Chronique

GLENN HUGHES – MUSIC FOR THE DIVINE / FRONTIERS RECORDS 2006

Aussi régulier qu’un coucou suisse ‘The voice of rock’ revient donc avec ce nouvel opus; 1 ans et demi après un ‘Soul mover’ qui m’avait laissé sur ma faim.
Toujours accompagné par son fidèle lieutenant JJ Marsh et maintenant son nouveau cogneur Chad Smith (Red Hot Chilli Peppers) notre génie va pouvoir encore faire étal de son art en 11 leçons. 
 
Douce intro électrique pour « The valiant denial » un titre semi-acoustique de toute beauté que voilà. La voix unique de Glenn se pose sans difficulté et émerveille cette chanson aux douces effluves feutrées d’orient et surtout d’une qualité exemplaire. Et quelle fin, une apothéose de musicalité entre rock et symphonie qui ne laissera aucun musicien indifférent.
On continue avec le funk rock cher à nos amis pour « Steppin on » un style que l’on retrouve aisément dans l’avant dernier opus du maître. Sympa mais pas transcendant surtout quand on connait le bonhomme. Un bon titre quand même mais pas de quoi fouetter un chat, de bonnes mélodies, un Glenn qui assure grave et un groupe qui se donne à fond : c’est déjà pas mal.
« Monkey man » continue sur les mêmes traces. Un titre qui varie entre envolées funk rock, passages plus planants et refrains bien décapants à la Red Hot. Un bon moment mais qui manque quand même d’une petite étincelle. On poursuit avec « This house ». La première ballade en acoustique, d’un calme et d’une ambiance décontractant qui font un bien fou. Un petit air de Trapèze (le premier groupe de Glenn) lorgne ici, ce qui n’est pas pour me déplaire. Un moment simple et agréable.
On reprend le funk avec « You got soul » un titre qui aurait pu atterrir sur l’album ‘Feel’ (1995). Pour moi ce n'est pas le meilleur moment de l’album, heureusement que les refrains envoient des pieds et que Glenn nous sort un travail monstrueux de puissance et de justesse. Le solo de JJ est grandiose (un artiste souvent oublié) et ce Glenn qui s’arrache les cordes vocales dans des passages, résolument énorme. Un titre en demi teinte qui malgré un début pas forcément dans mes goûts fini en apothéose.  Début calme pour « Frail » une semi-ballade acoustique qui ressemble dans sa trame à ‘This house’ joué plus tôt. Le refrain plus envolé calme les envies romantiques. La voix de Glenn dans ces moments y est si intense, chaude et parfaitement adéquate. Les quelques touches symphoniques ne font que renforcer le côté émotionnel : un joli passage.
« Black light » remet le couvert du rock funky encore un titre qui aurait pu finir sur ‘Soul Mover’. Rien de plus à l’écoute de cette chanson passons à la reprise de Moody blues  « Nights in the white satin ». un moment véritablement magique d’un calme angélique, embellit par la voix si particulière de Glenn. A noter la participation prodigieuse de John Frusciante (Red Hot Chili Peppers) qui délivre une véritable perle de feeling guitaristique : féerique et intense.
Le rock reprend ses droits après ce sublime moment pour « Too high » un son plus lourd et une ambiance plus groovy qui change un peu, même si les relents Funk sont toujours là (il ne s’en débarrassera jamais). Un bon titre.
Encore un grand moment à mette à son actif avec « This is how I feel » un titre complexe entre rythme, mélodie et bien sur le petit plus de  Hughes qui fait la différence : son feeling unique. Un titre qui serait entre Trapèze et le rock psychédélique de la fin 60's. John Frusciante remet pour un coup son talent en œuvre pour encore du bon boulot (voici bien un gratteux que j’avais sous estimé ou bien est-ce la drogue qui me l'a fait sous estimer ?) un solo étonnant qu'on dirait avoir été  fait en 68 comme l’ami Glenn le dit si bien et c’est tellement vrai ! 
Pour finir une dernière ballade « The divine » qui clôture cette galette dans un calme ambiant, apaisant. Encore une fois Glenn y montre tout son talent et son émotion dans ce moment unique et plaisant.
 
Conclusion :Bref, Glenn nous propose encore un travail très convainquant mais malheureusement la flamme qui l’animait autrefois semble s’éteindre. De bonnes compos mais sans grandes nouveautés comme si l’homme ne cherchait plus à explorer d’autres horizons et semble se contenter de s’amuser sur des bases sures avec ses nouveaux amis des Red Hot : bien dommage !!
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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