Chronique

L’ami Richie revient pour un 14ème album solo, un an après la très bonne sortie que fut Forty Deuce, son nouveau groupe. S’occupant à lui seul de la guitare, de la basse, du chant, de la composition et de la prod on peut dire qu’il sait bien ce que veut dire album solo.
 
« You can’t save me » commence sur une bonne guitare chaude. Ayant délaissé le shreding pour une musique plus émotionnelle Richie s’ouvre une nouvelle voie faite d’arrangements minutieux et surtout laisse entendre une voix superbe, pleine de sensibilité.
On note aussi que l’homme en a gros sur la patate à la vue des paroles et de l’aspect sombre de ce titre. On poursuit avec un « Misunderstood » calme au début, qui laisse place ensuite à des riffs chargés qui accentus cette impression de mélancolie. Le chant, superbe, se rapproche de celui de Chris Cornell (Ex Soundgarden, Audioslave) et donne encore plus de couleurs aux compositions. Il est rare d’entendre un très bon guitariste être aussi un très bon chanteur.
Toujours dans ce style de rock mélodique « Fear » continu sur sa lancée, avec ce doux son de Stratocaster et cette voix posée et chaude. Lorgnant un peu plus vers la soul elle donne un esprit différent mais bien sympa tout de même. A noter aussi un bon solo de guitare plein de feeling. Après ce mid tempo assez calme, on passe à un peu plus de rythmes avec « The shadow » même si les débuts, eux, restent calmes. Le refrain est sublime. Chargé de sensibilité et de mélancolie, il vous prend aux tripes. A l’écoute de cet album, cela me rappelle un autre grand guitariste chanteur qui a sorti de merveilleux albums solos : Nuno Bettencourt ( Extreme / Mourning Windows).
Tiens ! Un titre, qui me fait penser à un autre grand artiste : Glenn Hughes, « Doin’ what the devil says to do », a les même qualités : une musique gorgée de soul avec des accords simples mais sublimes, une voix extraordinaire, une sensibilité à fleur de peau, bref de la musique qui vient du cœur et des tripes ! On prend un bon riff qui sonne d’enfer avec « Till you put me down » et un Richie qui nous sort un bon blues riche en feeling : quel son ! Quel jeu ! Certes les plus pointilleux diront que cet album manque de rythme mais il est remplacé ici par une subtilité rare. Et ce solo, ah, magnifique ! Et cette voix ! On dirait presque David Coverdale. Ah la la !!! Quel talent mesdames et messieurs, quel talent !!  
Intro aux percussions pour « Sacred ground » qui va nous donner un peu de rythme, tout en gardant cet aspect mélodique. Plus électrique et ‘commerciale’ elle ferait un bon effet sur les ondes. « Your Lies » continue sur la même base en un peu plus mid tempo, elle crache bien. Toujours saupoudré de soul et de blues ces compositions sont riches en couleurs et en chaleur.
Une petite ballade acoustique rythmée avec « Livin’ in bliss » qui donne chaud au cœur, bercé par le magnifique organe de Mr Kotzen. La fin fait presque gospel, en tous cas elle est très inspirée par la musique black américaine.
Pour terminer, la vrai ballade romantique qu’on attendait, avec « My angel » pas besoin de vous dire que l’effet est garanti dès les premières notes. Il faut que je me trouve quelqu’un pour passer ce moment là et pas désespérer car ça c’est du titre pour lover !!  Merveilleux !
 
Conclusion : Richie vient de nous sortir un magnifique album solo, personnel et plein d’émotions. Perso, j’ai vraiment adhéré à cette galette qui m’enchante à chaque écoute.
Un album et un artiste à découvrir si vous aimez la musique avec un très grand M.