Chronique

Arjen Lucassen is back, 3 ans après un très bon 'The Human equation'. Une nouvelle fois accès sur une histoire complexe, le Hollandais volant s’est entouré d’une quinzaine d’invités parmi les plus prestigieux :
Tom S Englud (Evergrey), Steve Lee (Gotthard), Daniel Gildenlow (Pain Of Salvation), Hansi Kursch (Blind Guardian), Floor Jensen (After Forever), Anneke Van Giersbergen (The Gathering), Jonas Renkse (Katatonia), Jorn Lande, Bob Catley (Magnum), Magali Luyten (Beautiful sin), Ty Tabor (King’s X), Simone Simons (Epica), Phideaux Xavier, Liselotte Hegt (Dial), Wudstik, Marja Welman (Elister).
Un double album pour entrer dans le monde personnel de Mr Lucassen.

CD1 : Planet Y.
On débute de la meilleure des manières avec “Age of shadows”. Un très bon titre rythmé et très long (10’42) sur lequel, la majorité des protagonistes viennent tour à tour pousser la chansonnette. Une très grosse entrée.
« Comatose » est une très belle ballade sur un duo Jorn Lande / Anneke Van Giersbergen du plus bel effet (la voix magique de Jorn !!). Un moment intense qui ne laisse pas indifférent. On enchaîne avec « Liquid eterniy » relançant l’armada heavy avec plein de synthé futuristes. Encore une fois Arjen a su faire cohabiter des artistes d’horizons différents à sa sauce pour un résultat unique.
« Conect the dots » se veut encore un peu plus futuriste et assez pop dans l’esprit. Un bon moment plutôt cool. Pour « Benaeth the waves » on entre dans une magnifique intro planante. La suite est tout aussi plaisante, les différents chanteurs se succèdent avec brio apportant chacun leur talent et leur grain d’exception. Niveau guitare Arjen nous sort un solo tout en fluidité.
« New born race » s’entame en acoustique, la suite reprend le bon rock/métal progressif, tout en restant bien soft. Sympa et agréable à écouter mais malheureusement rien de bien nouveau.
« Ride the comet » débute sur une montée en puissance avant de se caler sur un mid tempo intense. La fin est une accélération bien sentie qui rend ce titre encore meilleur. « Web of lies » débute sur de jolies arpèges acoustiques et voix féminine. Une ballade douce et feutrée, un duo Simone Simons / Phideaux Xavier fort réussit qui clôture ce premier chapitre.

CD2 : The earth.
Ambiance des plus futuriste avec « The fifth extinction » montée en puissance sous forme de cavalcade puis on se lance dans un gros mid tempo heavy et jouissif comme l’ami nous en a pondu sur son extraordinaire ‘The Flight of the migrator’ . Sûrement le meilleur titre de l’album, la quintessence de la créativité de Mr Lucassen. A noter l’intervention superbe de Derek Sherinian (Planet X) dans un solo de synthé de dingue.
« Waking dreams » poursuit dans un style plus calme. Une sorte de ballade aérienne qui permet à l’auditeur de voguer au grè des nuages et des étoiles. « The truth is in here » est un titre acoustique mais rythmé, qui malheureusement commence à faire ramollir l’album.
Est ce que « Unnatural selection » va remonter l’intensité ? Après une intro plutôt molle et bien oui, le métal reprend sa place et on se remet en action. Un très bon moment encore une fois transcendé par le travail des différents invités.
Ambiance folklorique pour « River of time » un peu changeant et bien rafraîchissant. Un nouveau voyage pour un nouveau plaisir. Un peu de culture avec « E=MC2 ». Je vous rassure si vous ne connaissez rien à la théorie de la relativité ce n’est pas grave du tout, car ici c’est le métal progressif qu’il faut connaître et aimer pour profiter pleinement de cette chanson.
Cette fois ci c’est Michael Romeo (Symphony X) qui vient poser un solo interstellaire.
Dernière pièce avec « The sixth extinction » qui part sur de bonnes bases métal. Un condensé de l’album où la plupart des invités s’unit une dernière fois pour 12 minutes de musique extraordinaire.

Conclusion : un très bon album que voici, Arjen à mis la barre très haute avec ses invités qui embellissent aisément l’album. Si vous êtes fans cet album vous comblera (même si malheureusement rien de bien nouveau est à l’horizon). Pour ceux qui ne connaissent pas, un voyage d’exploration s’impose. Unique et indispensable !