Interview

WINTERLAND (2007) - Tous !

Winterland est un jeune groupe parisien de metal mélodique composé d’Adrien (chant), Guillaume (claviers), Cyrille & Fabrice (guitares), Benoist (basse) et Paulo (batterie). Leur premier EP, intitulé « The snow begins to fall », étant sur le point de sortir (courant janvier), une interview s’imposait d’elle-même. La voici, en toute décontraction.
• Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe ? Il fait si froid que ça à Paris ? (rires)
Guillaume : (rires)... euh... il fait froid en ce moment en tout cas (rires) mais nous avons choisi ensemble ce nom car on a chacun une fascination pour la neige et les étendues blanches! Et puis la plupart des groupes de métal vient des pays d'Europe du Nord, où les paysages enneigés sont pleins de mélancolie et de rêves .... bon j'arrête de faire mon faux poète (rires). Mais c'est surtout parce qu'on aime les batailles de boules de neige.

• Comment s’est créée Winterland ?

Cyrille : Ho ça remonte à assez loin pour dire vrai. Il y a 5 ans, en Martinique, Guillaume et moi jouions dans mon garage. J'étais à la guitare et lui à la batterie, et on faisait quelques reprises (Kinslayer de Nightwish par exemple). Puis, on s'est perdu de vue. Il y a 2 ans, je cherchais à faire des études de son sur Paris, et par la même occasion, j'ai recontacté Guillaume, qui était déjà dans la capitale. On a commencé à penser à jouer du Sonata Arctica ensemble quand je monterai, pour s'amuser et en souvenir du bon vieux temps. Lorsque je suis monté sur Paris pour mes recherches, nous avons rencontré Adrien avec qui nous avons commencé à jouer Fullmoon, toujours de Sonata. Et de là est venue l'idée de créer notre propre groupe de metal mélodique.

Fabrice, comment s’est passée ton intégration dans Winterland ?

Fabrice :
- sur le plan humain, très bien. Les Wintermen m'ont accueilli chaleureusement et avaient l'air de se réjouir de mon arrivée. Après, ben sûr, il a fallu que j'apprenne à les connaître et vice-versa. Je pense qu'après le Heavenfest (NdSS : le 8 juillet 2006), nous sommes passés au stade supérieur sur le plan relationnel. Je suis heureux car au delà de la musique, s'investir dans un groupe tel que Winterland est aussi une aventure humaine, c'est l'occasion de se faire des amis.
- sur le plan musical, il m'a tout de même fallu me mettre à niveau pour être capable de jouer des titres comme Atlantis, Forever And Ever ou Kill For Life sans trop les massacrer (rires). Je n'étais pas très à l'aise au départ car j'avais constamment à l'esprit d'être à la hauteur du groupe et de ne pas abaisser le niveau de jeu global en faisant trop d'erreurs. Aujourd'hui, ça va mieux heureusement. Le groupe me fait évoluer, ce qui est une très bonne chose !!!

Cyrille, qu’est-ce qui a changé dans ton jeu depuis l’arrivée d’un 2ème guitariste «en cours de route » ?

Cyrille : En fait, très peu de chose sinon d'un point de vue rythmique. Quand Fab est arrivé dans le groupe, nous avions deux concerts de prévus dans les deux mois qui suivaient (dont notre plus gros concert à ce jour, le Heavenfest). Alors je n'ai quasiment rien changé sinon quelques rythmiques que nous nous sommes trouvées Fab et moi. Concernant les morceaux à venir, c'est la même chose, sinon qu'il y à un morceau où je passe guitariste rythmique et non soliste. C'est l'objectif que nous nous sommes fixés : deux guitaristes unis qui rassemblent leurs qualités respectives pour le meilleur du groupe.

Vous revendiquez et assumez la comparaison avec votre influence majeure, à savoir Sonata Arctica. N’avez-vous pas peur qu’à l’image d’Heavenly (dont vous êtes également fans) qui a fait de même avec GammaRay, vous soyez catalogués (NdSS : à tort) comme et uniquement un « Sonata-like band »?

Adrien : Personnellement, si on me dit : "vous faites du bon Sonata" je retiens avant tout le mot « bon ». Des influences tout le monde en aura toujours et je ne vois pas en quoi c'est un critère de qualité. Mais bien sûr on voudrait se décoller de cette image rapidement et chacun s'y met pour apporter son grain de sel par ses influences d'origine. Paulo, Ben et Fab y contribuent largement !!!

Ben : Avant, j'écoutais Sonata (j'ai même toujours la disco complète), mais je suis éclectique au niveau musical je ne reste jamais sur un même style musical, d’ailleurs, en ce moment c'est Behemoth alors bon ! (rires). C'est en écoutant différents types de musique que l'on forme son propre jeu. Alors pour moi, non on n'est pas un Sonata band, c'est surtout la structure du groupe qui fait penser à Sonata mais cela a changé !

