Chronique

SERENITY - FALLEN SANCTUARY / Napalm Records 2008

Ayant découvert le combo autrichien lors de leur passage en France en ouverture de Kamelot, je m’étais jeté sur leur premier album « Words untold and dreams unlived », et ai pris un belle grosse baffe. Grande satisfaction pour moi que de voir le nouvel opus du groupe pour cette rentrée 2008. Un avant goût a été donné sur leur myspace avec un fort appétissant medley, mais aussi et surtout avec leur tout premier clip vidéo pro avec la chanson « Velatum ».
Et là, l’attente n’a pas était veine et la chanson, tout comme le clip au passage, s’est avérée bien savoureuse, l’écoutant encore et encore… et regardant ce clip énorme avec violonistes, ambiances médiévale et musiciens jouant. Pas question de m’attarder plus longtemps, voilà la nouvelle galette des rois si je puis dire, à la vue de la pochette qui est magnifique.

L’album se lance doucement mais avec sérénité avec « All lights reserved » jusqu’à la montée appuyée d’arrangements, pour finalement entrer dans ce speed mélodique propre au groupe, dominé par le timbre de Georg. Un vrai régal, avec une apogée milieu du morceau où les chœurs retentissent et résonnent pleinement dans nos oreilles à y rester indéfiniment. Pour continuer, c’est « Rust of coming ages » qui est lancé avec un bon riff lancinant pour nous faire headbanguer à tout va. Un petit break et on entame une chanson avec un refrain dynamité et preneur, avec par ci – par là une voix grave pour mettre des nuances. Bien vu ! Et quel solo guitare aussi, précédent une accalmie… suivie d’un passage symphonique. Ouf.

Une intro au violon retentit pour « Coldness kills », et l’on s’en doute mais quand les autres instruments viennent se rajouter c’est un vrai plaisir. Un mid tempo qui pose un peu les choses si je peux dire, car sur le couplet ça fait une nouvelle fois mouche et nous gobons cet appat sans problême tellement c’est bon. Changement de registre et retour vers un titre plus puissant et plus rapide avec « To stone she turned ». Le gros moment (mais bien gros), vient du refrain qui ferait bondir un cul de jatte. Oui oui, c’est énorme et l’obligation de chanter, sauter, ou boire (libre à vous de choisir votre breuvage) ; mais c’est bel et bien un titre à retenir.

Histoire de se poser un peu, le groupe nous propose gentilment un bien belles ballade, mélodique et non pompeuse façon Tobbias Sammet ou Hammerfall pour ne citer qu’eux. En effet « Fairytales » se place dans les ballades au piano (normal jusque là) mais le petit plus venant des arrangements et de la ligne de chant qui ne font pas gnangnan – pop commercial pour vendre. Les paroles sont tristres mais la beauté du morceau est bien là, surtout quand une voix féminine vient se rajouter pour créer un duo des plus beaux.
Fini le chagrin d’amour, place à « The heartblood symphony » qui reprend les rennes mélodiques et puissants auquels le groupe nous a habitué. Début speed, mais un répis se fait sentir pour poser un côté plus harmonieux toujours avec un refrain efficace à souhaits. Au tour de la chanson choisie pour le clip vidéo, c'est-à-dire « Velatum ». Un début calme et délicat, une guitare acoustique, et une montée appuyée par les violons pour entrer dans un mid tempo avec une ambiance des plus jolies. Certes vous me direz que c’est commercial comme choix. Oui et non, je vous direz. Car les couplets sont très jolis mais pas forcément accessibles à tous vur leur structure. Quoi qu’il en soit, cette chanson est une vraie bombe et va faire fureur sur scène. Et si Georg garde certaines attitudes qu’il a dans le clip, le rendu sera encore meilleur. Pour le morceau suivant, la tâche n’est pas aisée car vu la bombe qui vient de passer… « Derelict » se présente au piano, avec l’organe de Georg en appui avant de monter en puissance avec des chœurs et un solo guitare bien bon. Et une nouvelle fois, on n’aura rien à dire ou à redire sur le refrain qui une nouvelle fois prend une sacrée ampleur avec les chœurs.

Déjà l’avant dernier morceau. « Sheltered (by the obscure) » débute non pas avec le piano (bande de mauvaises langues ! ) mais avec des orchestrations très jolies et très médiévales (loin de celles de Rhapsody et cie). La chanson se poursuit dans avec une bonne ligne de clavier, dont un bon solo, et dans un rythme posé dans l’ensemble historie d’appuyé un peu le tout sur quelques couplets. Pour terminer le disque, « Oceans ruby » arrive avec des sons un peu électro, ce qui donne une nouvelle ampleur à la musique du groupe. Un effet est aussi appliqué sur la voix de Georg et un des passages chant death sont ajoutés pour dynamiser le tout. Et histoire d’enfoncer les clou, à nouveau les chœurs sur le refrain pour nous achever une dernière fois.

Décidément le combo est plein de ressources et nous propose ici avec ce deuxième album un vraie perle dont d’autres groupes devraients prendre exemple. Le travail de Lanvall (Edenbridge) sur les chœurs et les arrangements se fait une nouvelle fois ressentir. Une bombe qui se pourrait être bel et bien mon coup de cœur de l’année. Une tuerie à posséder obligatoirement.
 
Critique : Lionel
Note : 10/10
Site du groupe : Site officiel de Serenity
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