain de jeu musical !
On commence à entrer en terre inconnue avec « Resurrection Men » et ses sonorités western accrocheuses. L’intro est géniale, entraînante mais je trouve malheureusement les lignes de chant un peu en deçà. Rien de méchant, c’est toujours très bon mais il me manque un petit truc. Musicalement le morceau évolue, s’alourdit, là rien à dire ! Bruce continue de me surprendre avec des orchestrations qui lancent le très bon « Fingers In The Wound » (hommage à « L’incrédulité de Saint Thomas » du Caravage? « Allez venez on s’casse... » ou c’est moi?). Bref, entendre ce grand chanteur livrer son chant mélodique sur un piano, avec un refrain pêchu, des orchestrations orientales, mon dieu ce titre est un bijou ! J’adore ! Et c’est pas fini !
Je ne l’attendais pas mais si : « Eternity Has Failed », une revisite de « If Eternity Should Fail » (titre d’ Iron Maiden sur « The Book Of Souls ») qui a été composé par notre homme. Peu de changements sur le titre (hormis le solo qui est très différent et sublime car signé Gus G) qui est toujours aussi excellent. Dix ans après, Bruce apporte la réponse à question et je trouve ça grandiose. Une vision différente qui a un drôle d’effet en ce milieu d’album. Comme un point culminant avant de basculer vers l’inconnu.
« Mistress Of Mercy » accélère le rythme pour un morceau qui aurait bien pu figurer sur « Accident Of Birth » avec ce riff lourd, entraînant et quelque part assez simple mais très efficace. Le solo est impérial et déchire tout, technique, feeling, tout y est ! Et une fois que l’on est bien chaud après ça, bim, cassure radicale avec une ballade tout simplement magnifique : « Face In The Mirror ». Guitare acoustique, piano, lignes de chant posées, douces, ouaw… Juste ouaw… Superbe titre, magique. La douceur, teintée de mélancolie se poursuit sur « Shadow Of The Gods » assez triste, embellie par quelques cuivres timides. Quelque part ce titre est parfait pour un temps pluvieux comme celui qui vit derrière ma fenêtre. Mais à mi chemin, histoire de se réveiller un bon coup, on reçoit un riff monstrueux et un chant agressif ! Et ça c’est bon : quand on s’y attend pas !
Quel groove dans cette guitare !! Jouissif, j’ai pas d’autres mots.
On termine avec un long titre de presque dix minutes, « Sonata (Immortal Beloved) » qui évolue lentement d’une complainte et évolue dans des sphères floydiennes sur la fin avec un solo long, envoûtant, planant. L’alchimie parfaite entre deux hommes de talents. Un titre parfait pour terminer notre périple.
Venant de Sieur Dickinson, je ne savais pas à quoi m’attendre étant donné tous ses talents et ses inspirations. La seule chose dont j’étais certains c’est qu’il serait sublime. Et il l’a été tout au long de ce voyage dans ce « Mandrake Project ». Aucun titre ne se ressemble vraiment, la musicalité est au rendez vous, on a tellement d’ambiance qu’il devient difficile de les compter. Non là je suis subjuguer par ce que le Maître nous offre ici. Outre le fait qu’il est (pour moi) le meilleur chanteur de sa génération (et même des autres) il est aussi un compositeur de génie, apportant un côté théâtral à sa musique. Une œuvre majestueuse que tout le monde devrait écouter. Merci Bruce. On a attendu longtemps mais ça en vaut la peine.
Ce « The Mandrake Project » a été composé, pensé, modifié sur toute cette période, et l’on est tous heureux de revoir Roy Z à la guitare. Ce projet va au-delà du simple album, de la simple musique car il va de paire avec un comics qui illustre l’ambiance globale de ce « projet ».
L’occultisme y a une part importante, ce sujet étant cher à l’auteur (il n’y a qu’à voir le film « Chemical Wedding » sur Aleister Crowley pour être convaincu) que l’on peut aussi voir dans les clips proposés.
