Chronique

PATRICK RONDAT - AN EPHERAL WORLD / NTS WAGRAM 2004

5ans après le très bon “on the edge” notre guitare héro made in France préféré nous revient (enfin) avec un nouvel album instrumental, après 2 album avec Elegy (forbiden fruit 2000 et principal of pain 2002)
Ce n’est pas sans une certaine excitation que je glisse la galette dans mon lecteur et….
La magie opère.
Tout débute par l’intro « welcome to the donkey island » rappelant les aventures de Pinocchio (rien d’enfantin il faut lire l’interview sur le site et vous comprendrez) puis c’est au tour de « donkey island » d’intervenir par un synthé et un pur son power métal. Patrick n’a rien perdu de sa dextérité et de sa musicalité un morceau très prog variant passage calme piano basse puis solo tout en douceur et partie métal racée, aérien même diablement heavy et oriental un pur chef d’œuvre pour commencer.
« An ehemeral world » douce calme nous arrive aux oreilles avec pas mal de piano. Ca musique est plus élaboré plus fluide elle n’est pas obsédé par l’omniprésence de la guitare un travail de maître. Puis le morceau prend pas à pas sur un heavy mid tempo mélodieux gracieux grâce au piano très présent (à savoir que c’est Patrick qui joue !!!).Chaque note jouée porte une émotion quasi palpable comme si des mots sortaient de sa guitare.
« Born to buy » n’est pas un brin commercial et facile, son jeu s’embellit d’une touche plus technique plus alambique une sorte de Dream Theater version instru. Un petit break calme avant de reprendre, nous sommes baignés dans une mer de notes toutes aussi belles les unes que les autres un monde parfait guidé par une seule personne.
Un début très terminator pour « tethys » et toujours ce piano pour accompagner les riffs heavy et toujours une mélodie quasi inépuisable d’une sincérité à faire pâlir les ânes (l’interview et vous comprendrez !!). Un break acoustique calme enivrant et l’élévation orgasmique en quelques notes d’une mélodie piquée aux dieux, avant la retombée en une nappe de douceur parsemée d’ivresse, et l’orage gronde dans un style plus funk (et oui Rondat ce n’est pas que du métal), puis le soleil nous revient en une quintessence une master piece de 12 minutes d’une beauté inégalable.
Mélodie de basse en avant avec « twilight » une sorte de morceau bluesy en son clair sur une rythmique basse bien sympatoche, un joli morceau bien distinct
« Avaliona » est son style néo classique que n’aurait pas renié Vivaldi et sa descente de manche que n’aurait pas renié le Dieux Malmsteen, continue en une parade prog atmosphérique néo classique, des plus réussie quelle maîtrise de son art, de son instrument de sa musique : un magicien en pleine fortune.
L’orient nous ouvre ses portes le temps d’un « Ispahan » lourd, envoûtant, exotique, du pur oriental aux notes enchanteresses aux sonorités captivante une jouissance d’un autre monde là où l’homme n’a sûrement jamais pu y mettre les pieds.
« the circle » en un riff lourd joué de notes discrètes merveilleuses du Rondat rappelant ces anciens titres sur « amphibia »
Narration et boite à musique au début de « 614 HSO » petite accélération et encore une fois la magie opère sur un ton plus rapide Patrick multiplie les prouesses calme technique mais toujours mélodique. Une fin époustouflante magique irréaliste, mais simplement mortelle.
Pour finir notre voyage c’est « partita n 1 in B m for solo violon » (js bach) qui démontre le savoir faire en terme de musique et de transcription.
Conclusion : Mr Rondat vient de pauser une bombe non une oeuvre d’art une parfaite démonstration de beauté, de pureté, un album unique au monde, intemporel, presque extraterrestre d’une sincérité bien au delà de ce que l’être humain pouvait imaginer non le monde n’est pas mort et ce « an ephemeral world » vous le démontrera
Merci Mr maître Patrick Rondat de cet opus qui est à lui seul la représentation de la perfection terrestre.
l'album du mois de mai
 
Critique : Guillaume
Note : 10/10
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