Chronique
FOREVER SLAVE - TALES FOR BAD GIRLS / Spv 2008
Forever Slave est un groupe espagnol officiant dans un registre de metal gothique avec chant féminin. Le line-up est constitué de Lady Angellyca (chant), Sergio (basse), Os (guitares), Leal (claviers) et Edward Vert (batterie). Le groupe a sorti, en 2005, un premier opus intitulé « Alice’s Inferno ». La critique qui suit concerne donc leur deuxième album qui se nomme « Tales For Bad Girls ». Le deuxième album d’un groupe se veut être celui de la confirmation, il n’en sera malheureusement pas de même avec celui-ci.
C’est assez « contrariant » de s’attaquer à une critique d’un album quand celui-ci semble tout avoir pour être réussi, mais qu’au final, rien de spécial ne s’en dégage. Un groupe pouvant surfer sur le succès actuel des groupes « à chanteuses » (même s’il semble commencer à montrer ses limites, la preuve avec ce « Tales For Bad Girls »), une production plutôt bonne dans son ensemble, une magnifique cover, bref une forme assez convaincante, mais malheureusement pas autant que son fond.
On démarre donc ce « Tales For Bad Girls » par un titre qui est très raccord avec le titre de l’album et que les anglophones masculins apprécieront. Jugez plutôt : « Dickhead! », rien que ça ! Les riffs sont aiguisés, le chant est atmosphérique, oui nous sommes bien en terrain connu. En intro, il semblerait que le son et la nappe de synthé utilisés soient identiques à celui de la pub « Nutella », curieux. Pour revenir à mon début de critique, le morceau n’est pas foncièrement mauvais, voire plutôt entraînant sur son refrain. On enchaîne avec « Say good-bye » qui débute de manière très rapide avec une prédominance des claviers, on dirait presque du speed metal ! Cette même mélodie reviendra sur le refrain, dommage que la voix de Lady Angellyca ne soit pas plus puissante sur celui-ci. Les riffs de guitares restent (trop) classiques et leurs sons rappellent (trop) ceux de groupes américains, en particulier Evanescence. Cela sera encore plus flagrant avec le track suivant. Le titre s’intitule « GothiX girls » et nous y voilà, il ne manquait plus que cela : du chant masculin typé rap. Autrement dire, niveau orignalité, il va falloir zapper ce morceau, car même les riffs saccadés ressemblent à « Bring me to life ». « Pulse » est un interlude qui, pour être clair, ne sert à rien. En effet, pourquoi avoir fait un titre d’une vingtaine de secondes qui aurait très bien pu être intégré directement au morceau ? Allez savoir…
Le morceau en question se nomme « Kristin A.I.D.S. » et, comme son nom l’indique, traite du SIDA. C’est d’ailleurs un des thèmes prédominants de l’album avec les relations entre personnes du même sexe, le cybersexe, le mal traitement des femmes, bref des thèmes très actuels et un tantinet « girl powa » gothique. Rien de spécial à signaler musicalement parlant, cela reste dans le même registre que les titres précédents. On change de groupe avec « Afterlife ». C’est toujours un morceau de Forever Slave, cependant, le groupe servant d’influence (pour ne pas dire pompé) est ici Within Temptation et non plus Evanescence. En effet, la mélodie du début aurait très bien pu trouver sa place sur « The Silence Force ». Le combo espagnol pousse même le vice jusqu’à copier (je n’aime pas ce terme, mais bon…) les rythmiques de grattes et surtout les « wouwouwou » à la Sharon Den Adel. On passe désormais à « Our story » qui se veut un peu plus électro. Sympa, mais qui, une nouvelle fois, ne nous paraît pas inconnu à l’oreille. Le solo de guitares est très bon car, lui, ne semble pas être en pilotage automatique. Un tout petit peu de fraicheur ne fait vraiment pas de mal parfois. « Mar, no te vayas » revient sur une intro mélodique à la Within Temptation, mais seulement (et heureusement) sur le début. Une bonne énergie, assez enlevée sur les parties rapides domine.
« The Lovers », la ballade de ce « Tales For Bad Girls », est interprété de manière très douce par Lady Angellyca -qui d’ailleurs, aurait gagné à varier un peu plus son chant dans cet album (comme ici justement)- accompagnée de Leal au piano. Un titre intimiste de bonne tenue générale. Autre singularité : « Larmes et roses », qui, comme vous l’aurez compris, est chanté en français est une bonne idée, même si pour être franc, les paroles ne sont pas faciles à comprendre. Initiative louable, et vu que je ne suis pas une mauvaise langue ( :P ), je ne dirai pas que ce choix de langue fait maintenant lorgner le morceau vers du Kells… Avant dernier track de cet album, « My girl (she loves her) » est sympathique mais ne casse pas des briques non plus et ne fait pas vraiment avancer le schmilblick. On termine ce « Tales For Bad Girls » avec le titre « Gasoline ». Certainement un des meilleurs morceaux de cet opus, surtout grâce à son refrain. Les couplets sont « classiques » mais le refrain est très entraînant, un peu à la « The gathering » de Delain. Une bonne manière de terminer l’album sur une note positive.