S’ouvrant sur « Afterglow of Ragnarok », on sent direct la patte du Maître, et le son de l’album précédent. Il y a cette lourdeur, cette noirceur palpable sur le titre qui nous plonge directement dans le vif du sujet. L’ambiance change un peu sur « Many Doors To Hell » avec des sonorités plus rock, plus légères que l’on aurait pu entendre sur « Tattooed Millionaire ». Le morceau est entraînant, mélodique et Bruce impérial au chant (comme on peut s’y attendre). On continue en terre encore un peu connue avec « Rain On The Graves », heavy, théâtral, avec toujours cette ambiance mystique, cette sensation de surnaturel. Roy Z sait toujours aussi bien envoyer des riffs percutants, puissant mais imprégnés de feeling. Entre vocalises impériales et rires diaboliques, Bruce montre ici qu’il est roi dans son terrain de jeu musical !
On commence à entrer en terre inconnue avec « Resurrection Men » et ses sonorités western accrocheuses. L’intro est géniale, entraînante mais je trouve malheureusement les lignes de chant un peu en deçà. Rien de méchant, c’est toujours très bon mais il me manque un petit truc. Musicalement le morceau évolue, s’alourdit, là rien à dire ! Bruce continue de me surprendre avec des orchestrations qui lancent le très bon « Fingers In The Wound » (hommage à « L’incrédulité de Saint Thomas » du Caravage? « Allez venez on s’casse... » ou c’est moi?). Bref, entendre ce grand chanteur livrer son chant mélodique sur un piano, avec un refrain pêchu, des orchestrations orientales, mon dieu ce titre est un bijou ! J’adore ! Et c’est pas fini !
Je ne l’attendais pas mais si : « Eternity Has Failed », une revisite de « If Eternity Should Fail » (titre d’ Iron Maiden sur « The Book Of Souls ») qui a été composé par notre homme. Peu de changements sur le titre (hormis le solo qui est très différent et sublime car signé Gus G) qui est toujours aussi excellent. Dix ans après, Bruce apporte la réponse à question et je trouve ça grandiose. Une vision différente qui a un drôle d’effet en ce milieu d’album. Comme un point culminant avant de basculer vers l’inconnu.
« Mistress Of Mercy » accélère le rythme pour un morceau qui aurait bien pu figurer sur « Accident Of Birth » avec ce riff lourd, entraînant et quelque part assez simple mais très efficace. Le solo est impérial et déchire tout, technique, feeling, tout y est ! Et une fois que l’on est bien chaud après ça, bim, cassure radicale avec une ballade tout simplement magnifique : « Face In The Mirror ». Guitare acoustique, piano, lignes de chant posées, douces, ouaw… Juste ouaw… Superbe titre, magique. La douceur, teintée de mélancolie se poursuit sur « Shadow Of The Gods » assez triste, embellie par quelques cuivres timides. Quelque part ce titre est parfait pour un temps pluvieux comme celui qui vit derrière ma fenêtre. Mais à mi chemin, histoire de se réveiller un bon coup, on reçoit un riff monstrueux et un chant agressif ! Et ça c’est bon : quand on s’y attend pas !
Quel groove dans cette guitare !! Jouissif, j’ai pas d’autres mots.
On termine avec un long titre de presque dix minutes, « Sonata (Immortal Beloved) » qui évolue lentement d’une complainte et évolue dans des sphères floydiennes sur la fin avec un solo long, envoûtant, planant. L’alchimie parfaite entre deux hommes de talents. Un titre parfait pour terminer notre périple.
Venant de Sieur Dickinson, je ne savais pas à quoi m’attendre étant donné tous ses talents et ses inspirations. La seule chose dont j’étais certains c’est qu’il serait sublime. Et il l’a été tout au long de ce voyage dans ce « Mandrake Project ». Aucun titre ne se ressemble vraiment, la musicalité est au rendez vous, on a tellement d’ambiance qu’il devient difficile de les compter. Non là je suis subjuguer par ce que le Maître nous offre ici. Outre le fait qu’il est (pour moi) le meilleur chanteur de sa génération (et même des autres) il est aussi un compositeur de génie, apportant un côté théâtral à sa musique. Une œuvre majestueuse que tout le monde devrait écouter. Merci Bruce. On a attendu longtemps mais ça en vaut la peine.
Critique : SBM
Note : 9/10
Site du groupe : Site Officiel
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