Chronique

Révélation de la scène trash moderne hardcore: les Danois de Hatesphere reviennent avec un 5ème album pour ainsi confirmer leur bonne tenue.

« Lies and deceit » débarque avec un bien bon riff décapant et une prod' en béton armé (Tue Madsen) et de suite on est bercé par un trash vif et sanglant. Juste un petit bémol par contre le manque de personnalité par moment est assez flagrant. Malgré tout, il demeure de bon passage avec changement de rythme et accélérations. « The slain » poursuit sur la même veine avec une parentée très proche de Soilwork. Riff entêtant et voix hurlée et quelques passages plus voix claire, viennent étoffer ce titre.
Début bien bourrin, limite Death métal pour « Damned below judas » qui d’ailleurs voit Jacob Bredhal débarqué avec une voix Death des plus étonnantes. Perso, j’adhère moi à cette initiative. « Driking with de king of the dead » commence: ambiance calme, avec harmonica avant que tout ne débloque à nouveau dans un flot de riffs lourds et prenants. Un mid-tempo lugubre à l’esprit très Américain. « Forever war » reprend le speed trash des débuts et même si tout ça n'est pas mal il manque un gros plus pour faire de tout ça quelque chose de personnel.
Malheureusement on ne se démarque pas assez des autres combos de le même scène.
Guitare bien grasse pour l’entrée de « Feeding the demons » montée en puissance et c’est partis pour une tempête moderne et colossalle mais toujours avec ce petit air de déjà vu. Reste tout de même un titre agréable à écouter.
« Floating » remet le couvert avec toujours la même hargne et la même puissance mais aussi le même manque. Du gros bourrinage en règle, tout comme « Let them hate » qui ne ralentit pas la cadence. Même si au premier abord elle semble moins speed ,elle bastonne assez pour mettre vos cervicales à contribution. Un bon passage.
On termine avec un « absolution » plus old school au départ qui rappelle de bon souvenir avant que tout ne se transforme en mélange moderne old school étrange. Une fin en demi-teinte.

Conclusion : voici un album agréable qui plaira aux fans mais qui ne casse pas des briques et ralentit les bonnes intentions de Hatesphere qui devra trouver quelque chose de mieux pour se démarquer dans cette scène prolifique et talentueuse.