Chronique

MOONSPELL - NIGHT ETERNAL / Spv Records 2008

Le temps merdique de ce début du mois de juin est absolument propice à l'écoute du Doom explosif de ce dernier opus de nos portugais de Moonspell. Après la "Compile" Under Satanaeen de 2007 (le groupe reprend ses chansons du début de carrière avec un son plus moderne), le quatuor, maître du Doom portugais, nous revient avec ce tant attendu "vrai" album au nom très explicite de : "Night Eternal"

Depuis les années 90, Moonspell nous assène son métal gothic connu de tous, comme l'une des références, à l'instar de groupe comme Type O Négative ou autre Paradise Lost, et c'est au bout de 15 années de concerts et d'albums, que je pense tenir entre les mains la perle rare, l'album qui va détrôner mon "Irreligious" depuis tant d'années sur ma table de chevet. Que les puristes se rassurent nous avons droit toujours au même line-up depuis 95, qui a fait ce groupe mythique, c'est à dire un Fernando Ribeiro au chant toujours aussi grave et prenant, un Mike Gaspar toujours fidèle derrière ses fûts et les guitaristes/clavieristes, Ricardo Amorim et Pedro Paixao.

Après une intro tout en ambiance malsaine et noire "At Tragic Heights", le combo se permet de nous délivrer un son énorme, un son très "live", un peu dans la veine des derniers "Cradle". Une batterie très imposante avec une énorme reverb sur tout le kit, une voix en stéréo quadriphonie 5.1 THX surround et des claviers très orchestrés façon "Dimmu Borgir".

Je vous l'ai dit, Moonspell nous présente ici, un album des plus abouti, peut-être même le meilleur de sa pesante discographie, l'album qui les fera peut-être sortir du monde de l'underground, en tout cas un album largement au niveau des têtes d'affiches actuelles !!

"Scorpion Flower", la piste 4, est une vraie beauté mêlant puissance, mélancolie et spleen, les Portugais ici nous façonnent une leçon de Doom. Un refrain des plus beau, doublé par une voix féminine qui ferait passer nos grands bonhommes verts de "Type O Négative" pour des enfants de chœur shooté à l'air sec… Ensuite "Moon in Mercury" vient enfoncer le clou à grand renfort de double grosse caisse, qui fait, comme vous le savez, toujours plaisir à votre serviteur.

La suite de l'album, nous fait voyager entre univers teinté d'ombre avec des mid-tempos gonflé à bloc par la voix transcendée de Fernando Ribeiro, toujours avec des accents de Peter Steel (je ne parle pas des "RRRrrrr" mais plutôt du timbre quasiment identique), et des compositions un plus couillus qui, j'en suis sur, vont vraiment rendre sur scène toute la puissance développée par les musiciens en studio.

Que c'est beau, Que c'est noir, Qu'est-ce que mes copines vont aimer me sucer le sang au clair de lune à l'écoute de tous ces inquiétants et morbides morceaux… Hommes et Femmes vêtus de noir, préparez l'autel aux sacrifices, les calices et les animaux vivants. Sortez la bible d'Anton LaVey et le disque de Moonspell et que la fête commence !!!

PS : Aucun animal n'a été blessé pendant l'écriture de cette chronique.

Tracklisting : At Tragic Heights / Night Eternal / Shadow Sun / Scorpion Flower / Moon In Mercury / Hers Is The Twilight / Dreamless (Lucifer and Lilith) / Spring Of Rage / First Light
 
Critique :
Note : 9/10
Site du groupe : Site officiel de Moonspell
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