Chronique

NEVERLAND - REVERSING TIME / Afm Records 2008

Décidément qu’est qu’on en bouffe en ce moment des opera metal!!! Neverland est une nouvelle illustration du milieu qui commence à saturer par le manque d’innovation total dans le genre. Non je n’ai rien contre le musiciens en particulier, et oui l’album m’a un peu dérangé. Vous allez comprendre.
Niveau groupe, c’est une fusion entre la chanteuse grecque Iris Mavraki et le groupe Turc Dreamtone. Le tout donne Neverland, l’opéra metal qui a fait craquer Afm Records en deux morceaux, ce qui a vallu un contrat pour le groupe.

On notera aussi la présence de remarquables invités comme Hansi Kursch (Blind Guardian), Tom Englund (Evergrey), et, Mike Baker et Gary Wehrkamp (Shadow Gallery).

L’album débute avec « Shooting star », rempli de mélodies partant dans une ambiance bien bonne. Et là première surprise. La chanteuse n’est pas là. Un homme pose sa voix, et ça sonne mal. Musicalement c’est monstrueux mais au niveau chant ça ne colle pas. Une intro à la guitare acoustique lance « To lose the sun » quand soudain on prend une claque avec l’arrivée puissante et inattendue de Hansi. Un morceau à la structure étrange alternant passage puissant / break / progressif et technique. Vraiment étrange. Mais quelle performance vocale !

Un titre plus racé s’annonce avec « Mankind is a lie ». Et là nouvelle galère au niveau du chant il y a de la réverbe de partout. Horreur ! On appréciera quand même quand Iris pose sa douce voix mélodique sans effets. Un titre proche d’Edenbridge. L’arrivée de « Everlasting tranquility » se fait plus douce, et est même magnifique. Le duo au piano avec Iris donne un effet du tonnerre sur cette ballade porteuse et envoutante. Un bon point ! On continue au piano pour le title track qui se lance avec un thème symphonique agréable accompagné par les guitares. Une voix masculine vient se poser, mais là elle est sous-mixée. On ne l’entend pas assez, la musique même si elle est superbe étant trop mise en avant. Un peu dommage, mais bien bon quand même.

Son un peu plus électro pour « Black water » qui là change la donner et arrive dans un registre très rapide et puissant. Iris est présente au niveau des chœurs, et au chant j’opterai pour Tom. Mais je dis peut être une bêtise. Hé hé. En tout cas le morceau passe bien. Petite interlude banale avec « Mountain of judgement » très proche de Blackmore’s Night. « Mountain of joy » arrive à la batterie, mais le son des symbales est sale et pas agréable. C’est dommage. Au niveau du refrain c’est guerrier et épique mais pas exceptionnel.

Nouvelle intro au piano pour « World beyond these walls » qui continue dans le mid tempo avec toujours un chant masculin. Pour conclure, on a droit à un morceau de sept minutes (le plus log de l’album – original tiens !) qui se nomme « Transcending miracle ». Un morceau alliant mélodies, puissance et passages prog. Un medley bizarre, mais pas surprenant vu le reste de l’album.

Conclusion : un album vraiment en demi-teinte. Je me demande pourquoi ils ont pris une chanteuse car on ne l’entend quasiment pas, voir pas du tout. Musicalement cela reste bon et agréable mais il n’y a rien de nouveau et c’est gênant surtout aux vues de la conjoncture actuelle. Un album intéressant mais sans plus. Pour les fans du genre uniquement
 
Critique : Lionel
Note : 5.5/10
Site du groupe : Site officiel de Neverland
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