Chronique

Mat Sinner est de retour avec son groupe, 3 ans après un ‘There will be execution’ trop heavy qui n’avait pas forcément convaincu, trop proche de son autre groupe : Primal Fear. Une petite remise en question avant de revenir plus conquérant pour ce Mask of sanity qui reprend ce que Sinner a toujours fait, du hard du vrai !
 
« The other side » débute ce 14ème album de fort bonne manière montrant les 25 ans d’expérience dans ce domaine. La voix de Mat se retrouve largement plus dans ses capacités et les harmonies rajoutées n’étoffent que plus ses bonnes compos. A l’écoute, cela me rappelle les jeunes de Pump de Marcus Jürgens, l’ex chanteur de Brainstorm, dont le nouveau chanteur Andy B Frank est ici pour les chœurs avec Ralph Scheepers de Primal Fear (c’est bon vous suivez !). On poursuit avec « Diary of evil » qui me rappelle fortement Thin Lizzy. Co-écrit avec Roy Z (Bruce Dickinson, Halford Rob Rock…) elle nous replonge il y a bien 25 ans en arrière à l’époque où Phil Lynott était encore parmi nous et nous inondait de bonnes idées avec son Thunder & Lightning. Ah nostalgie !
On poursuit avec « Badlands » à l’intro étrange, avant de commencer calmement puis d’envoyer la sauce à coup de bon gros hard qui sent sous les bras. Le refrain très mélodique est super agréable à écouter. « Black » ne fait pas non plus dans la dentelle et balance comme à la grande époque. Certes plus proche de Primal Fear, elle reste bien agréable car plus mélodique.
Intro au piano pour « Thunder road » mais détrompez-vous de suite ce n’est pas une ballade, non loin de là, vu comme ça déménage après. Un gros heavy speed avec Andy B Frank qui épaule Mat dans cette véritable tornade 100% Allemande. « The sign » se fait plus mid tempo mélodique qui rend parfaitement. Le refrain est une pure merveille qui se laisse délecter sans broncher. Un très bon titre.
Après ce moment plus doux on reprend les choses sérieuses avec « Revenge » qui lorgne vers le mid tempo décapant. «Under the gun » voit Ralph Scheepers tenir le micro aux côtés de son compagnon de route pour un métal très Primal Fear dans l’âme.
« Can’t stand the line » sonne vintage, normal c’est une démo de 1986 qui atterri enfin sur un album. Un petit clin d’œil sympa au passé qui fait du bien. Un peu de variété ça n’a jamais tué personne. « No return » débute comme une jolie ballade calme et douce. Puis la batterie entre en jeu, donnant plus de rythmes à ce titre très sympathique. Une petite power ballade qui fait du bien par là ou elle passe.   
« Last man standing » clôture notre album avec un bon heavy rentre dedans qui dépucellera des conduits auditifs. Du métal germanique puissant et entraînant. Pour les plus chanceux qui ont l’édition limitée un petit bonus existe. « Baby please don’t go » une reprise de Thin Lizzy qui voit Martin Grimm guitariste de Mystic Prophecy venir poser son solo.
 
Conclusion : rien de révolutionnaire mais un bien bon album de hard heavy qui fera plaisir à tous les fans de Sinner quelque peu déçus ces derniers temps, mais aussi à tous ceux qui poseront leurs oreilles sur cette galette.