Chronique

KIKO LOUREIRO - UNIVERSO INVERSO / Fuel records 2007

Voilà donc le second album solo de notre ami Kiko Loureiro, qui je ne pense pas avoir besoin de le rappeler, est le guitariste du groupe Brésilien Angra avec lequel il a sorti 6 albums (Angles Cry 94, Holy Land 96, Fireworks 98, Rebirth 2001, Temple of shadow 2004 et Aurora Consurgence 2006)... Autant vous avertir, ce second opus n'a rien à voir avec le précédent, si ce n'est le fait qu'on y retrouve de la guitare instrumentale.

Petit morceau bien entraînant pour commencer. Feijão de Corda nous emmène sur des rythmes jazzy, rock et un peu bossa sur les bords. La ligne de guitare est une voix mélodieuse et si on peut dire sympathique qui fait sourire. Les impros sont fabuleuses, mais certes déconcertantes pour les auditeurs non avertis.
Ojos Verdes déboule sur les chapeaux de roues, on est de suite prit dans le rythme qui est réellement imparable. On voyage tout simplement. On poursuit avec des ambiances lounges, jazzy et on se laisse porter. Arrive naturellement Havana avec un son plus rock mais toujours ponctuée agréablement d'impros sublimes qui nous emportent dans un club de jazz avec une véritable diva au chant (la guitare pour ceux qui n'auraient pas compris!).
Douce ballade Anastácia, avec un début magnifique au piano de Monsieur Yaniel Matos, puis la guitare de Kiko arrive et nous raconte une véritable histoire. On est vite pris dans par le brio dont il fait preuve. Monday Mourning se déguste comme un nectar des plus fins, à deux si possible... Cette seconde ballade est une invitation au bonheur et à la sérénité. Changement de registre avec Arcos da Lapa, qui nous propose une mélodie très prenante et nous offre un moment à savourer. Les impros se succèdent et ne se ressemblent pas. Les influences latines sont toujours présentes pour mon plus grand plaisir. Les sons sont variés et géniaux, on ne s'en lasse pas. Samba da Lisa nous offrent ses sonorités salsa, bossa-nova et toujours aussi jazzy grâce à Cuca Teixeira à la batterie.
Camino a Casa nous entraîne vivement, presque à la limite de vouloir se lever pour danser. On retrouve des riffs à la Santana qui font du bien par où ils passent, bref ça réveille!
La Realidade Paralela de Kiko fait devenir vraiment rêveur. Mélange de mélancolie et de douceur, on s'y sent comme sur un petit nuage. La guitare nous distille une ambiance quasi bluesy où l'on retrouve le côté très poignant des musiques latines.
Ambiance fin de soirée dans une boîte de jazz pour Recuerdos qui porte bien son nom (littéralement souvenirs). La tristesse nous gagne et nous emmène calmement vers la fin de ce merveilleux album. La guitare pleure et nous file des frissons jusqu'à l'extrême.

Conclusion : Même si les purs fans de métal et d'Angra ne s'y retouveront pas, cet album est un petit bijou musical comme cela faisait bien longtemps que je n'en avaient entendu. Un petit chef d'oeuvre à découvrirdans un lieu agréable et reposant (le bord d'une piscine avec un petit cocktail bien frais serait le summum...). Je voudrais préciser que ma note n'a rien à voir avec le thême du site car cet album n'a pas à y figurer mais pour les musisiens et amateur de jazz c'est fabuleux.

Mélissa
 
Critique : Guillaume
Note : 9/10
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