Chronique

Nouvelle sensation du prog made in France Venturia débarque avec son premier album. Mélangeant allègrement métal, pop, prog et virtuosité, ce ‘The new kingdom’ incarne la génération montante du métal prog. C’est d’ailleurs la titre track qui débute l’aventure « New Kingdom ». De suite on est bercé par une bien bonne prod signée Kevin Codfert (Adagio), un son clair et bien équilibré mais aussi une forte influence des quelques maîtres du prog. La voix de Marc Ferreira est bien sympatoche aidée par moment par celle de Lydie Robin. Techniquement rien à reprocher au groupe qui maîtrise son sujet sans trop de problèmes ; à noter que Kévin s’occupe majoritairement des synthés avec le talent qu’on lui connaît. Un bien bon début. Début ambiant pour « The unholy one » qui passerait presque pour un mélange de Pop rock et de rock psychédélique des 70’. Guitare plus agressive et on plonge dans une ambiance plus métal actuel avec pas mal de sonorités modernes. On n’oublie pas les moments calmes très ambiants qui donnent un air aérien très sympa. Marc fait preuve d’un étalage de chant impressionnant, tantôt calme tantôt envolé parfois plus moderne un bien joli travail.« Words of silence » débute sur une jolie guitare sèche et une bien belle voix. Un esprit très Toto règne dans cette intro. Le métal arrive avec toujours un coté Steve Lukather. Un titre très rock dans son interprétation tout en restant progressif et technique. Un petit break voix féminine et synthé à l’abord calme puis électrique et intense fait penser à Within Temptation. La fin très métal est bien sympa.Entrée direct avec « Take me down » puis on calme le jeu le temps que la voix arrive et on renvoie la sauce. Un titre construit autour de cette alternance passage calme et moment métal. Le solo est impressionnant technique et mélodique. La voix colle parfaitement à ce style et l’utilisation de chœurs exécutés par Lydie rendent l’ensemble plus savoureux. « Fallen word (is there a reason) » continue dans ce prog classe, très mélodique qui passe bien tout en donnant un coté intéressant aux amateurs de belles virtuosités (à en croire le solo). Encore un bon passage.Intro acoustique pour « Walk on to the daylight » qui me rappelle les groupes de rock prog des 70’. Un très agréable moment où une nouvelle fois la voix très pop de Marc colle parfaitement à la musique du groupe. Une ballade rythmée bien sympa qui te délasse durant ses 4 minutes 20 de musique. Une petite instrumentale pour montrer que le groupe n’est pas manchot. « Candle of hope through a night of fears » est impressionante de maîtrise musicale et technique. Un voyage à travers différentes contrées où la musique est reine. Le travail au synthé est assez impressionnant tout comme celui de Charly à la guitare dans un break calme sublime. Une instrumentale de très grande classe hyper cool à écouter et à décrypter pour le gros travail réalisé.      On termine avec « Dear dead bride » qui ressemble à la suite du titre précédant où une nouvelle fois le synthé est bien mis en avant. Après une intro massive on plonge dans une ambiance enchantée, douce et calme qui se déverse dans tes oreilles avec plaisir. La suite plus métal mais toujours très mélodique donne de bonnes sensations à l’auditeur qui est sous le charme. On accentue le coté métal pour durcir le ton. Marc module son organe avec dextérité tout en gardant son timbre pop très agréable. Lydie s’empare d’un break calme pour envoûter l’auditeur et la section métal repart dans un esprit plus torturé jusqu’au sublime solo de Charley que ne renierait pas un John Petrucci. Une très belle pièce épique et mélodique pour conclure cet album bien agréable. Conclusion : voilà une bonne surprise, avec cet album Venturia ne révolutionne pas le genre mais lui apporte un nouveau souffle bien agréable. Jamais héritant, toujours gavé de belles mélodies ce ‘The new kingdom’ a de sérieux arguments à faire valoir au fan de prog mais aussi au fan de métal mélodique. Un très joli premier essai.