Chronique

MARKUS GROSSKOPF'S BASSINVADERS - HELLBASSBEATER / Frontiers Records 2008

En voilà une idée farfelue : faire un album de heavy metal sans guitare, et tout à la basse. Quand on sait de qui l’idée vient, cela ne nous étonne plus. Un fois de plus le bassiste souriant et déjanté de Helloween nous propose là une rondelle spéciale. Tout d’abord le monsieur s’est mis en charge de recruté des bassistes fixes pour l’album : Schmier (Destruction), Peavy Wagner (Rage), Tom Angelripper (Sodom) et lui-même bien évidemment.

Mais attention la liste des invités (et quels invités !) et longue. Au chant nous avons Apollo Papathanasio (Firewind), Jesper Binzer (D.A.D) et J.C. A la batterie on retrouve Stefan Arnold (Grave Digger) et Andre Hilgers (Axxis). Si on s’arrêtait là, cela serait trop facile. Maitenant nous avons droit aussi à une liste de bassistes incroyable : Billy Sheehan, Dennis Ward, Rudy Sarzo, DD Verni, Lee Rocker, Marco Mendoza, Joey Vera, Muelli, Wyzard, Nibbs, Jens Becker, Eggy, Stig Peterson, Jan Eggert et Dirk Schlachter.

Vient maintenant l’album, entièrement produit par Markus. Et je dirais que le gros défaut vient de là. Certes au niveau composition, l’album sonne bien et les titres envoient du pied et des doigts. Par contre il y a un gros souci : le mixage. Vous allez, me dire que c’est un album fait pour mettre en avant l’instrument qu’est la basse, et qui généralement est mis en retrait voire quasiment inaudible sur les albums de tout genre et tout style. Oui, je suis d’accord mais de là à la mettre trop en avant c’est dommage.
La première chose étant, le chant est trop en retrait et on se force à écouter le chant, la basse devenant un obstacle à l’audition des paroles alors que nous avons des chanteurs d’enfer.
Ensuite la batterie. Même chose, elle est un poil trop en retrait, et à un son un peu bizarre. Les cymbales raisonnent trop, et les peaux claquent trop.

A côté de tout ça on notera des morceaux qui énervent vite, comme « Godless God » par exemple ; trop saturé, ca hurle et le son de la basse est trop lourd. Mais il y a aussi des morceaux qui pulsent bien comme « We live » ou encore « Empty Memories (Breaking free) ».
Avec tout ça, il ne faudra quand même pas oublier, voire même négliger le jeu des bassistes qui nous offrent sans aucun doute une sacrée démonstration de leur talent, et nous prouvent qu’avec leur instrument ils peuvent plein de choses incroyables.
On notera aussi que pour conclure l’album Markus a choisi de faire une reprise de Helloween : « Eagle Fly Free ». Et bien à la basse, elle passe très bien figurez-vous. Appréciez vous-même !

Conclusion : un album réservé uniquement aux bassistes sinon vous serez un perdu (comme moi). Mais la production reste revoir quand même. Une idée à approfondir.
 
Critique : Lionel
Note : 5/10
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