Chronique

Décidément Derek Sherinian ne s’arrête jamais entre ses albums solo ses participations diverses voici qu’il revient avec son projet Planet X qui a eu quelques changements puisque Allan Holdsworth et Brett Garsed remplace Tony MacAlpine à la guitare.

« Alien hip hop » débute sur de grosses orchestrations avant que tout ne démarre réellement. Un début ultra complexe qui met en évidence le plus que certain talent des musiciens présents. Virgil Donati à la batterie réalise un travail plein de contre temps impressionnant pendant que les autres surfent sur une sorte de prog très aseptisé qui ne décolle jamais réellement.
Intro au piano pour « Desert girl » puis dans un style assez métal aux relents Jazz se poursuit avec toujours ce côté trop complexe qui n’accroche guère. Par contre comme à son Habitude Allan Holdsworth réalise un super travail.
« Matrix gate » rappelle immédiatement Dream Theater voir même Liquid Tension Experiment dans son style barré métal sur lequel Derek offre beaucoup de diversités sonores.
Mais toujours pas de moyen de rester attentif durant un titre complet tant ça joue trop.
« The thinking stone » rappelle Toto dans son intro aux percussions puis le jeu de guitare fluide et recherché fait penser à Steve Lukather. La suite plus technique rappelle bien Planet X. Quelle technicité impressionnante mais dommage que ce soit au détriment de la musique.
« Space foam » fait très métal avec sa lourde rythmique, mais la suite reste dans le même esprit, une démonstration musicale hors norme sans âme qui même si elle impressionne déçoit par son manque de vie.
« Poland » se veut plus soft et remuante mais un titre sur 9 ça fait léger. Un titre aux consonances très années 80 qui finalement passe bien. « Snuff » par contre reprend sa complexité stérile qui commence à gonfler un tantinet !!
« Kingdom of dream » lorgne toujours dans ce métal-jazz progressif et indigeste. Chose de sur Derek et ses amis se sont lâchés, complet. On termine (enfin) avec « Quantum factor » qui n’apporte pas plus. Encore une fois le même travail fournis qui au final aura eu raison de nous pauvre auditeur.

Conclusion : voilà le parfait exemple d’album de musicien fait par des musiciens pour des musiciens. Techniquement rien à reprocher par contre musicalement ça oublie d’être accrocheur. Bon sur ce coup là Derek t’es allé un peu loin.