Conclusion : Un disque pas mauvais dans son ensemble, mais qui pêche par un manque d’innovation, caractéristique très importante dans ce style de metal pour pouvoir se démarquer de la masse. Cependant, même si les qualités intrinsèques ne sont pas révolutionnaires, cette galette pourrait tout de même trouver son public.
C’est assez « contrariant » de s’attaquer à une critique d’un album quand celui-ci semble tout avoir pour être réussi, mais qu’au final, rien de spécial ne s’en dégage. Un groupe pouvant surfer sur le succès actuel des groupes « à chanteuses » (même s’il semble commencer à montrer ses limites, la preuve avec ce « Tales For Bad Girls »), une production plutôt bonne dans son ensemble, une magnifique cover, bref une forme assez convaincante, mais malheureusement pas autant que son fond.
On démarre donc ce « Tales For Bad Girls » par un titre qui est très raccord avec le titre de l’album et que les anglophones masculins apprécieront. Jugez plutôt : « Dickhead! », rien que ça ! Les riffs sont aiguisés, le chant est atmosphérique, oui nous sommes bien en terrain connu. En intro, il semblerait que le son et la nappe de synthé utilisés soient identiques à celui de la pub « Nutella », curieux. Pour revenir à mon début de critique, le morceau n’est pas foncièrement mauvais, voire plutôt entraînant sur son refrain. On enchaîne avec « Say good-bye » qui débute de manière très rapide avec une prédominance des claviers, on dirait presque du speed metal ! Cette même mélodie reviendra sur le refrain, dommage que la voix de Lady Angellyca ne soit pas plus puissante sur celui-ci. Les riffs de guitares restent (trop) classiques et leurs sons rappellent (trop) ceux de groupes américains, en particulier Evanescence. Cela sera encore plus flagrant avec le track suivant. Le titre s’intitule « GothiX girls » et nous y voilà, il ne manquait plus que cela : du chant masculin typé rap. Autrement dire, niveau orignalité, il va falloir zapper ce morceau, car même les riffs saccadés ressemblent à « Bring me to life ». « Pulse » est un interlude qui, pour être clair, ne sert à rien. En effet, pourquoi avoir fait un titre d’une vingtaine de secondes qui aurait très bien pu être intégré directement au morceau ? Allez savoir…
Le morceau en question se nomme « Kristin A.I.D.S. » et, comme son nom l’indique, traite du SIDA. C’est d’ailleurs un des thèmes prédominants de l’album avec les relations entre personnes du même sexe, le cybersexe, le mal traitement des femmes, bref des thèmes très actuels et un tantinet « girl powa » gothique. Rien de spécial à signaler musicalement parlant, cela reste dans le même registre que les titres précédents. On change de groupe avec « Afterlife ». C’est toujours un morceau de Forever Slave, cependant, le groupe servant d’influence (pour ne pas dire pompé) est ici Within Temptation et non plus Evanescence. En effet, la mélodie du début aurait très bien pu trouver sa place sur « The Silence Force ». Le combo espagnol pousse même le vice jusqu’à copier (je n’aime pas ce terme, mais bon…) les rythmiques de grattes et surtout les « wouwouwou » à la Sharon Den Adel. On passe désormais à « Our story » qui se veut un peu plus électro. Sympa, mais qui, une nouvelle fois, ne nous paraît pas inconnu à l’oreille. Le solo de guitares est très bon car, lui, ne semble pas être en pilotage automatique. Un tout petit peu de fraicheur ne fait vraiment pas de mal parfois. « Mar, no te vayas » revient sur une intro mélodique à la Within Temptation, mais seulement (et heureusement) sur le début. Une bonne énergie, assez enlevée sur les parties rapides domine.
« The Lovers », la ballade de ce « Tales For Bad Girls », est interprété de manière très douce par Lady Angellyca -qui d’ailleurs, aurait gagné à varier un peu plus son chant dans cet album (comme ici justement)- accompagnée de Leal au piano. Un titre intimiste de bonne tenue générale. Autre singularité : « Larmes et roses », qui, comme vous l’aurez compris, est chanté en français est une bonne idée, même si pour être franc, les paroles ne sont pas faciles à comprendre. Initiative louable, et vu que je ne suis pas une mauvaise langue ( :P ), je ne dirai pas que ce choix de langue fait maintenant lorgner le morceau vers du Kells… Avant dernier track de cet album, « My girl (she loves her) » est sympathique mais ne casse pas des briques non plus et ne fait pas vraiment avancer le schmilblick. On termine ce « Tales For Bad Girls » avec le titre « Gasoline ». Certainement un des meilleurs morceaux de cet opus, surtout grâce à son refrain. Les couplets sont « classiques » mais le refrain est très entraînant, un peu à la « The gathering » de Delain. Une bonne manière de terminer l’album sur une note positive.
Conclusion : Un disque pas mauvais dans son ensemble, mais qui pêche par un manque d’innovation, caractéristique très importante dans ce style de metal pour pouvoir se démarquer de la masse. Cependant, même si les qualités intrinsèques ne sont pas révolutionnaires, cette galette pourrait tout de même trouver son public.
Critique : Secret Sfred
Note : 6/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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