Guillaume : On ne la revendique pas, on dit juste qu'on aime beaucoup ce que fait ce petit groupe (rires). Moi aussi, j'ai toujours la discographie complète mais je ne l'écoute que très rarement en ce moment, je suis plus sur le dernier Heavenly et le dernier Fairyland.

Fabrice : A y réfléchir plus longuement, je pense que notre musique est plus proche des poncifs du genre metal mélodique en général que de Sonata Arctica en particulier. Étant une figure emblématique de ce genre, être comparé à ces derniers n'est certainement pas une insulte pour nous, mais je suis persuadé qu'à l'avenir, nous saurons vous montrer que nous ne resterons pas dans leur ombre.

Cyrille : Il faut savoir une chose : dans le groupe les 3 personnes qui ont été influencées par Sonata Arctica sont Adrien, Guillaume et moi. Aujourd'hui, nous sommes 6, ce qui divise cette influence en deux. Donc si les gens continuent à nous qualifier indéfiniment de « Sonata-like band », ce sera peut être parce qu'ils se braquent dessus depuis le début et qu'ils ne cherchent pas à aller plus loin dans leur analyse.

Ben, qu’as-tu pensé de la prestation du groupe lors du Heavenfest ?

Ben : Pour moi satisfaisant, même si l'on peut mieux faire encore. Et on va le prouver! On était là pour se défendre, montrer qui on était devant un public essentiellement composé de fans de métal. Il fallait faire nos preuves et je pense que par l'énergie que l'on a insufflé lors de la prestation, on a montré que l'on avait du potentiel. Et surtout j'aime toujours Mylène Farmer ! (rires) (NdSS : lors du Heavenfest, le public lui a remis des photos de la chanteuse car Ben s’était teint les cheveux en ... rose/roux !)

• Avec le recul, êtes-vous satisfaits à 100% du résultat final de l’EP ?

Paulo : Non, bien sûr on n'est jamais satisfait lorsqu'on est perfectionniste. En terme de son, on a fait le maximum avec le matériel qu'on avait et avec notre relative jeunesse et inexpérience. Je pense qu'on s'en est pas si mal sorti pour ce 1er travail et il est bien évident qu'il y a des progrès à faire, et on en est tous tout à fait conscients, et c'est ça le principal!
J'ajouterai que si on avait eu la production d'un Arch Enemy ou d'un Moonspell, cela aurait sonné tout autrement, c'est évident : notamment certaines subtilités de mon jeu qu'on n'entend pas sur cet EP, même avec la meilleur sono et oreille qui soient, apparaîtraient clairement.
Donc, je lance un appel pour notre prochain travail...

Comment s’est déroulée la composition (paroles et musique) de cet EP ?

Adrien : A vrai dire cela a un peu dépendu du morceau. Nous avons pour principe de reprendre une ébauche existante composée par l'un d'entre nous et d'y greffer chacun nos idées. Certains morceaux ne ressemblent en rien à la version originale. C'est ce qui fait que notre musique se diversifie grâce aux influences de chacun des membres du groupe. Côté ligne de chant, c'est moi qui m'y suis collé et côté texte, cela dépendait des morceaux (Guillaume sur « Kill for life » et « Memory », et moi sur « I wish » et « Forever and Ever »).

A qui doit-on la pochette de l’EP ?

Guillaume : On doit la sublime pochette à notre Fabrice international ! Son métier d'infographiste lui offre les qualités nécessaires pour ça, et il nous a fait un travail dont on est très satisfait ! Pourquoi chercher un graphiste quand on en a un dans le groupe ?

Paulo : Il faut tirer un grand coup de chapeau à Fab puisque c'est un travail original et par là même unique. On ne s'est pas contenté de choper une image sur le net. Et puis, s'il y en a qui n'aiment pas, ils n'ont qu'à regarder les pochettes d'un des groupes les plus respectés du métal alias Metallica et ils aimeront forcément les pochettes de Winterland !

Quel est le futur de Winterland ?

Adrien : Le Wacken? (rires) Déjà quelques concerts !!! Et puis on prépare de nouveaux morceaux pour un éventuel album d'ici un ou deux ans.

Guillaume : Pour le plus proche évidement ! Mais pour voir très loin, pourquoi pas voyager et se faire connaître un peu partout dans le monde ? J'adorerais voyager pour jouer avec le groupe et les autres ne diront pas le contraire ... hein ? allo ? non, c'est un rêve qu'on s'efforce de réaliser! C'est tellement beau de partir à la rencontre de nouvelles cultures en faisant ce qu'on aime. Et puis évidement un premier album ça serait déjà pas trop mal.

Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année qui démarre ?

Adrien : Que la neige tombe enfin !!! (rires)

Guillaume : De la réussite dans ce qu'on entreprendra, ça serait un bon point (rires).

Ben : De commencer à bien se faire connaître dans la France par exemple !

Fabrice : Que Winterland aille le plus loin possible en restant forts et soudés.

Cyrille : D'accord avec Adrien : "que la neige tombe enfin !" résume bien. (rires)
 
Secret Sfred
 
Critique : Lionel
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