Chronique

O - SIGNS OF APOCALYPSE / Auto-production 2008

Et bien me voilà tout fier de présenter ce groupe originaire de ma bonne vieille ville d’Arles (que tout le monde fuit), qui vient nous présenter sa première démo entièrement fait à la maison. Nos cinq lascars nous dévoilent un concept bien particulier sur la fin du monde en quatre épisodes.

Le premier intitulé « Truth of blood » débute sur une grosse voix gutturale narratrice. Musicalement le groupe propose un heavy métal symphonique et théâtral, qui rappelle les After Forever et autre Sirenia. Là s’arrête la comparaison, car le groupe cherche à développer un concept plus poussé, lorgnant bien plus vers l’opéra (le chant féminin de Géraldine Jeannot allant sans conteste vers cet univers là). Le niveau technique des musiciens est fort agréable, pour preuve les bons solos de Manuel Magloire.
« Naissance » débute dans un esprit calme, ambiant, à la Pink Floyd, avant qu’un bon gros riff puissant ne viennent nous prendre à la gorge. Une nouvelle fois, l’accent porté sur le chant de Géraldine donne un esprit opéra encore plus développé que dans Nightwish. Pour la section rythmique, le jeu varié et percutant de Léonard Scaringella associé à la frappe millimétrée de Laetitia Gondran, assure un max. La musique de O très progressive, joue beaucoup sur une succession d’ambiances savamment maîtrisée. Certes il est loin d’être évident de percuter à la première écoute, mais voilà bien un avantage, nous n’avons pas affaire à du vite écouté, vite oublié.
« Away » commence calmement, ne nous brusquant pas de la fin de sa devancière. Une bonne guitare lead inspirée sur une nappe de mélodies subtiles et enchanteresses se présente à nous. La suite accélère avec un esprit celtique un peu emprunté à Iron Maiden (dont le groupe est fan !). On pense en quelque sorte à « The Clasman » de la vierge de fer. Une longue intro qui nous ouvre des portes presque médiévales à en écouter le chant. Un voyage surprenant mais fort plaisant. Une bien bonne surprise. Par contre la fin bluesy, même si elle est très bonne, me fait demander qu’est-ce qu’elle fout là ?
On termine notre fin du monde avec « Mother » qui reprend encore cette intro à la Pink Floyd, en acoustique et en subtilité, très bien joué par Manu. Une ballade très jolie où bien sûr la voix angélique de Géraldine embaume le tout d’un charme irrésistible. Je n’ai pas encore parlé de Remy Scholasch le synthé, pianiste, qui bien impliqué dans les arrangements et les orchestrations nous offre un très bon travail. La suite reste dans un calme bienfaiteur, (seul le solo est en up tempo) et permet de nous bercer, sans heurt.

Conclusion : une démo plus que sympathique pour un groupe qui cherche à se démarquer du reste du monde, en proposant un concept fort louable. Alors il est vrai que pour trouver un public ça ne va pas être évident, mais leur qualité devrait bien aider. A suivre…
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
Site du groupe : Myspace d'O
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