Chronique

EVIL MASQUERADE – THIRD ACT / ESCAPE MUSIC UNDERCLASS 2006

Voici comme son nom l’indique le 3ème essais des suédois d’Evil Masquerade véritable phénomène de néoclassique de très grande classe qui nous a déjà délivré deux pépites (Welcome to the show 2004 et Theatrical madness 2005).
Entre temps voilà que Henrik Brockmann (chant) à quitté le navire et que l’on retrouve à sa place un chanteur déjà connu du paysage néoclassique en la personne d’Apollo Papathanasio (Ex Time Requiem, Firewind).
 
Une petite intro « The devil’s last temptation » montre un visage plus sombre ce qui est confirmé par «  Third act ». la titre track envoie des pieds et la voix d’Apollo très théâtrale rend plus grave la musique d’Evil Masquerade. Mais que les fans se rassurent on retrouve largement la patte du groupe. Henrik Flyman se régale à la guitare, nous délivrant des rythmiques exquises et des solos d’orfèvres. A noter un invité prestigieux (mais un habitué) Richard Andersson (Time Requiem / Space Odyssey) hymself qui vient poser quelques délicates notes de synthé.      
« Black ravens cry » poursuit dans la même veine, avec un titre plus lourd chargé de testostérone. Apollo dans cet exercice est très à l’aise, sa voix chaude remplie bien son travail et laisse à des moments plus mélodiques (le refrain) le soin de prouver son étendue de talent.
On reprend un côté plus progressif avec « Descend from the grave » qui rend bien. Aucun soucis sur la marchandise en tout cas, car malgrés le changement de chanteur (mais aussi de registre car les deux hommes n'évoluent pas dans la même catégorie) le groupe, même s’il a perdu son côté déjanté gagne sur l'aspect  théâtral.   
« Far away » voit l’arrivée d’un grand nom du synthé : David Rosenthal qui a joué avec, entre autre, Rainbow, Whitesnake, Steve Vai, Yngwie Malmsteen pour la partie connue et hard rock. Le titre en lui même est un mid-tempo avec quelques touches orientales, des accélérations en parcimonie et surtout un solo somptueux. Apollo y est irrésistible car vraiment en parfaite harmonie avec son nouveau groupe.  « The dark minstrel play » retourne dans le néoclassique théâtral et continue de nous conter l’histoire. A noter un solo sympa de la part d’Henrik. Alors là un petit problème avec le riff de « I’ll make you burn » car c’est assez craché sur celui de Voodoo Nights d’Yngwie Malmsteen (Alchemy 1999). Bon le titre est quand même très bon, très sombre et Apollo excelle mais cela me gène grandement tout de même.
« Under the surface of water » commence bizarrement  avant que tout ne reprenne normalement. Un petit air folklorique vient de temps en temps s'ajouter à ce gros métal puissant. Sympa et rafraîchissant. Interlude symphonique digne des meilleurs musiques de film médieval pour « Orchestration for more than one horn » qui nous envoie sur « Bring on the world » aux sonorités électros qui étonnent mais captent bien l’auditeur avant un refrain superbe. Un des meilleurs titres de l’album.   
Pour finir « The final goodbye » commence sur un piano accompagné d’un violon aux tristes notes. La guitare sèche vient se greffer par la suite puis une voix sublime posée, calme et gorgée d ‘émotion vous prend aux tripes. Voici une ballade superbe aux refrains électriques avec des chœurs qui n'embellissent que plus cette piste envoutante, qui comblera les amateurs du genre. Une très jolie fin qui donne envie d’appuyer sur play pour le réécouter.
 
Conclusion : essais transformé une fois de plus pour Evil Masquerade qui apporte encore une évolution à sa musique sans perdre ses qualités. Un album à conseiller à tous les amateurs de néoclassique. Un vrai grand groupe est né !
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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